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Santé

Perception des risques sanitaires : Les Français plus sereins qu’en 2011

Perception des risques sanitaires : Les Français plus sereins qu’en 2011

Le 2ème baromètre sur la perception des risques sanitaires indique que les inquiétudes se sont atténuées en 2013 par rapport à ce qu’elles étaient lors du précédent baromètre, mené en Juin 2011. Les Français se montrent plus sûrs des produits ou milieux qui les environnent.

Sur une liste de quatorze produits, tels que les aliments frais, l’air dans les logements (+5), l’eau du robinet (+4), les compléments alimentaires, etc., sept d’entre eux ont gagné entre +5 et +9 points de confiance depuis 2011.

Pourtant, entre le baromètre de 2013 et celui de 2011, la hiérarchie des peurs n’a pas changé. Les Français ont confiance dans les produits qui font partie de leur quotidien tels que l’eau du robinet, l’air dans les logements, les vêtements en fibre synthétique, etc… Ils sont au contraire inquiets des produits emprunts de nouveauté, tels que les nanomatériaux ou les antennes de téléphonie mobile.

Les Français ont une plutôt bonne opinion des connaissances des scientifiques en matière de risques sanitaires.

-Quatre Français sur cinq considèrent que les scientifiques connaissent bien l’impact d’une alimentation déséquilibrée sur la santé, et un sur quatre pense même que les scientifiques connaissent très bien cet impact. Trois personnes sur quatre pensent que les scientifiques connaissent bien les méfaits de l’insécurité sanitaire des aliments ou de la pollution de l’environnement. Ils sont un peu moins nombreux mais toujours majoritaires (61%) en ce qui concerne l’impact des environnements de travail sur la santé.

La population accorde une confiance plutôt moyenne dans les avis et recommandations émis par les agences de sécurité sanitaire.

C’est notamment le cas en ce qui concerne l’alimentation et la nutrition (66% disent qu’ils accordent un degré de confiance moyen dans les avis émis ce domaine), l’environnement (65%) ou encore la santé au travail (61%). Une proportion plus élevée d’individus font preuve de défiance en matière de médicaments (25% d’entre eux évoquent un degré de confiance faible), mais surtout au sujet du nucléaire (42% ont une confiance “faible”).

La comparaison avec le baromètre de 2011 montre que la confiance dans les agences est en progression depuis deux ans, et cela dans quatre domaines sur cinq. L’évolution est particulièrement forte dans les domaines du nucléaire et du médicament.

Notons que, dans la liste proposée (le nucléaire, le médicament, l’alimentation et la nutrition, la santé au travail, l’environnement), seuls les avis concernant les agences en charge de l’environnement (qualité de l’air, de l’eau, des sols…) ont perdu un peu de leur crédibilité entre 2011 et 2013 : le pourcentage de réponse « degré de confiance élevée » a baissé de -3 points. Ce résultat semble paradoxal car, dans le même temps, l’eau du robinet, l’air extérieur et l’air dans les logements sont aujourd’hui considérés comme plus sûrs qu’ils ne l’étaient en 2011.

De plus, la confiance dans les connaissances des scientifiques de l’impact de la pollution de l’environnement sur la santé a progressé de +4 points. Les citoyens remettraient donc légèrement en question les agences sanitaires concernées – et peut-être, en arrière-plan de manière plus générale, les pouvoirs publics.

Ces résultats doivent être analysés en tenant compte de la conjoncture. En effet, la crise économique et l’augmentation du chômage semblent avoir relégué à l’arrière-plan les préoccupations des Français pour l’écologie ces deux dernières années. Les Français citent moins souvent l’environnement comme un sujet de préoccupation central : 14% d’entre eux citent la dégradation de l’environnement comme l’un des deux sujets qui les préoccupent le plus en 2013, contre 17% en 2011 (comparativement, 50% citent le chômage parmi leurs principales préoccupations aujourd’hui, contre 40% il y a deux ans). D’autre part, la sensibilité à l’environnement a diminué : à la question « Pouvez-vous placer l’environnement sur une échelle de 1 à 7 ? », 47% des Français indiquent une note comprise entre 6 et 7 alors qu’on en comptait 53% en 2011 (-6 points). La relative perte de crédibilité des agences sanitaires en charge de l’environnement s’inscrit donc dans un contexte de moindre souci pour le développement durable.

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Rédaction Monimmeuble

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