Le mois d’octobre a confirmé la tendance de la rentrée. Les acheteurs ont décidé de prendre leur temps. La pause de la demande oriente légèrement les prix à la baisse en région parisienne : -0,1% à Paris, -0,3% en Petite Couronne, -0,1% en Grande Couronne.
Le mois d’octobre a confirmé la tendance de la rentrée. Les acheteurs ont décidé de prendre leur temps. Convaincus, à juste titre, que les taux d’intérêt resteront bas, les ménages à la recherche d’un logement préfèrent attendre que se précipiter. Les investisseurs marquent aussi une pause mais pour d’autres raisons. Les incertitudes pesant sur l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), l’encadrement des loyers à Paris et Lille et les dispositifs d’incitations fiscaux les encouragent à reporter leurs achats voire à s’intéresser à d’autres classes d’actifs.
« Le Tribunal Administratif a annulé, le 17 octobre dernier, les mesures d’encadrement des loyers mises en place à Lille depuis février 2017. Si certains appellent de leurs vœux l’annulation du même dispositif à Paris, nous pensons que le Gouvernement fera appel de la décision lilloise et maintiendra l’encadrement à Paris. Ces péripéties administratives devraient être l’occasion de mesurer enfin et de façon objective l’efficacité réelle du dispositif sur les prix des loyers », indique Sébastien de Lafond, fondateur de MeilleursAgents.com
A Paris, après 2 ans d’encadrement des loyers, il semblerait que près d’un tiers des nouvelles annonces de biens à louer affichent toujours des prix supérieurs à ceux autorisés. C’est ce que constatent, sur le terrain, les experts de Meilleursagents.com. « L’encadrement n’est pas totalement respecté dans la capitale et rien ne permet aujourd’hui de mesurer son efficacité et son impact sur les loyers. Nous appelons donc de nos vœux la mise en place d’un observatoire indépendant qui pourrait, grâce à des méthodes scientifiques et transparentes, mesurer objectivement l’impact d’une telle politique publique et servir d’outil de pilotage afin d’assurer que les objectifs initiaux sont bien atteints », précise Sébastien de Lafond.
La pause de la demande oriente légèrement les prix à la baisse et la dynamique des prix s’en ressent. A Paris, les prix moyens ont baissé de -0,1% en octobre (-0,2% sur les petites surfaces – studio et deux pièces) alors que les appartements de trois pièces et plus restaient stables.
Cette même tendance s’observe partout en Ile-de-France. En Petite Couronne, -0,3% en moyenne : -0,3% dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis et -0,1% dans le Val-de-Marne. En Grande Couronne -0,1% en moyenne : -0,1% dans les Yvelines, en Essonne et -0,3% dans le Val d’Oise. Seule la Seine-et-Marne voit ses prix inchangés en octobre.
En province, la dynamique des prix reste majoritairement haussière. Toulouse +0,2%, Montpellier +0,4%, Nantes +0,6%, Lyon +0,7%, Nice +0,9% et Bordeaux +1,4%. Seules Lille (-0,2%), Strasbourg (-0,5%) et Marseille (-0,8%) voient leurs prix baisser. Il est vrai qu’à la différence de Paris, un ménage au revenu moyen bénéficie encore en province d’un bon pouvoir d’achat immobilier.