L’année 2025 marque un tournant dans l’évolution des sinistres habitation en France. Selon Acheel, la multiplication des événements météorologiques extrêmes transforme le paysage assurantiel. La tempête Benjamin, avec ses rafales à 140 km/h et ses 140 000 coupures d’électricité, illustre parfaitement cette nouvelle réalité climatique. Pourtant, 20% des sinistres habitation hivernaux pourraient être évités grâce à une meilleure préparation préventive. Face à l’augmentation de la surprime catastrophes naturelles, passée de 12% à 20%, et aux températures record de l’été 2025 (+1,9°C), la prévention devient l’arme principale des propriétaires. Cet article explore les causes de cette hausse des sinistres habitation et dévoile les solutions concrètes pour protéger efficacement son logement contre les aléas climatiques.
Sommaire :
- Comment le changement climatique multiplie-t-il les sinistres habitation ?
- Quels sont les chiffres alarmants des sinistres habitation en France ?
- Comment prévenir efficacement les sinistres avant l’hiver ?
- Que faire face aux tempêtes et infiltrations ?
À retenir – Sinistres habitation
- 20% des sinistres hivernaux sont évitables grâce à une meilleure préparation préventive.
- La surprime catastrophes naturelles a doublé, passant de 12% à 20%.
- Les dégâts des eaux représentent 45% des sinistres chez Acheel, avec 7% d’éclatements de canalisations évitables.
- L’entretien préventif avant l’hiver est crucial : ramonage, vérification chaudière, protection contre le gel des canalisations.
- Les “sinistres invisibles” émergent : humidité et infiltrations causées par les alternances climatiques brutales de 2025.
Comment le changement climatique multiplie-t-il les sinistres habitation ?
L’année 2025, révélatrice d’une nouvelle donne climatique
L’année 2025 s’impose comme un laboratoire grandeur nature des sinistres habitation liés au dérèglement climatique. En effet, selon les données d’Acheel, la succession d’événements extrêmes révèle une météorologie de plus en plus imprévisible. La tempête Benjamin symbolise parfaitement cette évolution. Elle a généré des rafales dépassant 140 km/h. Par conséquent, 19 départements ont été placés en vigilance orange. De plus, elle a provoqué plus de 140 000 coupures d’électricité au pic de l’événement.
D’autre part, le printemps 2025 se classe au 3? rang des plus chauds depuis 1900. Parallèlement, l’été atteint une température moyenne record de 22,2°C (+1,9°C par rapport à la normale). Ainsi, il se hisse au 3? rang des étés les plus chauds jamais enregistrés, derrière 2003 et 2022. En conséquence, ces alternances brutales entre vagues de chaleur et refroidissements soudains fragilisent structurellement les habitations. Elles multiplient donc les risques de sinistres habitation.
Comme le souligne Emilien Raer, responsable sinistres chez Acheel : “En France, les tempêtes et catastrophes naturelles sont désormais plus fréquentes, violentes et coûteuses, signe que le climat se dérègle plus vite que notre capacité à nous y adapter.”
Les “sinistres invisibles”, nouvelle menace pour l’habitat
L’hiver 2024-2025 révèle l’émergence de sinistres habitation particulièrement pernicieux. En effet, plus chaud que la normale (+0,6°C) mais avec un ensoleillement déficitaire dans le Nord-Ouest, il favorise l’apparition de sinistres dits “invisibles”. Ceux-ci incluent notamment l’humidité, les infiltrations et le gel différé.
Ces phénomènes attaquent insidieusement les structures. Ils créent ainsi des dommages souvent détectés tardivement. En outre, les toitures, gouttières et systèmes d’isolation subissent des contraintes inédites. Ceci augmente donc significativement les risques de ruptures et dégradations structurelles. En conséquence, cette nouvelle typologie de sinistres nécessite une vigilance accrue des propriétaires.
Quels sont les chiffres alarmants des sinistres habitation en France ?
Une facture de 50 milliards d’euros en 40 ans
Les données gouvernementales issues de georisques.gouv.fr révèlent l’ampleur du défi. Effectivement, en 40 ans, les assurances ont versé 50 milliards d’euros au titre des catastrophes naturelles. Cette somme concerne 17 500 événements reconnus. Elle couvre également 240 000 reconnaissances de l’état de catastrophe naturelle à la commune.
