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Développement durable

Végétalisation en copropriété : du vert dans mon immeuble !

Végétalisation en copropriété

Pourquoi s’intéresser à la végétalisation en copropriété ? En premier lieu, on pense aux bénéfices écologiques : lutter contre les îlots de chaleur urbaine ou augmenter la biodiversité. Pour autant, d’autres arguments complémentaires sont avancés par les copropriétaires : économiques, esthétiques ou fonctionnels. Dans le premier volet de ce dossier, nous abordons la végétalisation des murs et des façades en copropriété.

Sommaire

Comment procéder à la végétalisation en copropriété ?

On peut tout à fait commencer à une petite échelle. Aussi, dans un premier temps, on peut mettre en place des pots, des bacs ou des jardinières. Ainsi, on va commencer par planter des pieds de façades ou des plantes grimpantes.

Chaque immeuble en copropriété dispose de son propre règlement de copropriété qu’il convient de respecter. S’il n’y a pas d’interdiction particulière, c’est plutôt bon signe. Toutefois, vous devez aussi consulter le règlement sanitaire de votre département.

À Paris, ce dernier date de 1993, il autorise toute installation végétale sécurisée, surveillée et entretenue au cours du temps par son propriétaire. Par ailleurs, la Ville de Paris encourage la végétalisation de la ville, et donc des immeubles qui la compose. En effet, la présence du végétal constitue désormais un enjeu écologique contre le réchauffement climatique. Ainsi, il est important de préserver et renforcer la nature dans nos métropoles.

Quelles sont les règles et les conditions à respecter ?

En cela vous pouvez faire la demande d’un permis de végétaliser qui porte uniquement sur la voie publique. Cependant, si votre projet se situe dans un espace privé : cour d’immeuble, balcon, vous aurez alors besoin de l’accord du propriétaire ou de la copropriété.

À savoir, l’aspect extérieur d’un bâtiment ne peut pas être modifié sans autorisation. Or, la végétalisation en copropriété qui consiste à recouvrir un mur de plantes doit faire l’objet d’une demande d’urbanisme. En effet, le plan local d’urbanisme ou PLU précise certaines règles à respecter. Ainsi, le PLU de Paris autorise clairement la végétalisation des façades des bâtiments si elle permet de conserver un aspect “satisfaisant et respectueux du caractère des lieux”.

Toutefois, il convient de consulter le contexte règlementaire favorisant ou limitant l’installation et le maintien de murs végétalisés à Paris.

Plantes grimpantes et végétalisation en copropriété, en pleine terre

Sur le plan environnemental et esthétique, les murs végétaux extérieurs procurent de nombreux bénéfices à la copropriété. En effet, le mur végétalisé cache parfois des façades dégradées, des murs pignons, des palissades ou des surfaces régulièrement taguées. Dans ces différents cas de figure, les plantes grimpantes sont toutes indiquées, elles s’accrochent sur la plupart des surfaces.

Plantation d’espèces végétales grimpantes en façade

Plantation d’espèces végétales grimpantes en façade

 

Pour autant certains copropriétaires pensent que la végétalisation peut abimer le bâti et votent contre. En effet, les plantes grimpantes ne sont pas recommandées en prise directe avec le bâti. Puisque la plante peut s’ancrer entre l’enduit et la maçonnerie ou insérer ses crampons entre les joints des moellons, etc.

Aussi, cela dépendra du choix de la plante. En effet, certaines plantes grimpantes sont dotées de racines aériennes, de vrilles ou de ventouses qui peuvent s’accrocher naturellement sur un support sain. Outre le mur en lui-même, il existe plusieurs types de support sur lequel les plantes grimpantes peuvent se développer : fils de fer, treillis en fer et autres treillages, grilles de clôture, etc.

Quel entretien pour les plantes grimpantes en façade de copropriété ?

