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Logement

Baromètre QUALITEL 2025 : Comment protéger son logement des aléas climatiques ?

Baromètre QUALITEL 2025 : Comment protéger son logement des aléas climatiques ?

Canicules à répétition, tempêtes dévastatrices, inondations soudaines : protéger son logement des aléas climatiques est devenu une priorité pour les Français. Selon le 9ème Baromètre QUALITEL, 86% des Français ont déjà été confrontés au moins une fois à un aléa climatique touchant leur domicile au cours des dix dernières années. Face à cette réalité massive, une question s’impose : nos habitations sont-elles suffisamment armées pour affronter ces bouleversements ? Le constat est alarmant. Près d’un Français sur deux considère que son logement n’est pas assez protégé face à la canicule. Tandis que 28% ont déjà subi des dégâts matériels dans leur habitation actuelle. Pourtant, les solutions existent. Entre travaux d’adaptation, choix des matériaux et anticipation, cet article explore les moyens concrets pour protéger son logement des aléas climatiques et préserver son patrimoine face aux défis environnementaux.


Sommaire :


À retenir – Protéger son logement des aléas climatiques

  • 86% des Français ont déjà subi au moins un aléa climatique dans leur logement au cours des 10 dernières années.
  • Plus d’un Français sur deux estime que son logement est mal protégé face à la canicule.
  • Seulement 13% des propriétaires ont réalisé des travaux préventifs.
  • 28% des Français ont subi des dégâts matériels dans leur logement actuel.
  • 28% des moins de 25 ans envisagent de devoir déménager d’ici 20 ans à cause des aléas climatiques.

Quels sont les aléas climatiques qui menacent réellement les logements français ?

Protéger son logement des aléas climatiques commence par une prise de conscience lucide. Avant toute action, il faut identifier clairement les menaces réelles. Aucune région française n’est désormais épargnée. Les phénomènes climatiques se multiplient, s’intensifient et touchent l’ensemble du territoire sans distinction : inondations, sécheresses, tempêtes ou incendies deviennent des risques concrets pour tous.

Selon le Baromètre QUALITEL 2025, réalisé par IPSOS du 10 avril au 20 mai 2025 auprès de 3 680 personnes représentatives de la population française, 94% des Français estiment que le pays est aujourd’hui exposé à au moins un type de risque climatique. Cette quasi-unanimité témoigne d’un changement profond de perception. En effet, le dérèglement climatique n’est plus une menace lointaine, mais une réalité quotidienne à laquelle chacun doit se préparer.

La canicule, premier fléau ressenti par les Français

La canicule s’impose désormais comme la première menace climatique pour les logements français.
Selon le Baromètre, 74% des personnes interrogées déclarent avoir déjà subi un épisode de forte chaleur dans leur habitation. La canicule arrive ainsi largement en tête des préoccupations lorsqu’il s’agit de protéger son logement des aléas climatiques. d’ailleurs, l’été 2025 a confirmé cette inquiétude. Classé par Météo-France au 3? rang des étés les plus chauds jamais enregistrés, il a illustré la montée en puissance du risque thermique. Les habitations se transforment en véritables fours, notamment dans les métropoles et l’agglomération parisienne, où 67% des habitants redoutent ses effets.

Les appartements apparaissent les plus vulnérables. Près de 60% des occupants estiment que leur logement n’est pas assez protégé contre la chaleur, contre 42% pour les maisons individuelles.
Le constat est encore plus alarmant dans les studios, où 74% des résidents déclarent souffrir de la chaleur.

Quels sont les aléas climatiques qui menacent réellement les logements français ?

Au total, 66% des Français disent avoir déjà eu du mal à supporter la chaleur chez eux, un taux qui grimpe à 71% en appartement et 72% dans les grandes villes.

Tempêtes, grêle et sécheresse : des dégâts matériels considérables

La chaleur n’est pas la seule menace climatique qui pèse sur les logements français. Selon le Baromètre QUALITEL 2025, 56% des Français ont déjà subi une sécheresse et autant ont été touchés par la grêle.
Les tempêtes concernent 55% des sondés, tandis que 48% ont connu des vagues de froid.

Les phénomènes liés à l’eau et au vent restent les plus redoutés. Ainsi, 75% des Français citent les inondations pluviales ou fluviales parmi les risques majeurs, devant les tempêtes (49%), l’érosion du littoral (41%) et la grêle (40%). En effet, ces événements extrêmes laissent souvent des factures lourdes. Pour un sinistré sur cinq, les réparations ont dépassé 10 000 euros, tandis que 80% des sinistres ont coûté moins de cette somme.

