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Immobilier : Le Big Data, un usage à développer en France

Immobilier : Le Big Data, un usage à développer en France

Le groupe Xerfi vient de publier une étude sur « Les défis du Big Data pour les acteurs de l’immobilier » Quel est l’impact de la data sur les métiers de la transaction et de la gestion de biens immobiliers ?

Si une part croissante des parcours immobiliers se déroulent en ligne, les visites de biens et les contacts physiques avec des professionnels (agents, notaires…) restent incontournables en France. Le secteur produit des données mais en nombre assez limité sur l’environnement des biens ou liées au bâtiment. Une situation qui a tout de même conduit à l’émergence d’acteurs spécialisés, aptes à maîtriser la composante technologique indispensable pour exploiter lesdites données, et qui s’appuient, pour certains d’entre eux, sur des modèles disruptifs.

 

La France reste encore loin derrière les États-Unis

Pour des raisons réglementaires (protection des données personnelles) et socio-culturelles (volonté de protéger sa vie privée), la France reste encore loin derrière les États-Unis en termes d’innovation et de services rendus aux clients grâce à la data.

Mais les choses bougent et notamment le plus grand accès aux données de marché des notaires ouvre par exemple la voie à de nouvelles offres. Sans oublier que le Big Data fait désormais partie des priorités stratégiques de nombre d’acteurs de la transaction, de la gestion ou encore des petites annonces immobilières.

 

La généralisation des estimations en ligne

L’une des évolutions majeures du Big Data dans l’immobilier a été la généralisation des estimations en ligne, à travers des algorithmes utilisant les données de marché disponibles. Les offres les plus crédibles sont susceptibles de convaincre un nombre plus important d’internautes et ainsi générer des contacts. Un acteur comme Meilleursagents, qui a misé sur une différenciation par la technologie et positionné de longue date sur cette prestation, apparaît bien placé pour profiter de la demande d’estimations en ligne.

 

Tous les acteurs des transactions immobilières ont investi

Pour retenir les clients sur leur site et générer du contact qualifié pour les agences clientes, tous les acteurs des transactions immobilières ont investi pour améliorer leur offre (confort de navigation, services en ligne…). C’est ainsi qu’Era Immobilier et Orpi ont refondu leur site ou que Seloger intègre désormais des avis clients.

Afin de détecter les signaux des acheteurs et ainsi proposer davantage de services d’accompagnement, les acteurs traditionnels font appel aux sociétés spécialisées.

 

Les start-up, ces incontournables

Plus généralement, les prestations BtoB pour les acteurs des services immobiliers évoluent sous l’influence du Big Data. Il s’agit par exemple d’intégrer des données sur l’environnement (transports, écoles, commerces…). En la matière, Kelquartier s’est imposé comme un acteur de référence, à l’image de sa collaboration avec Bouygues Immobilier pour mettre en place des outils pour les commerciaux du promoteur.

Le monitoring du marché immobilier et de la concurrence est un autre exemple du Big Data dans les services immobiliers. Certains acteurs, comme la start-up Yanport, proposent ainsi de suivre les publications et dépublications d’annonces ou encore l’évolution des prix d’un bien.

Pour réduire la consommation d’énergie, améliorer le confort des occupants ou encore faciliter leur travail, les gestionnaires de biens intègrent de plus en plus des outils de smart building. Cette évolution va de pair avec le déploiement du BIM (maquette numérique). Les équipementiers (comme Schneider Electric) et les spécialistes de la maintenance des biens tertiaires (tels que Vinci Energies) sont à l’évidence très bien placés pour proposer leurs solutions aux promoteurs, property managers et autres foncières. La création et l’exploitation de bases de données sur les parcs immobiliers résidentiels et tertiaires, encore balbutiante, prend également de l’ampleur.

« Si l’intégration des compétences numériques se fait peu à peu au sein des majors du secteur (promoteurs, foncières), de nombreux groupes misent sur l’accompagnement des start-up via des incubateurs ou des prises de participation pour capter l’innovation en amont. Toutefois, aucune innovation de rupture n’a émergé en France, contrairement aux Etats-Unis avec par exemple Opendoor qui s’est imposé avec son offre de rachat cash des biens, fondée sur un prix calculé par un algorithme », conclut Vincent Desruelles, auteur de l’étude.

 

nv-author-image

Manda R.

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