Les prix de l’immobilier résidentiel à Paris, en Île-de-France et dans les dix plus grandes villes de France au mois de mai ont souffert d’un climat social et météorologique particulièrement perturbé. Si les mises en vente ont été nombreuses, les acheteurs ont été moins présents qu’au mois précédent.
En mai, les mouvements sociaux un peu partout en France, les grèves, blocages et autres pénuries de carburant, ont impacté négativement l’activité, en particulier les visites d’acheteurs. Même la météo semble s’être mise au diapason en nous infligeant le mois de mai le plus pluvieux depuis 130 ans.
Mais ces difficultés devraient s’estomper et permettre au marché de retrouver la dynamique positive des derniers mois, notamment sous l’effet de la baisse des taux. « Les taux moyens à 20 ans étaient de 2,5% au 1er janvier 2016. Ils sont aujourd’hui de 1,9% soit 4,8% d’augmentation du pouvoir d’achat en cinq mois, c’est considérable. De quoi encourager les acheteurs solvables ! », Indique Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents.com.
Selon les prévisions du baromètre national des prix de l’immobilier MeilleursAgents.com, les taux devraient se maintenir assez bas, voire baisser encore dans les prochains mois. La BCE maintient sa politique en attendant une reprise ferme de l’activité en Europe. La perspective d’une hausse des taux aux Etats-Unis par la FED ne devrait pas remettre cette politique des taux bas européens en cause. Et si l’Euro baisse face au Dollar, tant mieux pour les exportations.
La situation au Royaume Uni, et son éventuelle sortie de l’Union Européenne (BREXIT) est plus problématique. Improbable il y a encore 2 ans, l’éventualité de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne est aujourd’hui une vraie possibilité.
« Ce scénario aura certainement un effet sur les marchés financiers à court terme. Quel impact sur les marchés obligataires européens ? Nous ne le savons pas, mais une hausse des taux sur l’OAT à 10 ans entraînerait une hausse des taux de crédit immobilier par les banques françaises. Et donc une baisse des prix immobiliers. Mais nous n’en sommes pas encore là… », Commente Sébastien de Lafond.
Au mois de mai, les prix de l’immobilier ancien ont fortement progressé à Paris: +0,8% soit +1,9% depuis le début de l’année. Cette hausse est particulièrement sensible sur les grandes surfaces (3 pièces et plus) dont les prix progressent de +1,0% en mai et de 2,1% depuis le début de l’année. Les familles cherchent traditionnellement à acheter au printemps ou au début de l’été afin de s’installer avant la rentrée scolaire.
Les petites surfaces ne sont pas en reste même si elles souffrent du manque d’investisseurs pour les raisons liées à la fiscalité et à l’encadrement des loyers que nous connaissons. Les prix des studios et deux-pièces ont augmenté de +0,7% au mois de mai soit +1,7% depuis le 1er janvier.
En banlieue, la situation est tout autre et les prix sont restés stables en mai à l’exception notable de la Seine-et-Marne dont les prix ont baissé de -0,5% sur ce seul mois (-1,8% depuis le début de l’année).