Les taux de crédit immobilier se figent en décembre 2025. Selon Pretto, ils s’établissent à 3,15% sur 15 ans, 3,25% sur 20 ans et 3,35% sur 25 ans. Cette stabilité apparente cache pourtant une révolution en marche. Les banques préparent 2026 avec des objectifs ambitieux et une concurrence qui s’annonce féroce. Mieux encore : la durée pour rentabiliser un achat immobilier est passée de 11 ans et 8 mois en 2023 à seulement 6 ans et 9 mois aujourd’hui. Le moment est-il venu de sauter le pas ? Analyse des opportunités à saisir pour financer votre projet dans les meilleures conditions.
Sommaire :
- Quels sont les taux de crédit immobilier en décembre 2025 ?
- Pourquoi les banques maintiennent-elles des taux stables ?
- Comment les banques préparent-elles l’année 2026 ?
- Est-ce le bon moment pour emprunter ?
- Quelles perspectives pour le marché du crédit immobilier ?
- Quels changements prévoir en décembre 2025 ?
À retenir – Crédit immobilier en décembre 2025
- Taux stables entre 3,15% et 3,35% : Les banques maintiennent des grilles quasi inchangées en cette fin d’année selon Pretto.
- Concurrence attendue en 2026 : Les établissements annoncent des objectifs ambitieux et une stratégie de conquête renforcée.
- Rentabilité améliorée : La durée pour rentabiliser un achat passe de 11 ans et 8 mois en 2023 à 6 ans et 9 mois en 2025.
- Disparités selon les revenus : Les profils supérieurs à 80 000 euros obtiennent jusqu’à 0,20 point de moins sur leur crédit immobilier.
- Environnement stabilisé : L’OAT 10 ans à 3,440% et l’inflation proche de 2% créent un cadre prévisible pour emprunter.
Quels sont les taux de crédit immobilier en décembre 2025 ?
Les établissements bancaires affichent des taux particulièrement stables en cette fin d’année. Ainsi, selon Pretto, le crédit immobilier sur 15 ans s’établit à 3,15% en moyenne nationale. Pour un emprunt sur 20 ans, les emprunteurs obtiennent 3,25%. Enfin, le crédit immobilier sur 25 ans atteint 3,35%.
Ces moyennes masquent cependant des disparités importantes selon les profils d’emprunteurs. En effet, les ménages disposant de revenus supérieurs à 80 000 euros annuels bénéficient des meilleures conditions. Ils accèdent à des taux de 3,05% sur 15 ans, 3,15% sur 20 ans et 3,22% sur 25 ans pour leur crédit immobilier.
À l’inverse, les profils avec des revenus inférieurs à 40 000 euros font face à des taux plus élevés. Concrètement, ils paient 3,25% sur 15 ans, 3,35% sur 20 ans et 3,45% sur 25 ans. Par ailleurs, la tranche intermédiaire (40 000 à 80 000 euros) obtient des taux de 3,16% sur 15 ans, 3,26% sur 20 ans et 3,39% sur 25 ans.
Les variations restent marginales par rapport à novembre
Les mouvements de taux entre novembre et décembre 2025 restent très contenus. Cela confirme la stabilité du marché du crédit immobilier. Pour les emprunts sur 15 ans, la hausse moyenne n’est que de 0,01 point pour l’ensemble des profils.
Sur 20 ans, les taux baissent même légèrement de 0,01 point en moyenne. Notamment, on observe une baisse de 0,03 point pour les revenus inférieurs à 40 000 euros. Sur 25 ans, la progression atteint 0,01 point en moyenne. Toutefois, la hausse est plus marquée de 0,04 point pour la tranche médiane.
Cette quasi-stabilité confirme que les banques ont adopté une stratégie d’attente pour leur crédit immobilier. De plus, les marges de refinancement demeurent serrées. En effet, le coût de l’OAT 10 ans, qui sert de référence pour les établissements bancaires, s’établit à 3,440% selon Pretto. Ainsi, les établissements proposent des taux de crédit immobilier proches, voire légèrement inférieurs, à leur coût de refinancement. Ils privilégient donc une logique de conquête client.
Pourquoi les banques maintiennent-elles des taux stables ?
