Le recours au prêt relais constitue une solution temporaire lors d’un achat qui intervient avant une vente. Dans un contexte incertain, quels sont les avantages et les risques potentiels liés aux prêts relais ?
Le prêt relais constitue une avance sur apport qui permet d’éviter des problèmes de trésorerie lorsque le logement actuel n’est pas encore vendu. Ce type de crédit propose un complément de financement qui évite le recours à la location pendant la phase de mise en vente. Mais cette solution s’avère risquée si le délai de la transaction est trop long, car dans ce cas, les intérêts vont se cumuler.
Par ailleurs, plus les taux sont bas, plus les acheteurs vont avoir tendance à se ruer sur les biens, et donc tenter de faire un prêt relais pour changer de logement, et plus cela crée de l’instabilité au niveau du marché car les prix vont invariablement augmenter et ainsi retarder les ventes.
« Il est essentiel de faire une bonne estimation du bien immobilier pour une vente rapide et au prix espéré. De plus, la banque ne prendra pas en compte la totalité du prix de vente du bien, mais entre 60% et 80%, et elle ne peut en aucun cas accorder de prêt relais dans le cas d’investissements locatifs », souligne Jauffrey Ianszen, Directeur Réseau & Développement d’Immoprêt.
Rappelons que le prêt relais ne peut dépasser une période de 2 ans et se décline en 3 formules :
- Le prêt relais accompagné d’un prêt amortissable classique pour emprunter une somme supérieure à la valeur du bien vendu ;
- Le prêt relais incluant une franchise totale avec un différé d’amortissement qui permet d’alléger les charges mensuelles pendant la période où le bien n’est pas encore vendu ;
- Le prêt relais sec qui ne s’accompagne pas d’un crédit immobilier à long terme, et qui donc ne nécessite pas d’avance de la part des futurs acquéreurs.
Si vous devez souscrire un crédit relais, il faut bien entendu étudier les différentes options parmi les trois formules de prêts proposées afin d’être sûr de choisir l’option adaptée à votre situation. Avant toute décision, il est primordial de ne pas surévaluer la valeur de son bien sous peine de ne pas être en mesure de le vendre, ce qui causerait une augmentation de la durée du crédit relais.
« L’anticipation est primordiale, car il ne faut pas attendre la fin du prêt pour songer à vendre. Parfois, la meilleure solution reste le paiement d’un loyer qui peut se révéler moins cher, et plus prudent qu’un prêt relais », indique Jauffrey Ianszen.
« Le marché va réellement décoller en 2017, grâce à la stabilité des taux d’intérêt et la baisse des prix. Toutefois, la situation est à prendre au cas par cas car si les prix ont relativement baissé dans les grandes villes, ils sont en chute libre dès que l’on s’éloigne du centre. Ce serait donc le moment de vendre et d’acheter, mais les vendeurs vont devoir consolider leur projet le plus tôt possible afin d’être en mesure de profiter au mieux des bonnes conditions du marché actuel », conclut Jauffrey Ianszen.