Les maisons individuelles paient le plus lourd tribut. Les toitures et charpentes concentrent 44% des dégâts, confirmant leur exposition directe aux intempéries.

Enfin, un risque moins visible, mais tout aussi préoccupant refait surface : le retrait-gonflement des argiles. Bien que seuls 12% des sondés l’évoquent spontanément, il menace plus de 10 millions de maisons en France. Ce phénomène silencieux fissure lentement les bâtiments et pèse déjà sur la valeur du patrimoine immobilier national.

Les inondations, un risque sous-estimé

Les inondations pluviales ou fluviales demeurent l’un des risques climatiques les plus redoutés en France. Ainsi, 33% des Français déclarent avoir déjà été concernés par ce type d’aléa. Cette donnée illustre une menace persistante pour les logements, particulièrement dans les caves, sous-sols, vides sanitaires et garages, où 20% des dégâts sont constatés dans les maisons.

Les infiltrations d’eau constituent la première source de dommage intérieur. Elles touchent plus d’une habitation sur deux (52%), sous la forme de taches d’humidité ou de fuites récurrentes. Les moisissures importantes, conséquence d’une inondation prolongée, concernent 25% des foyers. Tandis que les dépôts de boue ou d’eau stagnante après un épisode d’inondation affectent 44% des logements.
Enfin, 23% des sinistrés évoquent des égouts bouchés ou des ruptures de canalisation, aggravant les dégâts.

les aléas climatiques qui menacent réellement les logements français selon les régions

La répartition géographique de ces phénomènes montre que nul territoire n’est épargné. La canicule atteint des taux d’exposition très variables : 61% en Bretagne contre 82% en Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse. La sécheresse frappe 42% des habitants des Hauts-de-France, mais 68% en Centre-Val de Loire. Pour la grêle, les taux s’étendent de 43% en Bretagne à 73% en Auvergne-Rhône-Alpes. Quant aux tempêtes, elles concernent 41% des habitants du Grand Est et jusqu’à 77% en Bretagne, région la plus exposée aux vents violents.

Pourquoi les logements français sont-ils si vulnérables face aux aléas climatiques ?

Malgré la prise de conscience croissante – 75% des Français estiment que les aléas climatiques sont plus fréquents qu’il y a dix ans. Alors que la majorité des habitations reste insuffisamment équipée pour protéger son logement.

Des logements mal adaptés à la chaleur

Plus d’un Français sur deux se sent mal protégé face à la chaleur. Ainsi, 57% des personnes souffrant de la chaleur estiment que leur logement n’est pas adapté à cet aléa. Cette vulnérabilité grandissante s’explique par plusieurs facteurs structurels et architecturaux clairement identifiés dans l’étude.

Les studios figurent en première ligne. Pas moins de 74% de leurs occupants déclarent avoir du mal à supporter la chaleur. De même, les logements dépourvus d’espace extérieur (jardin ou terrasse) accentuent ce ressenti : 70% des résidents y rencontrent des difficultés. À l’inverse, la présence d’un jardin ou d’une terrasse améliore sensiblement le confort thermique, faisant tomber le taux d’inconfort à 63%.

Pourquoi les logements français sont-ils si vulnérables face aux aléas climatiques ?

Par ailleurs, le mode constructif du bâtiment influe directement sur la perception de la chaleur. Les maisons ou immeubles en bois se révèlent les plus exposés, avec 74% d’habitants incommodés. Viennent ensuite les constructions en parpaing ou béton (68%), en brique (65%) et enfin en pierre (61%). Cette hiérarchie confirme que l’inertie thermique des matériaux joue un rôle décisif dans la capacité d’un logement à résister aux épisodes caniculaires.

Enfin, le baromètre précise les seuils critiques de confort thermique ressentis par les Français :
une température intérieure devient insupportable dès 27°C le jour et 25°C la nuit. Au-delà de ces seuils, le logement perd sa fonction de refuge climatique et devient un facteur de vulnérabilité.

Une protection inégale selon les types d’aléas

Les Français jugent leur logement mal préparé face aux aléas climatiques. Près d’un propriétaire de maison sur deux (49%) estime être insuffisamment protégé contre la grêle. La situation paraît légèrement meilleure pour les appartements (33%) et les logements récents de moins de 10 ans (35%), mais le sentiment d’exposition reste élevé.

