L’Observatoire Cetelem de l’Habitat 2025 révèle un chiffre alarmant : 68% des Français renoncent aux travaux de rénovation énergétique pour des raisons financières. Pourtant, 92% se déclarent satisfaits de leur logement. Ce paradoxe soulève une question cruciale. Pourquoi un tel renoncement alors que la facture énergétique pèse lourdement sur le budget des ménages ? L’étude, menée auprès de 12 574 Européens dont 3 055 Français, identifie les vrais freins : manque d’information, complexité des aides, incertitude sur la rentabilité. Mais des solutions existent. Cinq leviers concrets peuvent débloquer la transition énergétique et transformer l’intention en action. Découvrez comment passer du renoncement au projet réalisé.
Sommaire :
- Comment le logement reste-t-il au cœur de la vie des Français ?
- Quelles sont les motivations réelles pour entreprendre des travaux de rénovation énergétique ?
- Pourquoi l’information reste-t-elle insuffisante pour les Français ?
- Comment les travaux de rénovation énergétique prouvent-ils leur efficacité ?
- En quoi la valorisation patrimoniale motive-t-elle les travaux de rénovation énergétique ?
- Comment les aides publiques influencent-elles les décisions de travaux de rénovation énergétique ?
- Pourquoi le financement constitue-t-il un enjeu central pour les travaux de rénovation énergétique ?
À retenir – Le renoncement aux travaux de rénovation énergétique en France
- 68% des Français renoncent aux travaux de rénovation énergétique pour des raisons financières.
- Le confort et les économies dominent les motivations.
- 60% des Français ayant réalisé des travaux constatent une baisse effective de leur facture d’énergie.
- 56% des Français se sentent mal informés sur le budget des travaux à prévoir.
- Cinq leviers essentiels peuvent débloquer la transition énergétique.
Comment le logement reste-t-il au cœur de la vie des Français ?
Le logement représente bien plus qu’un simple toit. En effet, pour 89% des Européens et 86% des Français, il incarne un refuge face aux crises successives. D’ailleurs, 92% des Français se déclarent satisfaits de leur logement. Cette satisfaction marque une hausse de 3 points par rapport à l’année précédente, selon l’Observatoire Cetelem de l’Habitat 2025. Les propriétaires affichent un taux de satisfaction de 95%, tandis que les locataires atteignent 85%.
Néanmoins, certains critères présentent des écarts significatifs entre importance perçue et satisfaction réelle. Le prix arrive en tête avec un écart de 25 points. En effet, 61% des Français jugent le prix très important, mais seulement 36% s’en déclarent satisfaits. Le sentiment de sécurité suit avec 17 points d’écart. Enfin, la performance énergétique révèle un décalage de 11 points. Toutefois, les contraintes financières limitent considérablement leur capacité à entreprendre des travaux de rénovation énergétique.
Quelles sont les motivations réelles pour entreprendre des travaux de rénovation énergétique ?
La réalité économique impose ses priorités. Ainsi, 44% des Français effectuent des travaux de rénovation énergétique pour réaliser des économies. Le confort arrive en première position avec 47% des répondants français. Face à la hausse des coûts énergétiques, les ménages privilégient les bénéfices concrets et immédiats.
La dimension environnementale perd du terrain. Seulement 9% des Français citent la conviction écologique comme raison principale, en recul de 9 points en un an. Cette évolution ne signifie pas un désintérêt pour l’écologie. Au contraire, cette préoccupation semble désormais intégrée et acquise.
Comme le souligne Flavien Neuvy, Directeur de l’Observatoire Cetelem : “Les Français sont passés à l’action : ils ont compris l’importance de cette transition, qui ne constitue plus un sujet de débat, mais une réalité incorporée dans leurs choix.”
Pourquoi l’information reste-t-elle insuffisante pour les Français ?
L’information constitue le premier frein identifié. En effet, 56% des Français estiment ne pas être suffisamment informés sur le budget réel des travaux de rénovation énergétique à prévoir. Ce taux dépasse largement la moyenne européenne de 49%. Sans vision claire des coûts, difficile de planifier un projet. De plus, 52% se sentent mal informés sur les travaux de rénovation pour diminuer leur consommation énergétique.