Les plantes grimpantes ne demandent aucun entretien spécifique. Toutefois, il est bon de procéder à une taille ponctuelle afin de limiter le développement de la végétation sur le mur concerné. Concernant le choix des végétaux, il est important de respecter le Code rural. De plus, une vérification s’impose en matière de charge des végétaux sur la structure porteuse. Enfin, la sélection des espèces dépend également de l’ensoleillement et de l’exposition du bâti.

Enfin, dans un but esthétique, il est intéressant de combiner des plantes grimpantes, persistantes, caduques et à fleurs. Aussi, on pourra obtenir un très bel effet de jardin vertical en milieu urbain. La combinaison de lierre, de vigne vierge, de glycine, clématites apporte une touche naturelle suffisamment dense pour recouvrir la structure toute l’année.

La végétalisation suspendue pour une façade verte

La végétalisation suspendue d’un mur reprend les procédés d’une toiture végétalisée, mais sur un plan vertical. Plus concrètement, la végétation ne prend pas racine au sol. En effet, la technique consiste à faire pousser la végétation sur un substrat de culture couvrant toute la surface du mur.

À cet égard, plusieurs procédés permettent de réaliser la végétalisation suspendue d’un mur. Vous connaissez certainement la technique qui consiste à enraciner les plantations dans des bacs spécialement conçus.

Par ailleurs, une autre technique consiste à remplir des modules de substrat comme de la sphaigne ou de la laine de roche, etc. De sorte que ces modules sont pré-cultivés ou prêts à planter. Ensuite, ils sont placés dans une structure métallique. L’installation est chevillée au mur ou fixée à l’aide de rails.

Précisons qu’une lame d’air est conservée entre le complexe végétalisé et le mur. Enfin, le mur végétal est irrigué par le haut à l’aide de tuyaux perforés. Ces derniers sont raccordés au système d’alimentation en eau et en engrais. En règle générale, l’arrosage est automatisé.

Enfin, une troisième technique consiste à suspendre la végétation dans des poches de feutre, agrafées sur une structure porteuse. Là encore, la paroi est irriguée par le haut. Par ailleurs, prévoyez, en complément, une solution nutritive. Ainsi, elle est ajoutée plusieurs fois par an dans le système d’irrigation.

Notons qu’une couche d’air doit être aménagée à l’arrière de la structure. De fait, elle est indispensable puisqu’elle évite le pourrissement des végétaux. Toutefois, ce type de végétalisation verticale hors-sol demande un plus d’entretien.

techniques de végétalisation en copropriété

Comparaison des différentes techniques de végétalisation en copropriété (source : https://www.paris.fr/)

Quel entretien pour végétalisation en copropriété hors sol ?

Certes, la végétalisation en copropriété, suspendue et hors sol, consomme plus d’eau et d’engrais. En effet, un système d’irrigation et d’alimentation fréquente en eau et en minéraux est indispensable. De plus, un dispositif de récupération de l’eau résiduelle est également nécessaire en circuit fermé.

De même, ce type de végétalisation en copropriété nécessite un contrôle régulier de la croissance et de la couleur des végétaux. Ainsi, il est conseillé de vérifier au moins de fois par an les conditions d’arrosage ou de fertilisation des plantes. En effet, des ajustements peuvent être réalisés en cours d’année voir des remplacements de plantes.

En conclusion,

La végétalisation en copropriété, des façades ou des cours, permet de créer un véritable écrin de verdure qui profite au développement de la biodiversité. Pour la conception de ces espaces végétalisés, il vaut mieux faire appel à des paysagistes. En effet, il est important de choisir parmi les essences locales, celles qui seront les plus adaptées au support dans le temps. De même, le choix des techniques et les installations d’irrigation doivent faire l’objet d’un projet perenne. En ce sens, l’entretien des espaces végétalisés ne doit pas être un point bloquant pour les copropriétaires. Au contraire, la création d’une façade ou d’un mur végétalisé améliore le cadre de vie des habitants tout en valorisant la copropriété.

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Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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