Les tempêtes et la canicule inquiètent tout autant. Ainsi, 44% des Français considèrent leur logement mal armé contre les tempêtes, et 49% partagent ce constat face à la chaleur extrême. La sécheresse n’est pas en reste : 42% des habitants jugent leur logement mal protégé contre ses effets. Autrement dit, aucun aléa majeur n’épargne vraiment le parc immobilier français.

L’année de construction apparaît comme un facteur déterminant. Les bâtiments anciens, construits avant 1945, concentrent 62% d’habitants en difficulté pour supporter la chaleur. Mais, les constructions d’après-guerre (1946-1970) détiennent un record d’inconfort thermique avec 71% de taux de gêne, conséquence directe d’une isolation souvent insuffisante. Enfin, les logements bâtis entre 1971 et 2014 font un peu mieux (67%). Tandis que les habitations récentes, construites après 2015, plafonnent encore à 63%.

Paradoxalement, même les logements récents certifiés QUALITEL ne sont pas épargnés. Parmi ceux âgés de moins de dix ans, 62% des occupants déclarent souffrir de la chaleur. Cette donnée interpelle : elle démontre que les normes actuelles, bien que renforcées, ne suffisent pas encore à garantir un confort thermique optimal face à l’intensification des vagues de chaleur.

Le manque d’information au moment de l’achat

Le manque d’information reste l’un des principaux freins à la protection des logements face aux aléas climatiques. Seuls 30% des propriétaires ont pris en compte les risques climatiques au moment de choisir leur logement actuel. Autrement dit, sept acheteurs sur dix ont acheté sans se poser la question de l’exposition de leur bien aux risques naturels.

La majorité des propriétaires pointent un déficit flagrant d’information au moment de l’acquisition. Ainsi, 65% déclarent n’avoir reçu aucune information sur les risques climatiques liés à leur bien. 15% en ont reçu, mais jugent ces données insuffisantes. Tandis que seuls 20% se disent véritablement bien informés. Ce manque de transparence lors de la transaction immobilière entretient une méconnaissance des risques pourtant bien réels.

D’ailleurs, les chiffres sur la connaissance des outils publics confirment cette lacune. Puisque pas moins de 71% des Français ignorent l’existence des cartographies officielles recensant les risques climatiques de leur région ou de leur commune, comme les Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN). Ces documents, pourtant disponibles en ligne, restent largement sous-utilisés par le grand public.

L’évaluation des dispositifs d’information révèle le même constat préoccupant. En effet, près de 38% des Français estiment que les outils de prévention sont insuffisants. Et 9% les jugent totalement inexistants. À l’inverse, 34% les trouvent moyennement satisfaisants, et seulement 11% considèrent qu’ils remplissent pleinement leur rôle. Enfin, 17% des personnes interrogées ne savent pas se prononcer, preuve d’un flou persistant sur le sujet. Sans connaissance claire des risques ni accompagnement pédagogique, la prévention reste largement théorique pour une majorité de Français.

Quels travaux réaliser pour protéger son logement des aléas climatiques ?

Face aux menaces identifiées, des solutions concrètes existent. Pourtant, seuls 20% des propriétaires ont pensé à réaliser des travaux préventifs, et parmi eux, seulement 13% les ont effectivement réalisés. Ce chiffre monte à 21% pour ceux ayant déjà subi des dégâts. Mais 34% des propriétaires ayant subi des dégâts dans leur logement actuel ont effectivement réalisé des travaux (dont 21% pour se protéger des aléas).

Quels travaux réaliser pour protéger son logement des aléas climatiques ?

L’isolation thermique, priorité absolue contre la canicule

Face aux aléas climatiques, l’isolation thermique s’impose comme la solution privilégiée des Français. 43% des propriétaires ayant déjà engagé ou prévu des travaux ont choisi d’améliorer l’isolation de leur logement. Leur objectif est clair : se protéger efficacement contre la canicule et le froid hivernal.

