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Répartition équitable des frais de chauffage en copropriété : IFC nouvelle génération

Répartition équitable des frais de chauffage en copropriété : IFC nouvelle génération

L’Individualisation des Frais de Chauffage (IFC) promettait une révolution dans la répartition des frais de chauffage en copropriété. Toutefois, elle n’a pas bouleversé la donne comme prévu dans les immeubles à chauffage collectif. Les raisons ? Principalement, la complexité à honorer l’engagement d’équité dans la gestion de la facture de chauffage. Mais, aussi, des interrogations sur son efficacité réelle pour réaliser des économies de chauffage. Pourtant, l’IFC porte en elle le potentiel d’améliorer le pouvoir d’achat et de valoriser la consommation responsable chez chaque locataire et copropriétaire. Aujourd’hui, l’espoir réside dans une IFC nouvelle génération. Une solution capable de tracer la chaleur et d’assurer ainsi une répartition plus juste des frais de chauffage en copropriété. Cela ouvrirait alors la voie vers une équité renforcée entre copropriétaires.

Individualisation des frais de chauffage en copropriété : une nécessité légale et économique

L’Individualisation des Frais de Chauffage (IFC) a été conçue dans l’objectif de répartir de manière équitable les frais de chauffage en copropriété. Selon la législation, tous les bâtiments en chauffage collectif consommant plus de 80 kWh/m²/an sont dans l’obligation d’individualiser leur facture de chauffage.

La répartition se fait ainsi :

  • 30% de la facture globale sont répartis au tantième pour couvrir les charges des parties communes,
  • tandis que les 70% restants sont répartis en fonction de la consommation réelle de chaque logement.

Cette mesure vise à encourager la sobriété énergétique et à récompenser les habitants les plus économes.

répartition des frais de chauffage
Source : www.idex.fr

Un appareillage nécessaire

Depuis le 1er janvier 2022, la législation a ajouté une obligation supplémentaire. En effet, les résidents doivent être informés mensuellement sur leur estimation de consommation. Ainsi, chaque logement intégré dans un système de chauffage collectif, ou même de refroidissement, doit être équipé d’appareils mesurant la consommation réelle.

En effet, la gestion des frais de chauffage en copropriété repose sur une mesure précise et fiable de la consommation d’énergie de chaque logement. Historiquement, il existe deux solutions majeures pour atteindre cet objectif : les Compteurs Individuels d’Énergie Thermique (CET) et les Répartiteurs de Frais de Chauffage (RFC) sur les radiateurs. Chacune de ces solutions a ses propres spécificités afin de répondre à des configurations différentes de distribution de chaleur au sein des bâtiments.

  • Compteurs individuels d’énergie thermique (CET) pour une distribution horizontale. Dans environ 20% des bâtiments, la distribution de la chaleur est horizontale. Dans ces cas, les CET sont privilégiés. Notons que cette solution nécessite l’installation d’un compteur d’énergie par logement. Elle demande également un robinet thermostatique sur chaque radiateur. Ainsi, le compteur d’énergie individuel permet une mesure précise. Puisqu’il quantifie la consommation thermique de chaque logement.
  • Répartiteurs de frais de chauffage (RFC) pour une distribution verticale. Dans la majorité des bâtiments, la distribution de la chaleur est verticale. Dans ces configurations, les RFC sont la solution de choix. Chaque radiateur reçoit alors un répartiteur de frais de chauffage et un robinet thermostatique. Ainsi, les RFC exploitent la température de surface des radiateurs et fournissent une estimation de la consommation thermique.

Ces deux solutions sont encadrées par des réglementations strictes, tant au niveau national qu’européen. Par exemple, les répartiteurs de frais de chauffage doivent se conformer à la norme européenne EN 834.

Qui est concerné ?

