Immoprêt, courtier en prêt immobilier, dresse le bilan de l’année 2014…
L’année 2014 a été marquée par de nombreuses annonces sur le marché immobilier. Parfois positives ou négatives : en mars l’augmentation des frais de notaires dans la plupart des départements, en septembre la Loi Pinel qui prend le relais de la Loi Duflot, en octobre le PTZ+ dans le neuf, le choc de simplification, l’abattement exceptionnel pour les donations de terrains à bâtir et, à venir, le plafonnement des loyers à Paris à la fin du 1er trimestre, un PTZ revu sur le marché de l’ancien, la taxe d’habitation peut-être majorée pour les résidences secondaires…
« On constate dans l’ensemble une prise de conscience par les pouvoirs publics de l’importance de relancer le secteur immobilier mais des mesures de fond peinent cependant à être adoptées », commente Ulrich Maurel, fondateur d’Immoprêt.
Constat
En 2014, Immoprêt a accompagné 25.617 familles dans leur accession à la propriété (+38% versus 2013), parmi lesquelles 4.757 renégociations (soit 18,57% des dossiers). Les acquéreurs disposent d’un emprunt moyen en augmentation de 2,1% pour un bien dont le prix moyen augmente de 3,5%. L’apport augmente de 2,2%.
« Les taux d’intérêts très bas ont contribué à améliorer le pouvoir d’achat des ménages.Les banques resserrent de plus en plus leurs critères de risques : elles obligent les ménages à mieux préparer leur achat pour obtenir un accord, et elles écartent les profils les plus “à risque”, ce qui bénéficie à la moyenne nationale. Entre janvier 2010 et janvier 2015, nous constatons que la capacité d’emprunt des ménages a évolué de +17,5% », explique Ulrich Maurel.
74% des familles accompagnées par Immoprêt en 2014 sont des primo-accédants, soir 18.957 familles, avec un prix du bien qui augmente de 4,2% (141.117€ en moyenne), un apport qui augmente de 8,6% (23.259€ en moyenne), un montant d’emprunt en augmentation de 1,5% (144.849€ en moyenne), une durée qui se réduit de 5 mois (253 mois), un revenu moyen autour de 2.076€ en augmentation de 1,7%, et l’âge qui recule de 2 ans (30 ans en moyenne).
Les prévisions d’Ulrich Maurel pour 2015
« Les taux bas permettent aux primo-accédants de se lancer plus jeunes dans leur projet d’acquisition. Leur profil évolue également en raison des critères de risque des banques : des projets mieux préparés pour des banques plus exigeantes », souligne Ulrich Maurel.
Selon Ulrich Maurel, le marché locatif va repartir en 2015 grâce à la loi Pinel. Ainsi, le neuf qui ne fait l’objet d’aucune réforme va encore avoir des difficultés à avancer. En effet, le coût du foncier reste prohibitif. Il souhaite également que les autorités se pencheront rapidement sur le sujet des cautions et les effets néfastes que cela peut avoir sur la distribution de crédit. « Nous avons observé une belle dynamique sur les primo-accédants, enclenchée en 2014, qui va se poursuivre en 2015. Nous pouvons d’ores et déjà prévoir un nombre de transactions supérieur à 2014, pour atteindre 760.000 ventes. “En 2015, l’utilisation massive des cautions accroîtra davantage la notion de risque. Cela entraîne de facto une gestion du risque beaucoup plus dure. Dans ce contexte de notion de risque accrue, les banquiers opposeront de nombreux freins pour prêter aux particuliers. Les exemples sont la période d’essai, le CDD ou l’intérim. Le secteur d’activité, une mauvaise tenue de compte (découverts…), pas ou peu d’apport, endettement, nombre de crédits en cours, santé fragile, âge, saut de charge, zone d’achat peuvent être des freins” Ajoute-t-il.
« Nous pensons que les taux d’intérêt vont rester stables sur le 1er semestre, dans la continuité de fin 2014. Cependant, ils risquent d’évoluer sur le 2ème semestre. Aujourd’hui il est toujours temps de renégocier ! », Conclut Ulrich Maurel.
Source : www.immopret.fr