Le Salon de la Copropriété 2015 publie une enquête*, menée en partenariat avec l’Association Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV) autour de la vie en copropriété. Comment est?elle vécue et perçue au quotidien par les copropriétaires ?
Copropriété : Avantages et inconvénients à considérer pour un choix éclairé de logement
La vie en copropriété ne se résume pas uniquement à des relations conflictuelles avec un syndic ou à une assemblée générale houleuse et inintéressante. Car, heureusement, ces situations ne sont nullement majoritaires, loin de là. En effet, c’est oublier que les hommes et les femmes qui vivent dans ces immeubles y entretiennent un lien social.
Les avantages de la vie en copropriété
En ce qui concerne les charges, 79% du panel estiment que la mutualisation et la prévisibilité des coûts constitue un avantage, ceci pour des raisons évidentes de gestion du budget. Le fonctionnement même de la copropriété est apprécié par 81% des sondés, en particulier le fait de participer aux prises de décisions lors de l’assemblée générale. De même, 76% estiment qu’il est nécessaire de s’impliquer dans la vie de la copropriété, ce qui est une très bonne chose.
En matière de sécurité, les dispositifs de contrôle d’accès à l’immeuble, la proximité des voisins ou la présence d’un gardien sont autant d’éléments constituant de réels avantages pour les copropriétaires, notamment les personnes seules et âgées qui trouvent plus rassurant de vivre en habitat collectif que dans une maison individuelle. Ainsi, la présence d’un gardien ou la présence de digicodes et interphones constituent un avantage pour respectivement 71% et 78% des sondés.
Les inconvénients de la vie en copropriété
73% des personnes interrogées se plaignent du coût élevé de certaines charges. Des critiques similaires s’élèvent s’agissant d’éléments d’équipement commun peu ou pas utilisés par le copropriétaire en question (ascenseur pour un appartement situé dans un étage peu élevé, chauffage lorsque le logement n’est pas habité l’hiver…). De même, les travaux imprévus, et souvent coûteux, constituent également un inconvénient pour 64% des copropriétaires.
Parmi les éléments les moins supportés se trouvent les impayés de certains copropriétaires. 75% des sondés pointent cette situation, très mal perçue dans la pratique. En effet, les personnes qui s’acquittent de leurs charges ont l’impression de payer également pour leurs voisins débiteurs et qu’ils ne seront remboursés que tardivement, voire jamais.
Des sentiments partagés par rapport au voisinage
Les relations de voisinage sont diversement appréciées. Si, d’un côté, les échanges cordiaux, conviviaux ou l’entraide entre voisins sont autant de points appréciés par plus de 60% des copropriétaires, les troubles de voisinage constituent, pour 79% des personnes interrogées, un inconvénient majeur. Malgré cela, de nombreux copropriétaires montrent leur attachement aux relations humaines qui découlent de la vie en collectivité.
Malgré les inconvénients définis comme tels par les personnes interrogées, ces dernières n’en sont pas moins attachées à la vie en copropriété. Ainsi, 66% des copropriétaires apprécient la vie en copropriété et 75% souhaitent continuer à y vivre. Très clairement, la copropriété n’apparaît donc pas comme un palliatif à la maison individuelle mais comme un mode de vie en collectivité, avec son fonctionnement spécifique, finalement apprécié comme tel.
L’avenir de la notion de copropriété résidera peut-être dans sa capacité à intégrer les spécificités des différentes formes de copropriétés qui existent ou se développeront : grandes ou très petites copropriétés, copropriétés anciennes ou récentes, situations financières variables, prochains enjeux environnementaux… Des réformes pourraient, ou devront, être effectuées dans certains cas pour fluidifier ou améliorer le fonctionnement des copropriétés (simplification des règles de majorité, assouplissement de la règlementation pour les petites copropriétés…) et le législateur a ici son rôle à jouer.
* 1.646 personnes ont répondu à cette enquête. Au regard de l’échantillon, les réponses émanent surtout de personnes plus impliquées que la moyenne dans la gestion de leur copropriété et sont représentatifs de ce type de public.