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Equipements

Typologies des ascenseurs et systèmes de sécurité en copropriété

Typologies des ascenseurs en copropriété

Avez-vous déjà remarqué à quel point l’ascenseur est devenu le moyen de transport quotidien le plus courant dans les immeubles ? Il offre une solution pratique et sécurisée pour accéder facilement à tous les étages d’un bâtiment. Ce qui en fait un élément indispensable pour garantir l’accessibilité à tous. Cependant, saviez-vous qu’il existe différentes typologies des ascenseurs avec ou sans machinerie ? Connaissez-vous les différents éléments qui composent ces appareils ainsi que leurs systèmes de sécurité ? Découvrez les secrets de ces appareils qui facilitent votre quotidien !

Sommaire :

Typologies des ascenseurs et généralités

L’ascenseur, un moyen de transport qui a un seul but : monter ou descendre une charge. Remontons le temps, en 236 avant J-C, Archimède a mis en place le premier mécanisme de mouvement de charge. Ce n’est que sous Louis XV que ce système a été reproduit dans une cabine. Mais, il a fallu attendre 1853 pour qu’Elisha OTIS présente sa création révolutionnaire : l’ascenseur équipé d’un frein de sécurité en cas de rupture de câble, le fameux “parachute”. Depuis lors, l’ascenseur a suivi l’évolution de l’industrie et des technologies modernes. Aujourd’hui, c’est un équipement intelligent et performant.

En France, on recense environ 530 000 ascenseurs, dont 40 % se trouvent en Ile-de-France. La maintenance de ces équipements est assurée par quatre grands groupes : KONE, OTIS, SCHINDLER et THYSSENKRUPP. Mais, il y a également plus de 200 petites et moyennes entreprises qui interviennent dans ce secteur.

Rappelons que le terme “ascenseur” s’applique aux équipements qui assurent le transport vertical de personnes entre plusieurs niveaux. Si l’on souhaite déplacer des produits, des matériaux, des objets, etc., on utilise le terme générique de “monte-charge”.

On distingue essentiellement deux typologies d’ascenseurs : les ascenseurs à traction à câble et les ascenseurs hydrauliques. Ils se déclinent sous différents types de mécanismes.

Les ascenseurs classiques à traction à câbles

Réalisations d’ascenseurs de Drieux-Combaluzier

Les ascenseurs à traction à câbles sont les plus courants. Ils sont généralement équipés de moteurs électriques, mais leur caractéristique principale est d’être des ascenseurs à traction. Cela signifie qu’ils ont une machinerie qui permet un accès direct au moteur de la cabine.

En termes simples, ces ascenseurs se composent d’un treuil qui agit sur les câbles soutenant la cabine. Le moteur électrique met en mouvement une poulie qui fait bouger un câble, sur lequel se trouvent la cabine et le contrepoids.

“ Les ascenseurs à traction à câbles présentent des avantages indéniables. Ils sont économes en énergie, se déplacent rapidement et avec précision. Cependant, leur maintenance est importante et requiert une grande exigence.” – Bertrand Perroud, présiedent de Drieux-Combaluzier.

Les ascenseurs hydrauliques

Les ascenseurs hydrauliques s’adaptent à des usages particuliers, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Contrairement à d’autres typologies d’ascenseurs, ils ne possèdent pas de contrepoids.

Ainsi, la cabine est propulsée verticalement par un système de vérin, actionné par un piston poussé par une pompe qui met l’huile sous pression. Pour descendre, la pompe permet l’évacuation de l’huile du cylindre vers un réservoir, réduisant alors la pression. De fait, les ascenseurs hydrauliques offrent une facilité d’installation et d’entretien. Toutefois, leur déplacement est plus lent et limité à une hauteur de 15 à 18 mètres seulement.

“ Facile d’implantation, notamment au sein d’un immeuble existant, il nécessite néanmoins une consommation énergétique importante. Cet ascenseur est utile lorsque la place est réduite et que la course de la cabine n’est pas très élevée.” – Bertrand Perroud

> Vous pouvez directement vous renseigner auprès de notre partenaire, Drieux-Combaluzier. Drieux-Combaluzier est le leader incontesté de la fabrication, de la modernisation et de l’entretien d’ascenseurs sur mesure à Paris.

Les ascenseurs sans machinerie

Il est possible d’imaginer un ascenseur sans machinerie. D’ailleurs, de nombreux ascenseurs de ce type s’installent dans des bâtiments neufs ou existants. Ces appareils atypiques s’appuient sur une armoire de commande qui suit en temps réel la progression de la cabine et un moteur électrique pour fonctionner.

