En cette fin d’année 2023, le marché des prêts immobiliers présente une tendance positive pour les emprunteurs. Selon Vousfinancer, réseau de courtage en crédit, décembre marque un tournant notable. Puisque pour la première fois depuis l’été 2021, les taux de crédit immobilier n’augmentent pas ! Cette stabilité, voire cette baisse des taux, est une aubaine pour ceux qui envisagent d’acquérir un bien immobilier. Par ailleurs, le Haut Conseil de Stabilité Financière vient d’annoncer des ajustements techniques. Bien que modestes, ils pourraient encourager les banques à octroyer davantage de prêts. De plus, l’augmentation des taux d’usure, dépassant désormais 6 % sur les prêts de 20 ans et plus, réduit les contraintes pour les emprunteurs. Cette série de bonnes nouvelles constitue un soulagement bienvenu et offre une perspective plus optimiste pour la fin de l’année.
Taux d’usure en hausse : impact sur le marché immobilier
Le Journal Officiel du 29 novembre révèle une hausse significative des taux d’usure pour le mois de décembre. Une tendance que l’on observe d’ailleurs depuis plusieurs mois. Ces taux, essentiels dans le domaine des prêts immobiliers, ont franchi un seuil important sur les durées de prêt les plus courantes, soit 20 ans et plus. En détail, ils ont augmenté de 0,20 point, atteignant 6,11 %, contre 5,11 % en novembre. En cela, cette montée marque un niveau record depuis 2010. Ce qui influence notablement les conditions de prêt immobilier.
Évolution rapide des taux d’usure en 2023
Depuis le début de l’année 2023, les taux d’usure ont connu une remontée fulgurante. Cela est en grande partie dû à la révision mensuelle mise en place. Or, cette hausse de plus de 2,5 points, passant de 3,57 % à 6,11 %, est une évolution rapide qui n’aurait pas été envisageable avec un rythme de révision trimestrielle. De fait, cette modification dans la fréquence de révision a joué un rôle crucial dans l’adaptation des taux de crédit au contexte économique actuel.
Impact positif sur le marché et perspectives
Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer, souligne l’impact positif de cette hausse des taux d’usure. En effet, l’augmentation de ces taux limite le nombre de dossiers refusés à cause d’un dépassement du taux plafond.
Cette situation est bénéfique tant pour les emprunteurs que pour les banques. Avec des taux d’usure plus élevés, les banques peuvent prêter à nouveau tout en générant de la rentabilité sur les crédits accordés. D’ailleurs, certains établissements bancaires stabilisent même leurs taux de crédit, voire les baissent. Cette évolution suggère que le pic des taux de crédit a probablement été atteint. Ce qui apporte une perspective optimiste pour le marché immobilier à l’approche de 2024.
> Consultez notre article sur : “Taux de crédit et prêts immobiliers : novembre révèle une accalmie”
Révision des taux d’usure : un retour prévu à la normalité
La mesure exceptionnelle de révision mensuelle des taux d’usure, mise en place pour répondre à la dynamique fluctuante du marché, ne semble pas destinée à perdurer. Certes, cette révision a conduit à une baisse notable des refus de prêts liés aux taux plafonds. De plus, elle a favorisé le retour des banques sur le marché immobilier. Toutefois, avec la stabilisation actuelle du marché, la nécessité de maintenir une révision mensuelle pourrait ne plus se justifier.
Perspectives de stabilisation et de baisse des taux
L’évolution récente des taux de crédit suggère un retour progressif à la normale. Plusieurs banques ont déjà commencé à réduire leurs taux de crédit. Cette tendance se poursuit et pourrait positivement influencer les taux d’usure du second trimestre, prévoyant ainsi une baisse. Actuellement, l’écart est de 1,8 point pour les prêts de 20 ans, offrant alors une marge confortable.
Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, conclut en mettant en lumière cette marge croissante entre les taux nominaux et les taux d’usure. Avec l’espoir d’une baisse continue des taux à court ou moyen terme, cet écart est susceptible d’augmenter dans les mois à venir. Ainsi, les contraintes pour les emprunteurs pourraient se réduire tout en favorisant un marché immobilier plus fluide et accessible. Cette évolution marque un tournant positif pour le secteur, indiquant un retour vers des conditions de prêt plus stables et prévisibles.