Et, si externaliser devenait la clé pour relever les défis de la gestion de copropriété ? Dans un secteur en pleine mutation, Clément Campos, directeur du développement pour le Groupe AT Patrimoine, nous explique comment son groupe bouscule les codes de l’accompagnement des professionnels de l’immobilier. Face à la complexité croissante des réglementations et à la charge administrative des syndics, AT Patrimoine mise sur un écosystème complet de solutions RH et paie. Son approche personnalisée et son expertise opérationnelle permettent aux gestionnaires de recentrer leur activité sur l’essentiel : le terrain et le service aux copropriétaires. Comment cette stratégie d’externalisation redessine-t-elle les pratiques métier ? Entretien exclusif avec un acteur qui accompagne la transformation en profondeur du secteur.
Sommaire :
- Pouvez-vous nous présenter brièvement le groupe AT Patrimoine ?
- Quelles sont vos prestations les plus sollicitées par les syndics ?
- Comment accompagnez-vous les syndics face à l’intensification réglementaire ?
- Quelle est votre approche terrain pour créer une relation de proximité ?
- Comment valorisez-vous les métiers de gardiens d’immeubles ?
- Comment adaptez-vous vos services à l’évolution technologique du secteur ?
- Quelle est votre vision de l’évolution du métier de syndic ?
Pouvez-vous nous présenter brièvement le groupe AT Patrimoine ?
Clément Campos. Le Groupe AT Patrimoine, c’est avant tout une histoire d’engagement sur le long terme. L’entreprise a été fondée il y a plus de 20 ans par Christophe Adriet, qui en est toujours le PDG aujourd’hui. Depuis, elle s’est imposée comme un acteur incontournable de l’externalisation au service des professionnels de l’immobilier.
À l’origine, notre mission était très ciblée : accompagner les syndics et administrateurs de biens dans le suivi réglementaire de leurs gardiens d’immeubles. Nos premiers métiers ? La formation et le suivi terrain des gardiens. Mais, les besoins ont évolué. Et, nous aussi. Progressivement, nous avons élargi notre offre pour couvrir l’ensemble des contraintes réglementaires.
D’abord, nous avons intégré l’évaluation des risques professionnels avec le DUER (Document Unique). Ensuite, nous avons proposé la fourniture d’équipements de protection individuelle. En 2015, un nouveau cap a été franchi. Puisque nous avons ajouté une dimension RH, avec la pesée des postes et les entretiens professionnels. Aujourd’hui, nous en réalisons plusieurs milliers chaque année.
“Aujourd’hui, nous gérons l’équivalent de 7 000 bulletins de salaire mensuels et proposons un accompagnement complet en administration du personnel.”
En 2017, nous avons franchi une nouvelle étape avec l’externalisation de la paie et de l’administration du personnel. Plus récemment, nous nous sommes diversifiés vers l’assistance comptable pour les copropriétés et la gérance, sortant ainsi du seul contexte gardien pour embrasser une vision plus large.
Quelles sont vos prestations les plus sollicitées par les syndics ?
Clément Campos. Au sein du Groupe AT Patrimoine, nous avons constaté une évolution marquante de la demande. Au départ, les cabinets nous sollicitaient principalement pour répondre à leurs obligations légales. C’était le premier levier d’intérêt.
Mais, depuis que nous proposons des prestations de paie et de comptabilité, tout a changé. Ces services sont devenus notre véritable porte d’entrée. Aujourd’hui, nous sommes très fortement sollicités sur ces deux volets. Et, souvent, ce sont eux qui nous permettent de nouer un premier lien avec des cabinets qui ne nous connaissaient pas encore.
Ce point d’entrée est stratégique. Il nous permet de résoudre des situations parfois complexes. Une fois la relation établie, nous présentons naturellement l’ensemble de notre offre : formation, audit, accompagnement RH… autant de services complémentaires qui viennent renforcer notre accompagnement. C’est une approche progressive. Nous commençons par répondre aux besoins les plus urgents. Puis, étape par étape, nous aidons les cabinets à assurer un meilleur suivi réglementaire de leurs gardiens. Un accompagnement sur mesure, qui s’inscrit dans la durée.
Comment accompagnez-vous les syndics face à l’intensification réglementaire ?
Clément Campos. Le marché de la copropriété connaît une transformation profonde. Les obligations réglementaires se multiplient : sécurité, accessibilité, sans oublier les nombreuses mesures issues de la loi ALUR. Cette pression grandissante exige un accompagnement sur-mesure.
Quand j’ai commencé dans ce secteur, il y a plus de 15 ans, les choses étaient très différentes. Obtenir un rendez-vous avec un gérant de cabinet relevait du défi. À l’époque, nous étions une vingtaine chez AT Patrimoine. Aujourd’hui, nous sommes plus de 120. Mais, déjà à l’époque, les professionnels manquaient de temps. Il fallait faire preuve de persévérance pour qu’ils nous ouvrent leurs portes.
Aujourd’hui, notre méthode a évolué, tout en restant simple et efficace. Nous allons directement à leur rencontre, dans leurs locaux. Ce déplacement systématique fait toute la différence. Au début, certains étaient réticents. Mais, très vite, ils y trouvent leur compte. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont rien à organiser. C’est nous qui nous adaptons. Tout est fluide, sans charge supplémentaire pour eux.
“Notre rôle, c’est de venir les voir au moins une fois par an physiquement à leur cabinet. Ils nous accordent 45 minutes à une heure, et nous établissons ensemble un plan d’action qu’ils n’auront plus qu’à valider.”
Quelle est votre approche terrain pour créer une relation de proximité ?
