Avec les récentes baisses constatées en février et mars, certains crédits immobiliers souscrits en 2015 et 2016 peuvent désormais être renégociés. En réduisant la durée du prêt pour bénéficier de taux encore plus bas, il est possible de réaliser des économies.
Alors que la tendance de la renégociation des prêts immobiliers s’était largement essoufflée fin 2017, courant mars, une dizaine de banques ont à nouveau baissé leurs taux de crédit conduisant certains emprunteurs à obtenir des prêts à des conditions proches des plus bas niveaux historiques.
En effet avec les récentes baisses de taux, il existe désormais un écart de 0,70 à 1 point avec les taux des crédits souscrits en 2015 et au premier trimestre 2016, crédits qui en 2016 et 2017, étaient trop récents pour être renégociés.
« Compte tenu de l’affaiblissement de la demande constatée en début d’année, mais également sous l’effet de la détente des taux d’emprunt d’Etat repassés à 0,72% contre près de 1% mi-février, les taux de crédit immobilier sont particulièrement attractifs. Dans ce contexte, nous enregistrons en mars une hausse des demandes de renégociations de prêt », analyse Sandrine Allonier, directrice des relations banques de Vousfinancer.
En mars, 10% des demandes de prêts enregistrées chez Vousfinancer sont des renégociations de prêt, alors que ce chiffre était tombé à 5% en janvier 2018, alors qu’il atteignait encore 15% en janvier 2017 et plus de 25% en septembre 2016.
« Toutefois, pour l’instant, il s’agit plus d’un sursaut que d’une recrudescence de demandes, et nous ne sommes pas au niveau de ce que nous avons connu en 2016 car beaucoup d’opérations ont déjà été effectuées… Mais pour certains emprunteurs, il reste tout de même un intérêt à le faire… », Complète-t-elle.
Pour les meilleurs profils, il est même aujourd’hui possible de négocier des taux proches de 1% sur 15 ans, 1,15 % sur 20 ans et 1,45 % sur 25 ans. « Il y a aujourd’hui pour certains emprunteurs ayant souscrits un crédit ces dernières année une fenêtre de tir avec véritable intérêt à renégocier, d’autant que c’est en début de prêt que les mensualités sont constituées d’une plus grande part d’intérêts, c’est donc à ce moment-là que l’effet de la baisse du taux du crédit a le plus d’impact sur le coût du crédit. Dans ce contexte, un écart de taux de 0,70 point peut même suffire à compenser les frais engendrés par l’opération. Par ailleurs, l’économie sera encore supérieure en réduisant la durée du prêt tout en conservant la même mensualité, en passant par exemple d’un prêt sur 25 ans à l’origine à 20 ans aujourd’hui », conseille Sandrine Allonier.
Par exemple, un crédit de 300.000 € souscrit en janvier 2016 à 2,60% sur 25 ans (mensualité 1360 €) peut actuellement être renégocié à 1,3% sur 20 ans (capital restant dû de 281.000 €, soit un nouveau prêt de 288.000 € intégrant les frais, IRA + garantie), le gain est de 45.500 € en gardant la même mensualité. En conservant la même durée restante de 23 ans environ, avec un taux à 1,60%, la baisse de la mensualité est de 105 € environ (1255€) et le gain total de 28.900 €.
Les 5 conseils de Vousfinancer pour optimiser sa renégociation de prêt
- Bien préparer son dossier car la banque demandera les 3 derniers relevés de compte, 3 derniers bulletins de paie comme lors de la souscription d’un premier crédit et le décompte de remboursement de votre prêt…
- Avoir conscience des frais avec des pénalités de remboursement anticipé qui devront être versées à l’ancienne banque (6 mois d’intérêts plafonnés à 3% du capital restant dû), frais de dossier et frais de garantie pour le nouveau prêt (entre 1,2 et 2 % du montant emprunté). Ces frais peuvent, sous conditions, être réintégrés dans le nouveau prêt.
- Faire le choix si possible de diminuer la durée restante de son prêt en conservant la même mensualité car l’économie générée sera plus importante grâce à un taux plus faible sur une durée plus courte et un amortissement du crédit plus rapide.
- En profiter pour trouver une assurance de prêt mieux adaptée et/ou plus compétitive et maximiser ainsi les économies générées par l’opération de renégociation.
- Prévoir de conserver son bien – et donc son crédit – encore 2 ans minimum car lors d’un rachat, on repart en début de prêt avec, par conséquent, un amortissement plus lent les premières années…
Source : www.vousfinancer.com