Au 1er semestre 2025, le marché immobilier français connaît une reprise en dent de scie, selon un sondage interne mené par le réseau coopératif L’Adresse auprès de ses 330 agences réparties sur tout le territoire. Après un début d’année record porté par un afflux d’acheteurs et des conditions de financement stables, le printemps a marqué une pause relative, avant un rebond significatif en juin. Les prix au m² se sont globalement stabilisés, avec quelques baisses pour les biens à rénover ou mal situés. Ce bilan met en lumière les dynamiques régionales, le profil des acquéreurs et les facteurs qui influencent les transactions immobilières, dans un marché résidentiel en phase de rééquilibrage.
Sommaire :
- Reprise en dent de scie : quelle réalité sur le terrain ?
- Qui achète en 2025 : les secundo-accédants mènent-ils la danse ?
- Les prix de l’immobilier se stabilisent-ils vraiment ?
- Quelles perspectives pour le 2e semestre 2025 ?
À retenir – Le marché immobilier français au 1er semestre 2025
- La reprise est réelle, mais reste irrégulière selon les zones et les saisons.
- Les secundo-accédants représentent plus de la moitié des transactions.
- Les prix au m² sont stables, avec des baisses ciblées sur les biens à rénover.
- Les taux de crédit immobilier se maintiennent autour de 3%.
- MaPrimeRénov’ pourrait dynamiser les ventes dans l’ancien à la rentrée.
Reprise en dent de scie : quelle réalité sur le terrain ?
Le réseau immobilier L’Adresse a interrogé ses agences fin juin 2025 pour dresser un état des lieux précis de l’activité. 65% des professionnels observent une reprise, mais de manière irrégulière. Elle est forte au premier trimestre, puis ralentie au printemps. Si 40% des agences jugeaient le marché dynamique au 1er trimestre, elles ne sont plus que 25% à partager cet avis en juin.
Brice Cardi : « Ce premier semestre […] a été assez atypique […] Le mois de juin a été extrêmement bon […] Globalement positif, avec +15% de compromis signés par rapport à 2024. »
Plusieurs facteurs expliquent cette volatilité : la saisonnalité des transactions, l’effet des vacances, et même la météo. À Paris, les week-ends ensoleillés ont parfois détourné les acheteurs potentiels des visites. En revanche, les zones littorales ont bénéficié d’un flux constant de demandes, renforçant leur statut de marchés tendus.
Qui achète en 2025 : les secundo-accédants mènent-ils la danse ?
Le profil des acheteurs évolue nettement : les secundo-accédants représentent désormais 51% des transactions. Ces ménages, souvent à la recherche d’un logement plus grand ou mieux situé, profitent d’un marché immobilier plus prévisible.
Les primo-accédants, bien que minoritaires, reviennent en force grâce à des taux de crédit immobilier stabilisés autour de 3%. Les investisseurs, eux, restent plus prudents, pénalisés par la fiscalité et par des rendements locatifs en baisse.
Brice Cardi : « Ceux qui différaient leurs projets ont compris qu’il ne servait plus à rien d’attendre […] Le marché retrouve son équilibre ! »
Les prix de l’immobilier se stabilisent-ils vraiment ?
Sur un an, 7% des agences enregistrent des hausses, surtout dans les zones littorales et les agglomérations où l’offre est limitée. 48% constatent des baisses, pouvant atteindre -10 % pour les biens anciens ou nécessitant une réhabilitation énergétique lourde. Mais, la tendance dominante est la stabilisation : 67% des agences l’observent sur les six derniers mois.
Brice Cardi : « Les prix sont globalement stables, surtout pour les biens sans travaux et bien notés énergétiquement. »
Cette stabilité profite aux vendeurs qui acceptent de se positionner au juste prix, et aux acheteurs qui bénéficient d’une offre abondante sans pression haussière.
Quelles perspectives pour le 2e semestre 2025 ?
Pour la suite de l’année, 70% des agences anticipent un marché identique, 17% prévoient une accélération. Deux leviers majeurs pourraient soutenir la demande :
- Des taux d’intérêt attractifs maintenus autour de 3%, grâce à la concurrence bancaire et aux prêts à taux bonifié.
- Le retour de MaPrimeRénov’ en septembre, qui devrait inciter à l’achat de logements anciens nécessitant des travaux.
Brice Cardi : « L’envie d’acheter est réelle […] c’est encore et toujours le moment d’acheter ! »
Méthodologie et périmètre
Le sondage interne de L’Adresse a été mené entre le 20 et le 30 juin 2025 auprès de ses 330 agences. Il évalue l’activité du marché immobilier, l’évolution des prix, le profil des acheteurs et les perspectives à court terme.