Les ménages redoublent aussi d’astuces pour mieux supporter la chaleur. Parmi les 66% de Français déclarant souffrir de températures excessives, les gestes du quotidien dominent. Ainsi, 51% créent des courants d’air pour rafraîchir naturellement leur logement et 50% recourent aux ventilateurs.
Viennent ensuite des solutions plus coûteuses ou techniques :

  • 22% ont installé une climatisation,
  • 19% utilisent des volets pour bloquer le rayonnement solaire,
  • 18% ont mis en place des dispositifs d’ombrage sur leur terrasse,
  • 14% ont planté de la végétation extérieure,
  • et 13% ont renforcé l’isolation thermique de leur habitat.

Ces comportements illustrent une adaptation progressive, mais encore fragmentaire. Les Français privilégient les solutions immédiates et accessibles, tandis que les travaux structurels, pourtant plus efficaces à long terme, restent minoritaires. L’isolation thermique apparaît ainsi comme un investissement stratégique, combinant économie d’énergie, confort durable et valorisation du bien immobilier.

La gestion de l’eau, enjeu majeur

Après l’isolation thermique, la récupération des eaux pluviales s’impose comme la deuxième priorité des Français pour protéger leur logement des aléas climatiques. 32% des personnes interrogées ont choisi ce dispositif, qui remplit une double fonction : il limite les risques d’inondation et constitue une réserve d’eau précieuse en période de sécheresse. Dans un contexte de dérèglement climatique marqué par l’alternance de pluies violentes et d’épisodes de sécheresse prolongée, ce système apparaît comme une mesure de bon sens écologique et économique.

Le renforcement de la toiture complète ce trio de protections essentielles. Ainsi, 29% des ménages l’ont déjà engagé ou envisagent de le faire pour faire face aux tempêtes et à la grêle, dont la fréquence s’accroît chaque année. Les chiffres du baromètre confirment l’importance de cette précaution : 44% des dégâts recensés concernent la toiture et la charpente. Parmi eux, les tuiles déplacées ou cassées représentent 74% des sinistres, les gouttières endommagées 29%, et les toitures arrachées ou très abîmées 18%.

Par ailleurs, les parties basses des habitations ne sont pas épargnées. Dans les caves et sous-sols, 48% des dégâts proviennent d’inondations importantes empêchant l’accès, tandis que 44% résultent de dépôts de boue ou d’eau stagnante après un épisode pluvieux.

Les solutions extérieures pour réduire la chaleur

Les aménagements extérieurs jouent un rôle décisif pour protéger son logement. À cet effet, 28% des ménages ont déjà installé ou prévoient d’installer des volets ou des brise-soleil afin de limiter la surchauffe estivale. Ces équipements constituent une barrière simple et efficace contre le rayonnement solaire direct, particulièrement dans les régions les plus exposées aux épisodes caniculaires.

La végétalisation complète cette stratégie de confort thermique. 24% des personnes interrogées ont choisi de planter de la végétation extérieure — arbres, haies, pergolas végétalisées — pour créer de véritables îlots de fraîcheur naturels autour de leur habitation. Ces aménagements permettent de réduire la température ambiante de plusieurs degrés et de préserver la qualité de l’air à proximité des habitations.

Les chiffres confirment leur efficacité tangible sur le confort intérieur. Puisque les habitants disposant d’un jardin (63%) ou d’une terrasse (63%) se déclarent moins affectés par la chaleur que ceux vivant dans un logement sans espace extérieur (70%). Autrement dit, l’accès à un espace végétalisé ou ombragé constitue un avantage climatique déterminant.

Le choix des matériaux et revêtements adaptés

Les propriétaires renforcent désormais la protection intérieure de leur logement face aux aléas climatiques. 21% d’entre eux choisissent d’installer des revêtements de sol résistants à l’eau, des cloisons imperméables ou des peintures lessivables. Ces aménagements visent à limiter les infiltrations et à faciliter la remise en état après un épisode climatique intense.

D’autres privilégient la prévention structurelle. Ainsi, 13% des propriétaires procèdent à la surélévation ou à la protection des équipements électriques et des réseaux, tandis que 13% supplémentaires installent des batardeaux, digues ou barrières provisoires. Ces dispositifs permettent de contenir ou détourner les eaux de ruissellement avant qu’elles ne pénètrent dans le logement, notamment dans les zones exposées aux inondations récurrentes.

Les chiffres du baromètre confirment l’ampleur des dommages intérieurs liés à l’eau. Dans les maisons individuelles, 52% des sinistres concernent de petites infiltrations (taches d’humidité, fuites), 25% des moisissures importantes après une inondation prolongée, et 22% des fissures légères sur les murs ou plafonds accompagnées de dégradations du mobilier. Dans les appartements, la situation reste préoccupante : 41% des dégâts relèvent de petites infiltrations, 30% de fissures légères, et 28% de dommages mobiliers consécutifs à l’humidité.

