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Diagnostics

Calcul du DPE : Faut-il un coefficient de pondération ?

Calcul du DPE

Deux fédérations du diagnostic immobilier, expriment leur préoccupation concernant la méthodologie de calcul 3CL du Diagnostic de Performance Energétique (DPE). Ainsi, la FIDI et la CDI FNAIM estiment que la méthode actuelle pénalise les petites surfaces. Elles proposent l’introduction d’un coefficient de pondération pour résoudre ce problème. Cela témoigne de l’inquiétude croissante des acteurs de l’immobilier quant à la précision du calcul du DPE entré en vigueur le 1er juillet 2021.

Calcul du DPE : la part de passoires thermiques est plus importante pour les petites surfaces

En effet, les statistiques de l’Ademe et les observations sur le terrain des deux fédérations confirment ce constat. Les logements de moins de 30 m² ont une part plus importante de passoires thermiques classées en F ou G.

Dans le calcul du DPE, deux facteurs principaux expliquent cela : la consommation d’eau chaude sanitaire (ECS) et l’indice de compacité thermique.

D’une part, le puisage ECS est directement lié à la surface habitable du logement. Plus le ballon d’eau chaude est grand, plus la note du DPE sera pénalisante pour un petit logement. Et, cela, même s’il est bien isolé et performant.
Calcul du DPE
D’autre part, l’indice de compacité thermique mesure le ratio “surface déperditive / surface habitable”. Pour le calculer, il faut additionner toutes les surfaces déperditives puis diviser cette somme par la surface habitable. Plus le résultat est petit, meilleure sera l’efficacité thermique du logement. Il obtiendra donc une classification du DPE plus performante. Cependant, ce ratio sera proportionnellement plus élevé pour un studio. Cela s’explique en raison de la surface déperditive des murs. Puisqu’elle est supérieure par rapport à un appartement de même forme avec plus de surface habitable.

Un coefficient de pondération pour les petites surfaces

C’est pourquoi, les fédérations CDI FNAIM et FIDI ont proposé une pondération par coefficients adaptés pour certains calculs de la méthode 3CL. Ils souhaitent ainsi tenir compte, dans le calcul du DPE, des spécificités des logements de moins de 30 m2.

Par ailleurs, les fédérations ont proposé de collaborer avec le gouvernement pour introduire ces coefficients de pondération. Le président de la CDI-FNAIM, Yannick Ainouche, déclare que c’est une question d’équité et de fiabilité du DPE. En aucun cas, les propriétaires de petites surfaces devraient être défavorisés.

De son côté, le président de la FIDI, Lionel Janot, ajoute que la question du déclassement des petites surfaces en F ou G était source de détresse pour de nombreux propriétaires, notamment modestes. Selon lui, il serait possible de revoir certains coefficients sans changer toute la méthode 3CL du calcul du DPE.

En conclusion, le calcul du DPE a une influence majeure sur les petites surfaces. Spécialement pour les estimations de la consommation d’énergie et la classification finale. Pour toutes ces raisons, les professionnels du diagnostic immobilier doivent utiliser des équipements et des logiciels fiables pour établir le bilan énergétique d’une maison ou d’un appartement.

En effet, depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle méthode de calcul en juillet 2021, ils réalisent une estimation de la consommation annuelle d’énergie pour obtenir l’étiquette énergétique obligatoire pour la vente ou la location d’un bien immobilier. Ce sujet est donc crucial pour assurer l’équité et la fiabilité du DPE afin de ne pas défavoriser les propriétaires de petites surfaces.

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Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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