Les établissements bancaires conservent une approche prudente en cette fin 2025. Néanmoins, le crédit immobilier reste pour eux un outil stratégique d’acquisition de nouveaux clients. Même avec des marges réduites, ils continuent de financer les projets viables. Cette logique commerciale prime sur la rentabilité immédiate. En effet, les banques considèrent le crédit immobilier comme une porte d’entrée vers d’autres produits bancaires.
Pierre Chapon, CEO et cofondateur de Pretto, explique : “Nous entrons dans une période de stabilité assumée : les barèmes bougent très peu, mais les banques ont clairement indiqué qu’elles comptaient sur le crédit pour accélérer en 2026. La concurrence devrait donc s’intensifier, notamment sur les profils équilibrés.”
La Banque Centrale Européenne maintient ses taux directeurs inchangés. Par ailleurs, l’inflation se rapproche désormais de l’objectif de 2%. Cela permet à la BCE d’adopter une position neutre. Cette stabilité monétaire contribue à apaiser le marché du crédit immobilier. Ainsi, les banques comme les emprunteurs bénéficient d’un cadre plus prévisible pour leurs projets d’acquisition. L’absence de budget voté pour 2026 crée toutefois une incertitude politique. Malgré ce flou institutionnel, les établissements continuent de financer les acquisitions immobilières.
Pierre Chapon précise : “Malgré un contexte budgétaire incertain, les banques continuent de financer les projets viables. La prudence reste de mise, mais nous ne sommes clairement plus dans une logique de repli pour le crédit immobilier.”
Comment les banques préparent-elles l’année 2026 ?
Plusieurs signaux convergent vers un retour offensif des établissements bancaires sur le marché du crédit immobilier. D’abord, les objectifs de production annoncés pour 2026 sont particulièrement ambitieux. Ensuite, les banques affichent une volonté claire de reprendre des parts de marché.
Par conséquent, la concurrence devrait s’intensifier dès le début d’année. Cela créera potentiellement des opportunités pour les emprunteurs. Certains acteurs ont déjà pris les devants. Le Crédit Commercial de France (CCF) se montre particulièrement actif depuis plusieurs mois. Cette stratégie de conquête illustre le positionnement que d’autres établissements pourraient adopter en 2026.
Pierre Chapon poursuit : “Malgré un coût de refinancement élevé, certaines banques continuent de privilégier une logique de conquête. Le crédit redevient un outil commercial, même dans un contexte technique contraint”.
Les profils équilibrés devraient particulièrement bénéficier de cette dynamique concurrentielle. Il s’agit notamment de ceux disposant de revenus stables, d’un apport conséquent et d’un taux d’endettement maîtrisé. Les établissements misent sur le crédit immobilier pour attirer de nouveaux clients. Ils espèrent ensuite développer d’autres produits bancaires : assurances, épargne, placements. Cette stratégie de vente croisée justifie donc le maintien de taux compétitifs. Et ce, malgré des marges réduites sur le crédit immobilier lui-même.
Est-ce le bon moment pour emprunter ?
Les conditions actuelles du crédit immobilier se révèlent plus avantageuses qu’il n’y paraît. Comparé aux années 2023 et 2024, le contexte s’est nettement amélioré pour les emprunteurs. En effet, les taux se sont stabilisés. De plus, la rentabilité d’achat s’est accrue. Cela crée une fenêtre d’opportunité pour les projets immobiliers.

Selon les données de MeilleursAgents, la durée de rentabilisation d’un achat immobilier atteint désormais 6 ans et 9 mois en moyenne. Ce chiffre contraste fortement avec les 11 ans et 8 mois observés en 2023. Cette réduction de presque 5 ans illustre l’amélioration significative du rapport coût-bénéfice. Et ce, malgré la remontée des taux de crédit immobilier depuis 2022.
Un arbitrage favorable entre achat et location
Pour un ménage capable de se projeter sur quelques années, l’achat via un crédit immobilier redevient une option rentable. Cela s’inscrit dans un horizon relativement court. Cette évolution redonne de l’attractivité à l’investissement résidentiel. En effet, de nombreux ménages avaient renoncé à leurs projets en 2023 et début 2024. À l’époque, les taux dépassaient les 4%.