Le moteur, d’une taille particulièrement compacte, se place à l’intérieur de la gaine en partie supérieure ou inférieure. De plus, il se commande par un variateur de fréquence qui modifie la tension pour offrir une grande précision d’arrêt et un grand confort pour les passagers. Ces deniers voyagent alors en douceur et sans à-coups.

La maintenance de ce type d’appareil est un atout indéniable. Puisque l’armoire de commande peut s’installer au niveau d’un palier, d’une porte d’accès ou sur un mur, selon la configuration du bâtiment. Cela facilite ainsi le travail des techniciens.

Descriptif des principaux éléments d’un ascenseur

La machinerie

machinerie de l'ascenseur en copropriété

Local de la machinerie de l’ascenseur en copropriété

C’est le local qui abrite le moteur et l’armoire de commande. Il peut se situer en partie haute, basse ou latérale de l’ascenseur. De plus, il comporte une porte qui ferme à clé. Notons que ce local est ventilé pour assurer le bon fonctionnement des équipements. À l’extérieur de la porte, une pancarte de repérage et une boîte rouge contient la clé du local sont fixées.

À l’intérieur du local se trouve :

  • Un disjoncteur général,
  • Un moteur treuil avec électrofrein,
  • Un fer ou crochet de manutention,
  • Une trappe pour manutention du matériel,
  • Les instructions de dépannage pour manœuvre manuelle,
  • Une armoire électrique : le contrôleur de manœuvre.

Le cerveau de l’ascenseur, c’est le contrôleur de manœuvre. Il garde en mémoire les appels et les destinations de la cabine, et qui commande le moteur, l’ouverture des portes, etc. De plus, il se compose de matériel électrique comme des cartes électroniques et des relais, et peut fonctionner en variation de fréquence pour plus de confort et d’efficacité énergétique. En copropriété, il est généralement en deux vitesses, avec une phase d’accélération et de décélération pour un arrêt précis selon la vitesse de déplacement de l’ascenseur.

La gaine ou trémie

la gaine de l'ascenseur

La gaine de l’ascenseur

C’est le conduit dans lequel se déplace la cabine. La gaine doit être fermée sur toute sa hauteur.

On trouve, dans cette gaine :

  • Les rails guides de la cabine (en forme de T),
  • Le contrepoids guidé par des rails (poids à vide + 50% de la charge utile),
  • Les pendentifs destinés à relier électriquement la cabine à la machinerie,
  • Une cuvette de 1,30 m de profondeur en bas de la gaine.
  • Des amortisseurs de cabine et de contrepoids dans la cuvette.

Dans la partie extérieure de la gaine de l’ascenseur, plusieurs éléments peuvent être présents, tels que les portes palières, qui peuvent être manuelles ou automatiques et coulissantes ou battantes. Il y a également le bouton d’appel pour les utilisateurs et le verrouillage manuel de la serrure pour des raisons de sécurité.

Les portes palières

Elles sont automatiques ou battantes :

  • Automatiques : les vantaux coulissent de part et d’autre de la baie. Ils peuvent être pleins ou vitrés.
  • Battantes : un vantail, suspendu à des pivots, pivote à droite ou à gauche. Ce vantail peut être plein ou avec oculus.

L’appareil est équipé d’une porte, souvent coulissante, avec des vitres qui peuvent être renforcées ou sécurisées. De plus, un système de ferme-porte situé dans la partie haute de la porte garantit la fermeture.

La cabine

Typologies des ascenseurs en copropriété

Une cabine d’ascenseur Drieux-combaluzier

La cabine, organe central de l’ascenseur ou du monte-charge, est conçue pour transporter des personnes ou des charges. Son élément principal est l’étrier, une structure en métal qui supporte la cabine ou le contrepoids et qui est reliée aux organes de suspension. L’étrier peut être intégré à la cabine elle-même.

Les éléments de la cabine sont les suivants :

  • bloc de sélection des étages, un bouton stop, une alarme,
  • porte de cabine automatique ou manuelle,
  • opérateur de porte automatique. Il empêche une ouverture intempestive des portes pendant la montée ou la descente.
  • tableau de révision. Il comporte un arrêt d’urgence coup de poing, un bouton monter-descendre, une prise de courant,
  • éclairage de cabine et de sécurité,
  • panneau d’instructions des manœuvres,
  • dispositif de pèse-charge. La charge nominale est la charge pour laquelle l’appareil a été construit. Ainsi, elle varie en fonction de la surface de la cabine.