L’influence de l’entourage joue un rôle déterminant. Ainsi, 73% des Français sont influencés par des discussions avec leurs proches. En revanche, les professionnels influencent 62% des Français, contre 70% des Européens. Les médias n’exercent une influence que sur 44% des répondants. Les réseaux sociaux restent encore plus marginaux avec seulement 35% d’influence. Par conséquent, le bouche-à-oreille demeure le vecteur d’information le plus efficace pour encourager les travaux de rénovation énergétique.
Comment les travaux de rénovation énergétique prouvent-ils leur efficacité ?
Parmi les Français ayant réalisé des travaux de rénovation énergétique, 60% constatent une baisse effective de leur facture d’énergie mensuelle. Les baisses varient considérablement : 13% observent une réduction entre 10 et 20%, 13% entre 20 et 30%, et 6% entre 30 et 40%. Ces résultats tangibles prouvent qu’investir génère des économies mesurables et durables.
La satisfaction post-travaux atteint des niveaux élevés. En effet, 75% des Français jugent que la baisse de leur facture correspond à leurs attentes ou les dépasse. Plus précisément, 60% estiment les économies conformes à leurs attentes initiales, et 15% constatent des résultats supérieurs. Cette “preuve par les résultats” constitue un argument décisif pour convaincre les ménages encore hésitants.
En quoi la valorisation patrimoniale motive-t-elle les travaux de rénovation énergétique ?
Les Français perçoivent clairement le lien entre rénovation et valorisation. Ainsi, 87% sont convaincus que les travaux de rénovation énergétique impactent directement la valeur de leur bien immobilier. Plus précisément, 46% estiment que cet impact est déjà visible sur le marché immobilier actuel. De plus, 41% anticipent un impact futur certain à mesure que les réglementations se durciront.
Les Français attendent des résultats concrets et rapides. Parmi eux, 58% espèrent un retour sur investissement dans un délai inférieur à 5 ans. Plus précisément, 19% souhaitent une rentabilité en moins d’un an, et 39% acceptent un délai entre 1 et 5 ans. Cette impatience révèle une approche pragmatique face aux travaux de rénovation énergétique.
Comment les aides publiques influencent-elles les décisions de travaux de rénovation énergétique ?
Les aides publiques restent largement méconnues. Seulement 11% des Français connaissent précisément les aides existantes et savent comment les obtenir. Par ailleurs, 43% trouvent ces dispositifs compréhensibles mais difficiles à obtenir. De plus, 30% les jugent trop complexes à comprendre. Cette complexité administrative décourage massivement les ménages dans leurs projets de travaux de rénovation énergétique.
Malgré leur complexité, les aides publiques jouent un rôle crucial. En effet, 60% des propriétaires français réduiraient ou renonceraient à leurs travaux si ces aides disparaissaient. Plus précisément, 32% abandonneraient totalement leur projet, et 28% réduiraient l’ampleur des travaux envisagés. Sans incitation financière stable et lisible, la dynamique s’essouffle rapidement.
Par ailleurs, 80% des Français ne connaissent pas précisément les réglementations en vigueur concernant les travaux de rénovation énergétique. Cette méconnaissance empêche les propriétaires d’anticiper les contraintes réglementaires à venir, notamment l’interdiction progressive de location des logements mal classés au DPE.
Pourquoi le financement constitue-t-il un enjeu central pour les travaux de rénovation énergétique ?
Les contraintes budgétaires écrasent toutes les autres considérations. En effet, 68% des Français renoncent à leurs travaux de rénovation énergétique pour des raisons financières. Ce taux dépasse largement la moyenne européenne de 58%. Néanmoins, 32% abandonnent pour des raisons non financières : raisons administratives (20%), propositions peu rassurantes (18%), manque d’artisans qualifiés (15%), ou déficit d’information (15%).
Le crédit divise les Français. D’un côté, 45% trouvent normal d’y recourir pour financer des travaux. De l’autre, 55% ne trouvent pas normal de devoir emprunter. Pourtant, l’opinion évolue radicalement lorsque le financement s’intègre au parcours d’achat. Ainsi, 55% des Français apprécieraient une solution proposée directement par l’entreprise, et 56% trouveraient utile une offre intégrée au devis.
L’intégration du financement change radicalement la donne. Elle élimine les démarches administratives fastidieuses et fluidifie le parcours client. Elle transforme un obstacle majeur en facilité d’accès aux travaux de rénovation énergétique. Ainsi, le financement intégré devient un levier puissant pour accélérer la transition énergétique des logements français.
