Selon une étude* réalisée par l’IFOP pour l’association Coénove, une grande partie des travaux de rénovation énergétique réalisés par les propriétaires seraient peu efficaces.
Cette étude constate que 40% des travaux réalisés dans les logements français sont égaux ou inférieurs à 5.000 € alors que l’Observatoire Permanent de l’amélioration ENergétique du logement (OPEN – Campagne 2015) estime qu’une rénovation moyenne avoisine les 10.000 euros et qu’une rénovation performante ou très performante atteint 25.000 Euros.
La satisfaction globale des propriétaires concernant les conditions de chauffage et les dépenses d’énergie sont les raisons les plus évoquées pour expliquer le manque d’attrait pour des travaux. Ceux qui n’envisagent pas de réaliser des travaux sont avant tout satisfaits de leurs conditions de chauffage (50%) et de leur facture d’énergie (43%). Un tiers d’entre eux (35%) avance toutefois le coût des travaux comme étant un frein à ce type de projet.
Inversement, les motivations des propriétaires qui ont réalisé des travaux ou envisagent de le faire sont avant tout de faire des économies dans les dépenses d’énergie (75%) et d’améliorer leur confort (64%). Les autres bénéfices, comme l’amélioration de la valeur du logement (23%), la possibilité de bénéficier des aides de l’Etat (17%) ou encore de limiter son impact sur l’environnement (14%) sont beaucoup moins évoqués.
Qu’il s’agisse des travaux réalisés ou envisagés, le budget engagé ou prévu est très similaire. Environ 70% des budgets sont inférieurs à 10.000 € et 40% sont inférieurs à 5.000 €. Le podium des travaux diffère peu entre les projets réalisés et envisagés : remplacement des fenêtres (51% des travaux réalisés), isolation (combles et murs notamment) et remplacement du système de chauffage. Dans les travaux envisagés, l’isolation prend la première place (46% des intentions). A noter également que pour ceux qui envisagent de remplacer leur système de chauffage, les choix d’équipement se portent prioritairement sur la chaudière à condensation (35%), suivie par la pompe à chaleur (25%) et le poêle à bois (20%).
« Si le nombre de travaux d’amélioration énergétique n’est pas négligeable, on peut s’interroger sur leur impact réel en matière de consommation des logements. Il semble que les propriétaires ne savent pas quel bouquet de travaux peut leur apporter la meilleure efficacité et que certains aménagements, comme le remplacement de quelques fenêtres, soient plus motivés par le confort que par la rénovation énergétique », conclut Bernard Aulagne, Président de Coénove.
*L’enquête « Les Français et la rénovation énergétique des logements » a été réalisée auprès d’un échantillon de 1003 personnes, représentatif des propriétaires français âgés de 18 ans et plus. Plus de la moitié d’entre eux (55 %) ont réalisé des travaux d’amélioration énergétique dans leur logement au cours des trois dernières années et 47 % envisagent de le faire dans les trois prochaines années (dont une majorité de ceux qui en ont déjà réalisés). Un propriétaire sur 3 environ (30 %) n’a pas réalisé et n’envisage pas de travaux d’amélioration énergétique.