L’Union Nationale des Entreprises du Paysage (Unep) alerte sur les chiffres du secteur du paysage orientés à la baisse pour le second semestre 2016. Cette tendance est particulièrement alarmante pour les entrepreneurs du paysage, le marché des particuliers représentant 42% de leur activité globale.
En 2016, la tendance annuelle du chiffre d’affaires global des entreprises du paysage est de -1%. Le marché de la création de jardins est particulièrement impacté par cette baisse. Les conditions météorologiques défavorables n’ont sans doute pas favorisé l’activité des entreprises du paysage.
Le marché privé hors particuliers (entreprises, immobilier, syndic, HLM) connaît également une baisse alarmante : -1% au 3e trimestre puis -3,5% au 4e trimestre, par rapport à 2015, qui était déjà une année noire sur ce marché. Une diminution qui se traduit dans le taux de transformation des devis tandis que le prix moyen des commandes est passé de 6.600 € à la fin du 1er semestre à 5.800 € à la fin du 2nd semestre.
Dans ce contexte, Catherine Muller, présidente de l’Unep, revendique le retour à une TVA à taux réduit pour la création et l’entretien des jardins et espaces verts, afin de redynamiser l’activité qui sous-performe depuis plus de 2 ans. L’Unep lance un appel aux pouvoirs publics afin d’obtenir la baisse de la TVA applicable aux travaux en matière de paysagisme et propose de l’aligner sur la TVA applicable à la vente de végétaux.
En effet, actuellement, les services d’achats et d’installation des végétaux sont soumis à une TVA au taux normal de 20%, et seul l’achat direct de plantes bénéficie d’un taux réduit à 10%. Étendre ce taux réduit aux services proposés par les entreprises du paysage permettrait de réduire les coûts liés à la création et à l’entretien des jardins et encouragerait les particuliers et les décideurs privés à faire appel aux entreprises du paysage.
« Cette mesure aurait un effet très positif sur l’activité du secteur, et notamment pour les plus petites structures qui ont besoin d’un réel soutien économique pour éviter la faillite », souligne Catherine Muller, présidente de l’Unep-Les Entreprises du Paysage.
Toutefois, les perspectives d’activité pour 2017 restent relativement encourageantes grâce à l’impact de la reprise des travaux publics et de la construction de logements neufs, l’activité des entreprises du paysage devrait se stabiliser en 2017.
Preuve en est, 72% des entrepreneurs anticipent un maintien de leurs marges et 16% prévoient même une amélioration. Les prévisions en termes d’embauche sont également rassurantes : près de la moitié des entreprises du paysage ont embauché au 2nd semestre 2016 et 36% envisagent de recruter au cours des six prochains mois. Les entrepreneurs sont également 47% à déclarer prévoir d’investir au 1er semestre 2017.
« Le rebond de la commande publique au 2nd semestre, même s’il ne parvient pas à compenser une première partie d’année difficile et une baisse du marché des particuliers, nous donne des raisons d’être optimistes pour l’activité économique des entreprises du paysage en 2017. En cette année d’élections présidentielles, l’Unep accentuera sa mobilisation pour défendre le secteur du paysage, rappeler qu’il est intensif en emplois durables et non délocalisables, et encourager les conditions d’une reprise pérenne de l’activité », conclut Catherine Muller.