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Immobilier

Meublés parisiens : Quel est l’impact de la loi ALUR sur l’activité des bailleurs ?

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Meublés parisiens : Quel est l’impact de la loi ALUR sur l’activité des bailleurs ?

L’agence immobilière Lodgis, spécialiste de la location meublée à Paris, a étudié* les motivations des bailleurs en meublés de la capitale : quelles sont leurs motivations, comment les récentes évolutions de la réglementation impactent leur activité, et qui sont-ils ?

 

Quelles sont les motivations des bailleurs en meublés parisiens ?

Contrairement aux idées reçues, les propriétaires ne s’orientent pas vers le meublé uniquement pour son régime fiscal avantageux. Il s’agit avant tout de compléter leurs revenus pour disposer d’une plus grande aisance financière (84%) et de bénéficier de la souplesse juridique de ce type de location (88%).

Effectivement, l’attractivité de la location meublée par rapport à la location vide, s’explique par sa plus grande flexibilité : les durées de bail sont plus courtes et les préavis sont moins longs. La typologie de locataires, qui présentent un profil plus sûr limitant le risque d’impayés, est également un argument plébiscité par 43% des propriétaires de meublés.

La fiscalité avantageuse de la location meublée reste une motivation importante, puisqu’elle se place en seconde position (72%). Il est également intéressant de souligner que les propriétaires bailleurs envisagent leur activité de loueur en meublé comme un placement pour l’avenir : au-delà du rendement actuel, ils cherchent avant tout à se constituer un patrimoine (68%) et à anticiper leur retraite (61%).

 

Comment l’évolution de la réglementation impacte leur activité ?

Plus de deux ans se sont écoulés depuis la promulgation de la loi Alur et les effets de cette réglementation semblent limités : 37% des sondés déclarent qu’il n’y a pas eu d’impact sur leur activité. Pour autant, plus de la moitié (52%) des propriétaires interrogés indiquent poursuivre leur activité de location meublée tout en réalisant des adaptations. C’est ainsi que 82% d’entre eux affirment être plus rigoureux sur la sélection des locataires, quand 62% appliquent un complément de loyer. L’entretien du logement est également moindre pour 43%.

Seul 17% des propriétaires ayant adapté leur activité à la réglementation ont diminué le montant du loyer. Devant ce constat, on peut alors se questionner sur la réelle efficacité du dispositif, visant initialement à favoriser les rapports locatifs et à limiter l’augmentation des prix.

Suite à l’entrée en vigueur de la loi Alur, 11% des bailleurs de biens meublés à Paris ont fait le choix de stopper leur activité. Parmi les motifs invoqués, la vente du bien (63%) et la mise en location vide (19%) représentent les principales conséquences de l’arrêt de la location meublée. Pour 18% des sondés, le logement a été retiré du marché locatif, certainement soit pour y élire domicile en tant que résidence principale soit en tant que pied-à-terre occasionnel… Quand on sait que les logements vacants sont dans le collimateur des pouvoirs publics, les effets escomptés ne semblent pas au rendez-vous.

 

Qui sont les propriétaires de meublé parisien ?

Ils habitent dans 48% des cas en région parisienne. Les résidents hors Ile-de-France sont également bien représentés avec 41%, tandis que les propriétaires expatriés ou étrangers constituent 11% des bailleurs.

Les biens loués meublés sont généralement des petites surfaces (studio ou 2 pièces). Les grands appartements familiaux de type F4 ne représentent que 3% des biens loués en meublé. La majorité des contrats de location meublée (52%) sont conclus pour une durée supérieure à 6 mois. Viennent ensuite, quasiment ex-aequo, les biens loués en résidence principale (21%) et les locations dont la durée varie entre 3 et 6 mois (20%).

La grande majorité des propriétaires (87%) entretient de bonnes ou très bonnes relations avec leur locataire, même si les rapports sont tendus voire conflictuels pour 13% d’entre eux.


*Enquête menée auprès de 6500 propriétaires pour la partie « Qui sont-ils ? » et auprès de 106 propriétaires sur la période du 18 août au 9 septembre 2016 pour les autres points abordés dans l’enquête. A Paris, quelques 17000 propriétaires proposent des locations meublées temporaires.

 

Manda R.

Manda R.

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