L’individualisation des frais de chauffage concerne tous les immeubles équipés d’une installation centrale de chauffage ou de refroidissement. À condition, toutefois, que deux critères soient respectés :

  • la consommation globale de l’immeuble doit dépasser le seuil de 80 kWh/m²/an.
  • les occupants doivent avoir la possibilité technique de réguler le chauffage de leurs logements. Ce qui n’est pas toujours possible, par exemple, avec des planchers chauffants.

Cependant, il existe des exceptions à cette règle. Mais, en général, le gestionnaire d’un immeuble répondant à ces critères doit impérativement individualiser les frais de chauffage sous peine d’une amende sévère de 1 500 € par an et par logement.

Évaluation des déperditions thermiques : un pas vers l’équité

En copropriété, le chauffage collectif pose un défi majeur, celui des déperditions de chaleur. Ce phénomène survient quand la chaleur se déplace entre les appartements adjacents. Il est aussi amplifié par les systèmes de distribution de chauffage, induisant des pertes de chaleur notables. Par conséquent, elles diminuent le confort et l’efficacité énergétique des logements. À long terme, ces facteurs provoquent une augmentation des dépenses de chauffage.

Pour aborder efficacement ces défis, il faut comprendre la nature et les répercussions des déperditions thermiques. La variabilité, en termes d’exposition et de besoins énergétiques, met en lumière une nécessité. Celle d’identifier les particularités de chaque logement. Ainsi, cela permettra d’assurer une répartition des frais de chauffage en copropriété plus juste et équilibrée.

Coefficients de situation : un outil de répartition théorique

En 1992, le COSTIC (Comité Scientifique et Technique des Industries Climatiques) a introduit des exemples de coefficients, appelés “coefficients de situation” (notés Ks). Ils visaient à compenser la situation défavorable de certains logements. Cependant, ces coefficients, appliqués par défaut, négligent les caractéristiques propres à chaque bâtiment. Par exemple, ils ne prennent pas en compte le type et l’épaisseur des parois, des isolants et les menuiseries.

Pour autant, le guide du COSTIC proposait de mener une étude thermique de l’immeuble. Ainsi, il est question de calculer les coefficients correcteurs avec précision. Néanmoins, ces solutions historiques montrent leurs limites. Les CET (Chauffage Eau Chaude) et les RFC (Répartiteurs de Frais de Chauffage) en sont des exemples. Bien qu’ils considèrent la déperdition de chaleur dans les logements via les coefficients de situation, ils ne sont pas exempts de critiques. En effet, on leur reproche leur imprécision, leur manque de transparence, et les écarts de charges qu’elles induisent.

L’IFC nouvelle génération : une répartition transparente et équitable des frais de chauffage

La prise en compte du principe de déperdition de chaleur dans les logements, en fonction de leur exposition, des menuiseries, et de l’étage, représente la promesse de l’IFC nouvelle génération.

Des calculs affinés pour une répartition juste

Pour appréhender la température réellement perçue par les résidents, on ne peut pas se limiter à la température mesurée sur le radiateur. Il faut plutôt considérer une variété de facteurs et de variables. Ainsi, on pourra faire la distinction entre les chaleurs subies et choisies, ou encore des dysfonctionnements éventuels.

L’ambition est claire : acquérir une compréhension correcte de la température à chaque moment et en chaque zone d’un bâtiment.

Adaptation technique au bâti et à l’expérience résidentielle

Les solutions techniques envisagées doivent associer l’intégralité du bâti et la réalité quotidienne des résidents pour :

  • Neutraliser les gains et les pertes de température subie, qui sont une source d’iniquité ;
  • Facturer uniquement la température réellement observée au sein du logement, pour pallier l’insatisfaction des résidents ;
  • Guider les bailleurs et les copropriétaires dans la sélection des travaux les plus bénéfiques. Par exemple, le désembouage ou l’équilibrage des réseaux, afin de transformer l’individualisation des frais de chauffage en un levier d’efficacité énergétique plutôt qu’en un simple sujet de sous-comptage ;
  • Estimer les retombées des travaux d’isolation initiés par les copropriétaires en quête d’économies.

