Les Notaires de France, constatent sur les derniers mois une érosion des prix qui se poursuit dans l’ancien, bien que la disparité soit toujours aussi forte selon les régions.
Il se confirme que les prix baissent légèrement dans les agglomérations mais de manière plus significative dès lors que l’on s’en éloigne. Faut-il incriminer les politiques de l’aménagement du territoire qui ont tout misé sur les zones urbaines, délaissant les zones rurales ? S’interrogent les Notaires.
Sur le marché francilien, le rythme des promesses de vente repart, ce qui est sans doute dû à un phénomène de saisonnalité. Le phénomène se confirme et pourrait avoir une influence sur les prix ; même si les derniers chiffres connus font apparaître une accélération de la baisse, on enregistre une légère hausse du prix des studios parisiens depuis 2 ans (+1,4%), preuve s’il en était besoin que le marché n’est pas homogène.
Selon l’indice Notaires-INSEE, au quatrième trimestre 2014, les prix des logements anciens en France métropolitaine baissent de 1,2% par rapport au trimestre précédent. La baisse des prix s’accentue pour les maisons (-1,4%, après -0,5%) alors qu’elle s’atténue légèrement pour les appartements (-0,9%, après -1,1%). La baisse s’est donc amplifiée au cours de l’année 2014 avec -2,5%n en appartements et -2,4% en maisons.
En province, les prix des logements anciens diminuent au quatrième trimestre 2014 de 1,4% par rapport au trimestre précédent. Sur un an, la baisse s’accentue également, notamment en appartements (-2,9%). L’analyse des prix médians par département confirme l’accentuation de la baisse des prix dans près de trois départements sur quatre, contre seulement la moitié le trimestre précédent.
Au niveau des principales villes de province en appartements anciens, les baisses de prix s’amplifient et les hausses sont de plus en plus rares. Seules trois villes voient leur prix médian progresser : Bordeaux (+1,3%), Strasbourg (+2,5%) et Toulouse (+3,3%). A l’inverse, les prix à Toulon et Dijon reculent fortement, respectivement de -11,2% et -8,3%.
En Ile-de-France, les prix des logements anciens diminuent au quatrième trimestre 2014 de 0,5% par rapport au trimestre précédent. Sur l’année 2014, la baisse atteint 2%, sans différence notable entre les appartements et les maisons.
Les indicateurs avancés des Notaires de Paris – Ile-de-France – sur les avant-contrats anticipent également une modeste accélération de la baisse des prix début 2015 : la baisse des prix atteindrait 3,9% pour les appartements et 2,1% pour les maisons sur la période février-avril 2015.
A fin janvier 2015, le nombre des transactions réalisées au cours des douze derniers mois écoulés est estimé à 700.000 en France métropolitaine, en baisse de 3% par rapport à janvier 2014. La baisse des volumes touche les deux tiers des départements de province, variant ainsi de quelques pourcents dans le Bas-Rhin (2%), les Alpes-de-Haute-Provence (2%) et les Côtes d’Armor (1%), à plus de 15% dans les Hautes-Alpes, la Meuse et le Cher. Le tiers restant enregistre des augmentations inférieures à 5%.
L’accès au crédit est devenu compliqué malgré les effets d’annonce du milieu bancaire : combien d’acquéreurs renoncent à l’acquisition à cause de refus de prêt ou de complications liées à l’assurance décès-invalidité ? Les notaires constatent une hausse du nombre de promesses de ventes qui échouent pour ces motifs. Un volontarisme des banques serait donc le bienvenu.
Est-il temps d’acheter ? On peut le penser selon les Notaires, car les taux d’intérêt sont historiquement au plus bas et il s’avère que leur baisse depuis 2008 correspond à une hausse cumulée du pouvoir d’achat de 20%. Cet effet se conjugue avec la baisse des prix constatée sur les dernières années. Néanmoins, la situation sur le front de l’emploi et tout simplement la confiance en l’avenir, ne sont pas au rendez-vous. Même s’il est permis de douter que l’année 2015 voie poindre le retour de la confiance, cette baisse des prix et des taux ainsi que l’amélioration des aides aux primo-accédants et aux investisseurs dans le neuf permettent d’espérer, au minimum, une stabilisation du marché.