Les prix immobiliers se sont ajustés dans de nombreuses zones géographiques. Combiné à des taux de crédit immobilier maîtrisés autour de 3,25% en moyenne, cet ajustement crée des opportunités d’acquisition. Ainsi, les emprunteurs qui négocient bien et comparent les offres peuvent obtenir des conditions particulièrement favorables. Notamment en faisant jouer la concurrence entre établissements.
Quelles perspectives pour le marché du crédit immobilier ?
L’année 2025 aura connu trois phases distinctes sur le marché du crédit immobilier. Le premier semestre fut agité. Il fut marqué par une forte volatilité macroéconomique. Ensuite, le milieu d’année s’est montré plus attentiste. Les banques se sont alors recentrées sur la qualité des dossiers. Enfin, la fin d’année se stabilise. Les établissements figent leurs barèmes. Parallèlement, ils préparent un retour offensif pour 2026.
Après deux années difficiles, le marché du crédit immobilier retrouve une forme d’équilibre. Les signaux pour 2026 apparaissent positifs pour les emprunteurs. En conséquence, la concurrence bancaire devrait s’intensifier. Cela créera potentiellement des opportunités de négociation sur les taux et les conditions de crédit immobilier.
Les profils recherchés par les banques
Les établissements privilégient les dossiers solides pour leur crédit immobilier. Les écarts de taux selon les profils de revenus l’illustrent bien. Ainsi, les couples biactifs, les cadres et les professions libérales restent les profils les plus courtisés. De plus, un apport personnel conséquent (au moins 10% du prix) renforce considérablement les chances d’obtention. Cela permet d’accéder à un crédit immobilier aux meilleures conditions.
La stabilité professionnelle compte également dans l’évaluation des dossiers. Les CDI, les fonctionnaires et les professions indépendantes établies depuis plusieurs années obtiennent plus facilement leur crédit immobilier. Par ailleurs, le taux d’endettement ne doit pas dépasser 35% des revenus nets. Cela correspond aux recommandations du HCSF.
Quels changements prévoir en décembre 2025 ?
Au-delà du crédit immobilier, plusieurs mesures impactent le pouvoir d’achat des ménages en cette fin d’année. La prime de Noël sera versée le 16 décembre à plus de 2,2 millions de foyers. Les bénéficiaires du RSA, de l’ASS ou de l’AER recevront des montants précis. Ainsi, une personne seule touchera 152,45 euros. Un couple recevra 228,67 euros. Enfin, trois personnes obtiendront 274,41 euros.
Toutefois, l’exécutif envisage un recentrage dès 2026. La prime de Noël pourrait être supprimée pour les bénéficiaires sans enfants. Cette mesure a été rejetée en première lecture. Néanmoins, elle pourrait revenir dans le débat budgétaire. Cette évolution pourrait affecter la capacité d’épargne de certains ménages. Indirectement, cela impacterait leur accès au crédit immobilier.
Nouvelles règles pour les familles séparées
À compter du 1er décembre 2025, chaque parent peut bénéficier du Complément de libre choix du Mode de Garde – Emploi Direct (CMG-ED). Cette mesure s’applique lorsque l’enfant est en résidence alternée. Cette réforme vise à mieux répartir les aides à la garde entre les deux parents. Elle corrige un angle mort du dispositif actuel. De plus, elle reflète une approche plus équitable du partage des coûts parentaux. Ainsi, les familles séparées peuvent mieux gérer leur budget. Potentiellement, cela améliore leur capacité d’accès au crédit immobilier.
Le prix repère du gaz reste stable en décembre. Pour les usages cuisson et eau chaude, une légère baisse s’observe. Le tarif passe de 0,135 euro/kWh à 0,134 euro/kWh. Pour le chauffage, le tarif demeure fixé à 0,102 euro/kWh. Cette accalmie énergétique soulage les budgets des ménages. Cela fait suite à une année volatile. Par conséquent, elle améliore leur reste à vivre.
Échéances fiscales à ne pas manquer
Les propriétaires de résidence secondaire doivent régler leur taxe d’habitation avant le 15 décembre. Cela concerne un paiement non dématérialisé. En cas de paiement en ligne, la date limite s’étend jusqu’au 20 décembre minuit. Pour les foyers ayant opté pour le prélèvement à l’échéance, le débit interviendra au plus tard le 29 décembre. Ces échéances fiscales doivent être anticipées par les candidats au crédit immobilier. En effet, elles impactent le calcul du reste à vivre évalué par les banques.