Clément Campos. La force du groupe AT Patrimoine, c’est notre approche terrain, au plus proche des réalités. Nous allons directement dans les cabinets pour mener un audit personnalisé. Sur place, nous échangeons avec les équipes. Nous écoutons leurs difficultés, identifions leurs problématiques, puis construisons avec elles un plan d’action sur mesure. Mon équipe commerciale est formée pour cela. Elle sait détecter les besoins et proposer des solutions adaptées. Cette méthode nous permet d’être à la fois conseil et force de proposition. Tout se met en place de façon simple, fluide et rapide.
Et, quand nous prenons aussi en charge la paie, nous gagnons en autonomie. Plus besoin de solliciter le cabinet pour connaître la liste de leurs gardiens ou mettre à jour les données. Nous avons une vue d’ensemble : localisation des gardiens, taux d’occupation, taux d’emploi, missions en cours… C’est une gestion clé en main. Les clients restent maîtres de leurs décisions. Mais tout est prêt. Il ne leur reste qu’à valider. Un vrai gain de temps et de confort.
Comment valorisez-vous les métiers de gardiens d’immeubles ?
Clément Campos. La valorisation du métier de gardien d’immeuble — autrefois appelé concierge — reste l’un des grands défis du groupe AT Patrimoine. En effet, ces professionnels jouent encore un rôle clé dans de nombreux immeubles. D’ailleurs, ils sont souvent le premier point de contact sur place. Mais, leur présence tend à diminuer. Selon le dernier rapport de l’OPCO, on compte un peu plus de 50 000 gardiens en France. Or, chaque année, 2 à 3 % des postes disparaissent. Ce sont surtout les petits contrats qui sont concernés. Trop lourds à gérer pour les cabinets, ils représentent aussi un coût significatif pour les copropriétés.
Pourtant, il existe aussi une autre réalité. Certains gardiens, classés en catégorie B, travaillent à temps plein — ou presque. Ils assument une large palette de missions : petits travaux, entretien des espaces verts, mise en service des piscines, notamment dans les régions touristiques comme la PACA. Leur présence change tout. Quand ils sont bien formés et bien encadrés, ils transforment un parc ou une résidence. On voit alors des espaces communs entretenus et valorisés. Et, n’oublions pas les régisseurs. Dans les IGH (immeubles de grande hauteur), leur rôle est encore plus stratégique. Ils occupent un poste à haute responsabilité, avec un véritable statut.
“Notre rôle, c’est d’accompagner les cabinets pour qu’ils aient des gardiens bien formés, bien à jour, et qu’au final les copropriétés s’y retrouvent avec des collaborateurs efficaces, formés et épanouis.”
Comment adaptez-vous vos services à l’évolution technologique du secteur ?
Clément Campos. Le métier de syndic évolue rapidement, comme beaucoup d’autres secteurs.
La digitalisation s’intensifie. On assiste à l’essor des plateformes collaboratives, à l’intégration croissante de l’intelligence artificielle, et à une montée en compétences continue liée aux lois sur la transition énergétique et la rénovation des bâtiments.
Dans ce contexte, Le groupe AT Patrimoine occupe une position stratégique. Nous intervenons directement sur les outils de nos clients, que ce soit pour la paie ou la comptabilité. Concrètement, nous nous connectons à distance à leurs systèmes. Ce mode de fonctionnement nous oblige à évoluer au même rythme qu’eux. Pour rester performants, nous devons maîtriser leurs logiciels et suivre chaque mise à jour.
C’est pourquoi nous avons tissé des liens étroits avec tous les grands éditeurs de logiciels du secteur. Cette veille technologique active nous permet d’anticiper les changements et d’assurer un service toujours adapté, toujours réactif. Notre offre comptable repose sur un principe simple : être là quand le client en a besoin. En cas d’absence dans leur équipe, ou en attendant un recrutement, nous comblons les manques. Nous assurons ainsi la continuité de leur activité comptable, sans rupture ni perte de performance.
Quelle est votre vision de l’évolution du métier de syndic ?
Clément Campos. Le métier de gestionnaire évolue en profondeur. Aujourd’hui, il ne se limite plus à l’administratif. Il devient un véritable chef de projet. Chaque dossier engage désormais la copropriété sur le moyen et long terme, avec des responsabilités de plus en plus lourdes, notamment sur les sujets liés à la rénovation énergétique.
Cette montée en complexité impose un changement de posture. Les syndics devront, plus que jamais, s’entourer de prestataires spécialisés. Leur objectif : déléguer les tâches chronophages, gagner en efficacité et compenser les difficultés de recrutement.
C’est là que le Groupe AT Patrimoine intervient. Nous jouons ce rôle de soupape de sécurité. Nous assurons la continuité du service, tout en libérant les équipes internes. Les gestionnaires peuvent alors se recentrer sur leurs missions à forte valeur ajoutée.
“Notre mission, c’est de les accompagner et de les soulager au maximum pour qu’ils puissent satisfaire leurs clients et se concentrer sur les sujets de fond comme la rénovation énergétique, sans avoir à s’inquiéter de la gestion de la paie de leurs gardiens ou du flux quotidien de factures.”
En résumé, le Groupe AT Patrimoine se positionne comme un partenaire stratégique des professionnels de l’immobilier dans leur transformation digitale et réglementaire. Grâce à son approche sur mesure et sa montée en compétences constante, le groupe accompagne les syndics vers une gestion plus efficiente et leur permet de se recentrer sur leur expertise métier. N’hésitez pas à les contacter pour découvrir comment ces solutions peuvent répondre à vos besoins spécifiques.
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