Réduire sa facture énergétique est une priorité pour de nombreux Français. Le premier baromètre Franfinance sur l’habitat et la rénovation énergétique révèle que 60% des propriétaires envisagent de rénover leur résidence principale. Pourtant, la moitié d’entre eux fait face à des obstacles financiers. Un paradoxe émerge : malgré leur conscience de l’importance de la performance énergétique, beaucoup ignorent le diagnostic de performance énergétique (DPE) de leur logement. Pour surmonter ces défis, Franfinance propose des solutions de financement adaptées. Cette étude éclaire les motivations, les freins et les besoins des propriétaires désireux d’améliorer l’efficacité énergétique de leur habitat, tout en cherchant à réduire leur facture énergétique.
Sommaire :
- 60% des propriétaires prêts à agir pour réduire leur facture énergétique
- Des obstacles financiers persistants
- Le paradoxe du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)
- Les travaux prioritaires pour réduire sa facture énergétique
- Les solutions de financement pour réduire sa facture énergétique
- L’investissement locatif : une opportunité de rénovation
60% des propriétaires prêts à agir pour réduire leur facture énergétique
Le premier baromètre Franfinance sur l’habitat et la rénovation énergétique, réalisé par Viavoice en avril 2024, révèle une tendance marquée. En effet, 60% des propriétaires français envisagent de rénover leur résidence principale. Cette volonté est principalement motivée par deux facteurs : améliorer le confort de vie (69%) et réduire sa facture énergétique (45%).
Franck Martz, Directeur Commercial Prescription – Financement aux Particuliers chez Franfinance, commente : “Les propriétaires manifestent un intérêt croissant pour la rénovation énergétique, principalement pour réduire leurs factures d’énergie. Cette prise de conscience s’inscrit dans un contexte plus large de transition écologique et d’augmentation des coûts de l’énergie.”
La loi Climat et Résilience de 2021 a également joué un rôle crucial dans cette prise de conscience, en instaurant des obligations de rénovation pour les logements les plus énergivores. Ainsi, 77% des propriétaires de résidence principale considèrent désormais la performance énergétique comme un critère majeur.
Des obstacles financiers persistants
Malgré cette motivation, la moitié des propriétaires se heurte à des obstacles financiers. L’étude révèle que :
- seuls 56% disposent du budget nécessaire pour leur résidence principale,
- 50% pour leur résidence secondaire,
- et 31% pour les biens en location.
Ces chiffres mettent en lumière un défi majeur : le financement de la rénovation énergétique. Selon l’ADEME, le coût moyen d’une rénovation complète peut varier de 15 000 à 60 000 euros, en fonction de l’ampleur des travaux et de la superficie du logement. Face à ces montants, de nombreux propriétaires se trouvent démunis, freinant ainsi leurs efforts pour réduire leur facture énergétique.
Le paradoxe du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)
Par ailleurs, l’étude Franfinance met en lumière un paradoxe frappant. Bien que conscients de l’importance de la performance énergétique, 49% des propriétaires occupants et 37% des propriétaires bailleurs ne connaissent pas le DPE de leur logement. Cette méconnaissance entrave les efforts pour cibler efficacement les travaux nécessaires pour réduire sa facture énergétique.
Le DPE, rendu obligatoire par la loi du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat, est pourtant un outil essentiel pour évaluer la performance énergétique d’un logement. Il classe les bâtiments de A (très performant) à G (très énergivore) et doit être présenté lors de toute transaction immobilière.
Franck Martz souligne : “Le DPE est un outil essentiel pour cibler les travaux qui auront un impact significatif sur le confort et la performance énergétique du logement.”
En effet, le DPE fournit des recommandations de travaux prioritaires pour améliorer la performance énergétique du logement. Par exemple, pour un logement classé F, le DPE pourrait recommander l’isolation des combles, le remplacement des fenêtres simple vitrage, ou l’installation d’une chaudière à haute performance énergétique.
Les travaux prioritaires pour réduire sa facture énergétique
Les propriétaires privilégient certains types de travaux pour réduire leur facture énergétique :
- Rénovation de la cuisine
- Rénovation de la salle de bain
- Remplacement des portes et fenêtres
Ces choix reflètent un équilibre entre l’amélioration du confort de vie et la recherche d’économies d’énergie. Par exemple, le remplacement de fenêtres anciennes par du double ou triple vitrage peut réduire les déperditions de chaleur de 10 à 15% selon l’ADEME.
Pour autant, les budgets alloués varient considérablement :
- Résidences principales : médiane de 8 000 €
- Résidences secondaires : médiane de 3 100 €
- Biens en location : médiane de 4 500 €
Ces chiffres soulignent l’investissement plus important consacré à la résidence principale, où l’impact sur la facture énergétique est le plus direct. Cependant, ils restent en deçà des coûts moyens d’une rénovation énergétique complète. Ce qui explique en partie pourquoi de nombreux propriétaires optent pour des rénovations partielles.
Les solutions de financement pour réduire sa facture énergétique
Les aides gouvernementales, comme MaPrimeRénov’, sont relativement connues des propriétaires. Cependant, 65% jugent complexe le montage des dossiers, ce qui constitue un frein majeur.
MaPrimeRénov’, lancée en 2020, propose des aides allant de 3 500 à 20 000 euros selon les revenus du foyer et les travaux entrepris. Malgré son ambition, le dispositif peine à atteindre ses objectifs. D’ailleurs, selon un rapport de la Cour des comptes publié en septembre 2023, seuls 2 500 logements ont bénéficié d’une rénovation globale en 2022. C’est bien loin de l’objectif de 80 000 fixé pour 2024.
Face aux limites des aides publiques, le crédit apparaît comme une solution intéressante, particulièrement pour les travaux importants. Ainsi, Franfinance propose des solutions de financement adaptées. Comme l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), qui permet d’emprunter jusqu’à 50 000 euros sans intérêts pour financer des travaux de rénovation énergétique.
L’investissement locatif : une opportunité de rénovation
62% des Français se disent prêts à acheter un bien à rénover dans le cadre d’un investissement locatif. Cette tendance offre des perspectives intéressantes pour améliorer le parc immobilier et réduire la facture énergétique globale.
Dans un contexte réglementaire de plus en plus exigeant, les propriétaires de logements énergivores (DPE F ou G) et modérément énergivores (DPE D ou E) ont tout intérêt à entreprendre des travaux de rénovation, tant sur le plan patrimonial que budgétaire.
Notons que la loi Climat et Résilience prévoit l’interdiction progressive de la location des “passoires thermiques”. Dès 2025 pour les logements classés G, en 2028 pour ceux classés F, et en 2034 pour ceux classés E. Ainsi, cette législation incite les propriétaires bailleurs à anticiper ces échéances pour maintenir la rentabilité de leurs investissements.