D’une part, la répartition des sinistres habitation montre la prédominance des inondations (56%). D’autre part, suivent les mouvements de terrain et le retrait-gonflement des argiles (17% chacun). Enfin, viennent les phénomènes atmosphériques (8%).
Cette distribution éclaire les priorités préventives. Ainsi, 18,5 millions d’habitants sont exposés aux risques d’inondations par submersion marine et/ou débordement de cours d’eau. Parallèlement, 48% du territoire métropolitain est exposé aux mouvements de terrain. Ceci concerne donc 10,4 millions de maisons individuelles.
L’impact financier croissant sur les assurés
L’analyse des 710 000 contrats d’Acheel dévoile des tendances alarmantes concernant les sinistres habitation hivernaux. Les dégâts des eaux dominent largement avec 45% des cas recensés. Ces incidents révèlent une vulnérabilité particulière : 7% d’entre eux résultent d’éclatements de canalisations. Les tempêtes viennent en deuxième position, générant 11% des sinistres traités. Les incendies complètent ce panorama préoccupant avec 4% des dossiers.
La hausse de la surprime catastrophes naturelles illustre cette escalade. Le régime d’indemnisation, confronté à une multiplication des événements climatiques, a vu sa cotisation passer de 12% à 20% selon les assureurs. Cette évolution traduit un rééquilibrage nécessaire du système d’assurance mais souligne l’urgence de la prévention pour maîtriser l’impact financier des sinistres habitation.
Comment prévenir efficacement les sinistres avant l’hiver ?
Les gestes essentiels contre le gel et l’humidité
La prévention des sinistres habitation commence par des actions simples mais cruciales, comme le détaille le guide pratique d’Acheel. L’entretien des systèmes de chauffage constitue la première ligne de défense : faire ramoner les conduits de cheminée et vérifier la chaudière avant l’hiver réduisent drastiquement les risques.
Pour éviter les éclatements de canalisations, sources de nombreuses dégradations, les experts d’Acheel recommandent de fermer l’arrivée d’eau, placer la chaudière en mode hiver, purger les radiateurs et couper puis vidanger les arrivées extérieures. En cas de fortes gelées, laisser couler un filet d’eau préserve les installations. Ces gestes préventifs sont d’autant plus importants que 20% des sinistres hivernaux pourraient être évités.
La lutte contre l’humidité, enjeu majeur
La condensation et l’humidité génèrent de nombreux dégâts dans les habitations, pourtant évitables. À cet effet, Acheel préconise d’aérer quotidiennement pendant au moins 10 minutes, de ne pas boucher les bouches d’aération et de nettoyer régulièrement les VMC.
Maintenir une température stable dans le logement limite les variations thermiques génératrices de condensation. Ces mesures préventives réduisent considérablement les risques de sinistres liés à l’humidité, particulièrement préoccupants lors des hivers aux conditions météorologiques irrégulières.
Que faire face aux tempêtes et infiltrations ?
Se préparer aux phénomènes venteux
Les tempêtes constituent une source majeure de sinistres habitation, représentant 11% des cas chez Acheel. Pour se prémunir efficacement, plusieurs réflexes s’imposent. Il convient de fermer soigneusement volets, fenêtres et portes. Parallèlement, tous les objets extérieurs doivent être rentrés ou solidement fixés pour éviter qu’ils ne se transforment en dangereux projectiles.
En outre, l’entretien préventif des arbres, par l’élagage des branches fragiles, limite les dommages potentiels. Après chaque tempête, vérifier l’état de la toiture permet de détecter rapidement les dégradations. Ainsi, cela évite l’aggravation des sinistres habitation. Le cas de la tempête Benjamin illustre parfaitement l’importance de ces précautions. Celle-ci a généré des rafales dépassant 140 km/h.
Prévenir les infiltrations et dégâts des eaux
L’entretien préventif représente un véritable bouclier. Nettoyer régulièrement les gouttières et vérifier l’étanchéité de la toiture s’avèrent être des investissements particulièrement rentables. De même, surveiller les évacuations d’eau et contrôler les systèmes de chauffage permet de maintenir des installations performantes.
Rester informé des prévisions météorologiques devient également un réflexe salvateur. Cette anticipation permet de prendre les bonnes décisions au bon moment. Elle réduit drastiquement les risques de dommages liés aux intempéries. Cette vigilance s’impose d’autant plus dans le contexte de dérèglement climatique que traverse la France en 2025.

