BVA et Foncia*, en partenariat avec la presse régionale, se sont intéressés à la question de l’immobilier selon les cycles de vie des français. Loin de vouloir expérimenter divers lieux de vie, les Français aspirent dans leur majorité (79%) à s’installer dans un endroit et à y rester le plus longtemps possible !
Des Français peu nomades et assez conservateurs
Un idéal de vie axé sur la sédentarité qui concerne tout autant la jeune génération. Toujours est-il qu’en moyenne, dans les faits, les Français habitent dans près de 3 départements différents et déménagent 5 fois.
L’idéal de vie poursuivi par les Français reste classique : accéder à la propriété (84%) et habiter une maison (78%), si possible en bord de mer (50%). A l’encontre des idées reçues, les jeunes n’ont pas une conception différente des autres générations. La propriété est aussi pour eux un fort enjeu, tout comme le fait de vivre en maison. A noter que l’aspiration à la propriété atteint son pic lorsqu’on atteint la tranche d’âge 25-34 ans, puis son importance s’atténue au fil des années.
Enfin, les Français apparaissent encore frileux envers les modes d’acquisition de logement plus originaux et collectifs. L’acte d’achat est trop engageant pour envisager un achat, que ce soit avec des inconnus (7%) ou avec des amis (17%). De la même manière, peu pourraient imaginer vivre dans un autre logement que celui de leur conjoint (37%), vivre en colocation (17%) ou retourner vivre chez leurs parents (16%). Les personnes habitant dans des grandes villes ou à faible revenus sont, probablement pour des questions de nécessité, légèrement plus ouverts à ces idées.
Un idéal de vie impossible à atteindre ?
Habiter une maison est un rêve relativement accessible : si 78% des Français ont cette aspiration, 62% l’ont concrétisée. Au final, 76% des Français habitent dans leur logement idéal, qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appartement. La frustration est plus marquée chez les Franciliens (64%), où l’offre en maisons est moindre, ce qui fait que seuls 36% en habitent une.
Devenir propriétaire est un idéal de vie moins facilement réalisé. Recherchée par 84% des Français, l’accession à la propriété ne concerne que 58% d’entre eux (51% en Ile-de-France). S’il existe bien entendu un effet âge, la propriété reste tout de même moins fréquente que souhaitée : 69% des 65 ans et plus sont effectivement propriétaires.
Enfin, les Français vivent rarement dans l’endroit de leurs rêves, l’installation dans un lieu de vie étant dicté par certaines contraintes. Ainsi, ils aimeraient vivre majoritairement en bord de mer – et cela quelle que soit la génération – et de préférence en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie ou Nouvelle Aquitaine, le top3 de leurs régions préférées. Dans les faits, ils résident le plus souvent en Ile-de-France ou en Auvergne-Rhône-Alpes. Au final, 62% des Français vivent actuellement dans leur région idéale (et jusqu’à 84% chez les Bretons) ; 38% n’ont pas cette chance (jusqu’à 60% chez les habitants de Centre-Val de Loire).
Les Français sont également plus urbains qu’ils ne le souhaiteraient : s’ils aspirent à vivre dans une petite ville (43%), ils résident en réalité majoritairement dans un grand pôle urbain (46%) ; un fait davantage générateur de frustrations que n’est la région : 52% n’habitent pas dans le type de zone souhaitée.
Le déroulé de la vie immobilière, fortement influencé par la vie de couple
Lorsque les Français déménagent, c’est avant tout suite à un mariage/concubinage (pour 43% des personnes interrogées), puis suite à un changement professionnel (40%) ou à la naissance d’un enfant (33%). Notons que cette hiérarchie diffère par régions : dans l’Ouest, le contexte professionnel est beaucoup plus impactant : le changement de travail est le premier motif de changement de logement, l’obtention d’un premier emploi le troisième.
Plus spécifiquement, une union avec le conjoint est également le premier évènement de vie venant concrétiser l’achat du premier logement (23%), suivie de l’arrivée d’un enfant (17%), même si 31% des personnes interrogées déclarent que leur acquisition n’a été dictée par aucun évènement en particulier.
* Enquête réalisée par l’Institut BVA par Internet, du 9 au 18 décembre 2016, auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Au total, 2001 personnes âgées de 18 ans et plus ont répondu à l’enquête.
Source : http://www.bva.fr/
