La société SYNEVAL, n°1 des courtiers en syndic, a dans le cadre de son activité d’assistance à la mise en concurrence du mandat de syndic, analysé quelque 420 contrats depuis le début de l’année. 55% d’entre eux respectent intégralement le contrat-type et sont parfaitement conformes.
La loi ALUR impose un contrat-type à tous les syndics. Le décret précisant son contenu est entré en vigueur le 2 juillet 2015. Depuis, les syndics sont dans l’obligation de reprendre le contrat-type in extenso et n’ont le droit de facturer que les prestations autorisées par ce nouveau décret. Les syndics respectent-ils le nouveau contrat-type ?
« Si 55% des syndics de copropriété respectent intégralement le contrat-type en parfaite conformité avec la loi Alur, 39% respectent la trame du contrat-type, mais ajoutent ou suppriment des clauses, alors que cela est interdit. On retrouve notamment le « pré état-daté » en prestation particulière ou encore la suppression de la clause mentionnant que les photocopies sont comprises dans le forfait, entrainant des facturations supplémentaires au forfait de base », souligne Jean-François EON, Directeur de SYNEVAL.
Selon cette même étude, 6% des syndics ne reprennent même pas la trame du contrat-type et facturent par conséquent des prestations non-autorisées.
« Le nombre de professionnels ne respectant pas le contrat-type ALUR a malheureusement augmenté de 5 points par rapport à l’an dernier. Cela se justifie principalement par l’invalidation en septembre 2016 par le Conseil d’Etat de la facturation de la délivrance du certificat initialement autorisé et prévue à l’article 20 de la Loi de 1965. Ce certificat est un document réalisé par le syndic et communiqué au notaire dans le cadre d’une vente, et précise si le copropriétaire vendeur fait l’objet d’une procédure de recouvrement dont la durée est supérieure à 45 jours », indique Rachid Laaraj, fondateur de SYNEVAL.
De nombreux syndics n’ont pas actualisé leur contrat suite à cette décision et présentent donc des contrats non conformes. L’ajout du « pré état-daté » comme prestation particulière, alors que non autorisée par la Loi ALUR, pèse également sur la transparence et la comparabilité des contrats.
« Le bilan n’est cependant pas totalement négatif, on constate effectivement que 94% des contrats adoptent bien la trame imposée par le contrat-type ALUR (contre 90% il y a un an) », conclut Jean-François EON.