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Les conditions d’acquisitions des prêts sont-elles réellement plus faciles ?

Les conditions d’acquisitions des prêts sont-elles réellement plus faciles ?

Une étude récente de l’Observatoire du Moral Immobilier, piloté par le portail d’annonces immobilières Logic-Immo.com en collaboration avec TNS Sofres révèle que près de 2 futurs acquéreurs sur 3 n’expriment pas d’inquiétude quant à la difficulté d’obtenir un prêt immobilier (65%). Mais dans les faits, existe-t-il un réel assouplissement des conditions d’attribution d’un crédit immobilier ?

D’après l’enquête menée par l’Observatoire du Moral Immobilier en ce début 2015 auprès de plus de 1200 futurs acquéreurs ayant un projet d’acquisition sous un an, 83% des candidats à l’accession prévoient de souscrire un prêt pour financer leur bien. Pour ces futurs emprunteurs, la chute des taux d’intérêt est un levier indéniable dans la concrétisation de leur projet. Ainsi, 84% d’entre eux ont le sentiment que les taux sont attractifs.

En ce qui concerne les conditions d’acquisition des prêts, seulement 35% des futurs emprunteurs estiment qu’ils sont difficiles à obtenir. Ainsi, si 38% des candidats à l’emprunt ont un avis mitigé, ils sont 27% à exprimer une certaine sérénité quant au passage par la case banque dans le cadre de leur projet.

« Cette approche est nouvelle. A la même période en 2014, 1 futur acquéreur sur 2 percevait les prêts comme étant difficiles à obtenir. En 2015, ils ne sont plus qu’un tiers à partager ce sentiment. Les futurs acquéreurs semblent ainsi exprimer une certaine confiance quant à l’aboutissement de leur projet de financement. Le rêve de l’accession immobilière leur paraît plus réalisable qu’auparavant », explique Stéphanie Pécault, Responsable Etudes chez Logic-Immo.com en charge de l’Observatoire du Moral Immobilier.

« Ce sentiment très positif est lié à la baisse des taux de crédit de 1 point depuis début 2014 qui re-solvabilise une partie des emprunteurs et permet donc à certains de revenir sur le marché. Très concrètement, pour acheter un bien à 150.000 €, il fallait rembourser en avril dernier 850 € par mois (à 3,30% sur 20 ans) et gagner donc 3,3 fois plus soit 2805 € par mois. Aujourd’hui, à 2,30% sur 20 ans la mensualité est de 780 €, ce qui correspond à un revenu minimum de 2575 € par mois. Toutefois, les conditions d’attributions n’ont pas évolué : il faut avoir une situation professionnelle stable, 10% d’apport dans la plupart des cas, et un endettement inférieur à 33% des revenus. Mais mécaniquement, grâce à la baisse des taux, plus de particuliers peuvent théoriquement acheter », commente Sandrine Allonier, Responsable des relations banque Vousfinancer.com.

Pour la minorité exprimant des craintes liées à l’obtention d’un prêt immobilier (35%), les deux principales raisons évoquées résident aussi bien dans les conditions exigées par rapport à leur situation professionnelle (ancienneté exigée, CDI…) que dans la nécessité d’avoir un apport.

« Dans le contexte actuel de baisse des prix, les banques sont réticentes à prêter un montant supérieur à la valeur du bien, mais elles ont bien conscience que les jeunes peuvent avoir du mal à épargner une telle somme, et certaines acceptent de prêter, dans certains cas 105 ou 110% de la valeur du bien afin de financer également les frais. Il est donc encore possible d’emprunter sans apport ! D’ailleurs au 1er trimestre, 37% de nos clients ont emprunté avec moins de 5% d’apport », précise Sandrine Allonier.

Si les profils seniors constituent la majorité des projets d’achat sans recours à l’emprunt (75% sont âgés de plus de 50 ans), les profils plus jeunes demeurent tributaires du sésame bancaire pour concrétiser leurs projets d’achat. « Notre Observatoire met en exergue que le profil du futur acquéreur ayant l’intention d’effectuer un emprunt immobilier en 2015 est pour l’essentiel un acheteur de moins de 35 ans, CSP+, cherchant à concrétiser une première acquisition dans un budget compris entre 100.000 € et 200.000 € », indique Stéphanie Pécault.

En effet, 48% des emprunteurs sont âgés de moins de 35 ans et plus de la moitié accèdent à la propriété pour la première fois (55%). Majoritairement de profil CSP+ (54%), leur budget reste concentré pour l’essentiel sur une fourchette de 100 à 200.000 euros (40%).

Concernant les non-emprunteurs, 75% sont âgés de plus de 50 ans et 85% sont déjà propriétaires. Pour sa prochaine acquisition, ce dernier profil recherche des biens dans un budget supérieur à celui des emprunteurs puisque 31% d’entre eux visent des biens estimés entre 200.000 € et 299.000 €. En effet, il s’agit ici majoritairement des personnes en retraite ou pré-retraite (49%) qui revendent un bien en parallèle de leur projet immobilier actuel (43% sont des acheteurs-revendeurs).

Manda R.

Manda R.

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