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Immobilier

Marché immobilier : Bilan de l’activité en 2017

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Marché immobilier : Bilan de l’activité en 2017

Quelques données de bilan de l’année 2017 concernant l’activité du marché immobilier. L’année 2017 finit moins bien qu’elle n’avait commencé, avec une activité en progression modeste de +2.5% sur un an. Toutefois, jamais par le passé le marché n’avait eu à connaître un tel niveau d’activité.

L’année 2017 a très bien commencé, bénéficiant du dynamisme d’une demande encouragée par des conditions de crédit exceptionnelles, tant en taux qu’en durée. Le marché a alors fait preuve d’un dynamisme inhabituel durant tout l’hiver. Et au début du printemps, les ventes réalisées (mesurées en niveau annuel glissant) progressaient de plus de 12% sur un an.

Mais au cours du printemps, l’activité a commencé à hésiter, voire à s’affaiblir : sur nombre de territoires, la hausse des prix des logements a commencé à déstabiliser la demande, et principalement celle des ménages jeunes ou modestes faiblement dotés en apport personnel qui devaient renoncer à leurs projets de primo accession à la propriété.

Depuis, le marché immobilier n’est pas parvenu à se ressaisir. Et après des mois d’été durant lesquels la progression des ventes s’est faite moins rapide (plus de 7% sur un an, tout de même), la conjoncture a atterri durant l’automne : le rythme d’augmentation des ventes a fondu, d’autant que cette saison n’est que rarement propice à l’expansion du marché.

« L’année 2017 finit donc moins bien qu’elle n’avait commencé, avec une activité en progression modeste (+2.5% sur un an). Toutefois, jamais par le passé le marché n’avait eu à connaître un tel niveau d’activité », commente Michel Mouillart, Professeur d’économie à l’université Paris Ouest.

En régions, le marché hésite encore (Basse Normandie, Franche Comté, Midi Pyrénées et Lorraine). Mais il a déjà basculé dans la récession lorsque la hausse des prix n’était plus soutenable (Auvergne, Bourgogne, Bretagne, Centre, Haute Normandie et Languedoc Roussillon). Alors qu’il continue de s’enfoncer lorsque les ménages ne peuvent plus résister financièrement à la remontée des prix (Champagne-Ardenne et Limousin).

Néanmoins, dans quelques régions (Pays de la Loire et Poitou-Charentes), les ventes continuent à augmenter à un rythme soutenu. Et certains marchés résistent encore : lorsque les capacités financières des ménages le permettent (Aquitaine, Ile de France, PACA et Rhône-Alpes) ou lorsque les évolutions des prix ont été moindres qu’ailleurs (Nord-Pas de Calais, Picardie).

« L’activité devrait reculer en 2018, en dépit de conditions de crédit qui vont rester excellentes, la hausse des prix des logements continuera à altérer la demande des ménages. D’autant que le marché de l’ancien subira le contrecoup des décisions publiques concernant les aides accordées pour l’achat ou la construction d’un logement neuf. Il ne s’agira cependant pas d’une récession, mais d’un atterrissage qui devrait se faire en douceur », conclut Michel Mouillart.

Manda R.

Manda R.

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