Les systèmes de sécurité en place selon les typologies des ascenseurs

Les parachutes

Le parachute, c’est l’essentiel de la sécurité de tout ascenseur. Il se compose d’un limiteur de vitesse, d’une poulie tendeuse en cuvette et d’un bloc parachute sur la cabine.

Concentrons-nous sur ce dernier. Si la cabine descend trop rapidement, le limiteur de vitesse active le bloc parachute. Les coins du parachute se coincent alors brusquement entre les parois du bloc et du guide, stoppant instantanément la cabine (à une vitesse nominale de 1 m/s maximum).

En effet, le déclenchement du parachute est commandé par le limiteur de vitesse, qui assure la sécurité mécanique de la cabine. En cas de rupture des câbles ou de chute trop rapide, il arrête la machine.

Pour les ascenseurs hydrauliques, le système de parachute est hydraulique. Si le système de contrôle détecte une hausse anormale du débit d’huile, le clapet parachute se déclenche, bloquant l’entrée d’huile dans le réservoir et empêchant tout mouvement de la cabine.

Le système anti-vandalisme

Système anti-vandalisme selon les typologies des ascenseurs

Système anti-vandalisme selon les typologies des ascenseurs

De nos jours, les ascenseurs à portes battantes sont de plus en plus équipés d’un système visant à éviter l’ouverture des portes palières.

Le pictogramme en question sera toujours visible sur la porte palière principale de l’ascenseur. Avant toute intervention, il est essentiel de désactiver le système en utilisant le boîtier de désactivation situé dans la machinerie de l’ascenseur. Cette action permet de manipuler le triangle et d’ouvrir les portes palières pour une période déterminée d’environ 30 minutes, avant la réactivation automatique du système.

Les serrures

La sécurité des ascenseurs repose en grande partie sur la serrure des portes palières. Cette dernière est responsable du verrouillage mécanique des portes et comporte un contact électrique pour en vérifier le bon fonctionnement. En effet, selon les typologies des ascenseurs, on trouvera une grande variété de serrures.

À l’inverse, la porte de la cabine est équipée d’un moteur d’ouverture de porte et ne possède pas de serrure. Cependant, elle est dotée de nombreux contacts électriques de sécurité et d’un système équivalent au verrouillage mécanique. ce dernier peut résister à l’ouverture manuelle, selon le modèle et la marque de l’ascenseur.

La cellule de porte

La cellule est l’équipement primordial de détection des personnes devant les portes de la cabine d’un ascenseur. Celle-ci fonctionne généralement de manière optique, avec un émetteur et un récepteur. Le faisceau infrarouge émis par l’émetteur est invisible pour l’homme. Il est réceptionné par le récepteur. Si le faisceau est interrompu, cela signifie qu’un obstacle se trouve devant les portes.

Par ailleurs, les cellules linéaires, qui ne disposent que d’un seul faisceau, détectent les personnes, les enfants marcheurs, les grands animaux. Pour autant, elles ne peuvent pas détecter les petits objets qui dépassent, tels qu’une baguette de pain ou un ballon gonflé à l’hélium.

Ainsi, pour améliorer la sécurité, les ascensoristes ont inventé les cellules toute hauteur, qui détectent toute la hauteur du passage libre. En effet, ces cellules sont plus sensibles et peuvent même détecter des objets tels qu’un mouchoir ou des ficelles de sacs poubelles. Pour éviter les pannes répétées, certains faisceaux peuvent être inhibés.

Conclusion,

En conclusion, les ascenseurs sont des moyens de transport indispensables dans les immeubles. Leur utilisation est aujourd’hui très répandue pour leur praticité et leur accessibilité.

Toutefois, pour garantir la sécurité et le confort des usagers, il est primordial de s’assurer de leur conformité aux règles en vigueur quelles que soient les typologies des ascenseurs. Les travaux de modernisation et d’adaptation aux normes PMR sont ainsi nécessaires pour répondre aux besoins des personnes à mobilité réduite. Les équipements de protection contre les effractions et les actes de vandalisme, tels que les signalétiques ou les caméras de surveillance, sont également à privilégier pour la sécurité de tous.

De plus, les matériaux tels que l’inox ou l’acier résistant sont à préconiser pour garantir la solidité et la durabilité des ouvrages. Enfin, la signalisation et l’interphonie doivent être mis en place pour faciliter l’accueil et la communication entre les usagers.

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Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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