Ces axes d’amélioration dessinent une vision où l’IFC nouvelle génération se positionne comme un outil précis et équitable. De ce fait, il vise à refléter fidèlement la réalité thermique des logements tout en favorisant l’efficacité énergétique et la satisfaction des résidents.

C’est la stratégie adoptée par Idex en collaboration avec Kocliko. En effet, Idex a opté pour la solution Kocliko afin de permettre aux copropriétés dotées de chauffage collectif, et soumises à la réglementation, d’impliquer leurs résidents dans les démarches d’amélioration de la performance énergétique.

> Consultez notre article sur : “Comment réduire sa consommation énergétique en copropriété ?

Kocliko : une solution innovante pour une gestion précise du chauffage

À la différence des répartiteurs, nécessitant une installation sur chaque radiateur, la solution Kocliko en collaboration avec Idex se veut plus simplifiée. Elle requiert seulement l’installation de 1 à 3 sondes de température intérieure par logement. Placées en hauteur, ces sondes discrètes mesurent et transmettent la température ainsi que l’humidité ambiantes toutes les 30 minutes.

individualisation des frais de chauffage en copropriété
Prédictions des besoins de chaleur et simulation des consommations

Par ailleurs, afin d’intégrer les données météorologiques, une sonde extérieure est fixée sur le bâtiment. De cette façon, elle transmet les données de température extérieure à intervalles réguliers de 30 minutes.

Modélisation avancée avec le jumeau numérique

Le jumeau numérique représente une modélisation fine du bâtiment, capturant ses moindres détails. Cette modélisation permet une prise en compte de critères très précis dans le calcul des frais de chauffage en copropriété.

En effet, le jumeau numérique de Kocliko x Idex permet :

  • La modélisation des obstacles environnants (horizon, végétation et bâtiments) et des contacts mitoyens ;
  • La représentation détaillée de la géométrie du bâtiment (parois intérieures, balcons, toiture, etc.), des compositions des parois/fenêtres, des ponts thermiques et du renouvellement de l’air ;
  • Une modélisation pièce par pièce avec des usages associés basés sur des modèles probabilistes, comme les consommations électriques et l’occupation.

Grâce à l’algorithme et au jumeau numérique, Kocliko x Idex peut recenser tous les apports et les déperditions de chaleur de chaque logement. Cela ouvre la voie à une gestion des frais de chauffage en copropriété en même temps plus précise et plus équitable.

De plus, Kocliko a la capacité d’évaluer la chaleur émanant des radiateurs du logement. Il la distingue efficacement de celle produite par d’autres sources. Y compris celle provenant du chauffage des logements adjacents. Il devient ainsi possible de comptabiliser précisément la part de chauffage collectif qui échappe au comptage individualisé des radiateurs.

Gestion des frais de chauffage en copropriété : l’ère des solutions innovantes

Les solutions, telles que Kocliko x Idex, proposent une répartition plus précise des coûts associés au chauffage collectif. Grâce à la modélisation par jumeau numérique et la mesure continue de la température, il est désormais possible de tracer avec précision la consommation énergétique.

Cela permet non seulement d’identifier et de corriger les inefficacités, mais également de réduire les conflits associés aux frais de chauffage en copropriété. D’ailleurs, l’objectif de Kocliko x Idex est de permettre aux occupants de consommer moins et mieux en matière de chauffage, contribuant ainsi à des économies d’énergie. C’est une voie encourageante vers une gestion plus équitable et efficiente des ressources énergétiques dans les copropriétés.

Découvrez cette solution innovante qui élimine les pertes de chaleur et engendre une économie moyenne de près de 21%. Sans compter qu’elle peut déceler des économies supplémentaires pouvant atteindre 20% ! > Téléchargez le guide Idex sur “L’individualisation des frais chauffage : nouvelle génération”

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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