Combien coûte réellement la protection contre les aléas climatiques ?

Le coût constitue le principal frein pour protéger son logement des aléas climatiques. Cette réalité financière explique en grande partie l’inaction de nombreux propriétaires.

Une perception de coût élevé

64% des Français estiment que rendre leur logement plus résistant aux aléas serait coûteux. Cette perception se confirme dans les faits. Parmi les 82% de propriétaires ayant effectivement réalisé des travaux d’adaptation, la grande majorité les a jugés onéreux. Pour 20% des Français sinistrés ayant subi des dégâts au moins deux fois et déjà subi des dégâts, le coût de réparation a dépassé 10 000 euros. 80% des sinistrés ont eu des coûts inférieurs à 10 000 euros. Ces montants concernent uniquement les réparations, sans compter les travaux préventifs qui auraient pu éviter une partie de ces dégâts.

Les assurances en première ligne

Face aux sinistres, les assurances jouent un rôle central pour protéger son logement des aléas climatiques. 67% des sinistrés déclarent avoir été indemnisés par leur assurance, dont 28% seulement en totalité et 39% partiellement. À l’inverse, 33% n’ont pas été indemnisés du tout. Cette situation crée une inquiétude majeure. puisque 47% des personnes ayant subi des dégâts dans leur logement actuel craignent de ne plus pouvoir assurer leur logement ou de voir leurs primes augmenter à cause de l’amplification des aléas climatiques.

Les jeunes générations envisagent-elles de déménager à cause du climat ?

Protéger son logement des aléas climatiques ne suffit plus pour tous : le déménagement apparaît comme une option de plus en plus considérée. 28% des moins de 25 ans pensent qu’ils pourraient être contraints de devoir déménager d’ici 20 ans à cause des aléas climatiques. Ce chiffre chute à 19% pour les 25-49 ans, à 15% pour l’ensemble de la population, et seulement 9% pour les 50 ans et plus.

Un phénomène déjà observable

Selon le Baromètre QUALITEL 2025, 7% des personnes ayant subi des dégâts climatiques dans un précédent logement ont dû déménager de manière définitive. Ce chiffre, bien que minoritaire, met en lumière une réalité préoccupante : certains logements deviennent tout simplement invivables ou trop coûteux à réparer, comme le souligne l’Association QUALITEL.

Les grandes métropoles et l’agglomération parisienne apparaissent en première ligne. 67% de leurs habitants redoutent désormais les effets de la canicule dans leur logement actuel, contre 62% en moyenne nationale. Cette inquiétude s’explique par la densité urbaine, la minéralité accrue et le manque d’espaces végétalisés, qui amplifient les épisodes de chaleur extrême. Le risque climatique n’est plus perçu comme une éventualité lointaine, mais comme une réalité quotidienne qui influence désormais les choix de logement, d’aménagement et même de mobilité résidentielle.

Quel rôle doivent jouer l’État et les acteurs du logement ?

Protéger son logement ne peut pas reposer uniquement sur les épaules des propriétaires. Les Français attendent un engagement fort de tous les acteurs de la chaîne du logement.

41% des Français désignent l’État comme le principal acteur pour renforcer la résilience des logements face aux aléas climatiques. Cette attente se traduit par une demande d’information, de réglementation et d’aides financières.

Les collectivités locales en deuxième ligne (37%). Celles-ci disposent d’outils comme les Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN), mais leur connaissance reste limitée. Les collectivités doivent également intégrer ces enjeux dans leurs documents d’urbanisme et accompagner les propriétaires dans leurs démarches.

Enfin, 32% des Français comptent sur les promoteurs immobiliers et constructeurs de maisons pour proposer des logements mieux adaptés. Cette attente concerne tant la construction neuve que la rénovation. Les propriétaires (31%) et les assurances (25%) sont également identifiés comme des acteurs clés, devant prendre leurs responsabilités dans l’adaptation du parc immobilier existant. Les banques arrivent en dernière position avec seulement 5% des attentes.

Qui doit agir en priorité pour protéger les logements des aléas climatiques ?
Qui doit agir en priorité pour protéger les logements des aléas climatiques ?

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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