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Rénovation durable en copropriété : la vision du Groupe Coulon

Rénovation durable en copropriété : la vision du Groupe Coulon

Le Groupe Coulon a su se réinventer ! Créée en 1920, cette entreprise phare du bâtiment francilien part d’une spécialité : le ravalement de façades. Mais, face aux défis énergétiques, elle ose l’évolution. L’offre s’élargit à l’isolation, le bardage, jusqu’à intégrer tous les corps de métier de l’enveloppe du bâtiment. Un pari osé qui nécessite de développer une méthodologie de contrôle qualité exigeante et de former des experts pluridisciplinaires. Aujourd’hui, le Groupe Coulon, c’est la solution globale, l’alliance de compétences pointues au service de vos projets immobiliers. Découvrez dans cette interview, l’incroyable épopée de cette entreprise de renom, racontée par son président Pascal Coulon. Une plongée dans les coulisses d’un acteur majeur de la rénovation durable !

Sommaire :

Comment le groupe Coulon a-t-il évolué pour répondre aux changements et défis du secteur immobilier en Île-de-France ?

Pascal COULON. Tout d’abord, il est important de préciser que le terme “groupe” s’applique à notre structure depuis seulement une dizaine d’années, avec la naissance des entités WINDOTECH et AIRPUR. Cependant, notre entreprise, elle, marque le paysage depuis 1920. Nous avons débuté dans le secteur de la façade à la fin des années 60, une période où notre activité se limitait principalement aux propriétés résidentielles. Cela fait donc un peu plus de 60 ans que nous sommes actifs dans ce domaine.

 

Interview de Pascal COULON, Président du Groupe COULON
Interview de Pascal COULON, Président du Groupe COULON

Au fil des ans, l’offre du groupe COULON s’est adaptée aux besoins et aux crises. Par exemple, à la suite du premier choc pétrolier en 1973, nous avons assisté à une demande accrue en rénovations énergétiques. Ainsi, à cette époque, nos interventions étaient principalement axées sur l’isolation par l’extérieur et des bardages relativement simples. Ces services ont évolué jusqu’à la fin des années 80.

Puis est survenue la crise des années 90. Ce qui nous a conduit à nous recentrer sur nos métiers d’origine, en particulier le ravalement de façades. En prenant les rênes de l’entreprise au début des années 2000, j’ai estimé qu’il était essentiel d’élargir notre palette de services. Et, cela, notamment en renforçant notre expertise dans l’isolation extérieure et en diversifiant nos compétences vers d’autres métiers liés à l’enveloppe du bâtiment, notre domaine de spécialisation. Ainsi, au sein du Groupe Coulon, nous avons développé une offre intégrée qui inclut l’étanchéité et la menuiserie extérieure, grâce à nos branches WINDOTECH pour les fenêtres et AIPUR pour la ventilation.

Cette expansion n’a pas été sans défis. Parce qu’elle impliquait de réunir les bonnes compétences. Au final, la dimension humaine s’est avérée déterminante dans notre réussite et notre adaptation continue aux évolutions du marché.

Quels ont été les défis majeurs rencontrés lors de l’extension de vos services et comment les avez-vous surmontés ?

Pascal COULON. Le défi principal a résidé dans la recherche et le recrutement des talents. En effet, nous avons toujours privilégié une croissance organique, évitant ainsi les acquisitions d’autres entreprises. Cela signifie que notre stratégie a été de chercher activement des compétences spécialisées dans chaque métier. Et, cela, dans le but de constituer des équipes capables de gérer des projets complets.

Toutefois, l’enjeu ne se limitait pas à rassembler des experts dans leur propre métier. Car, il était aussi important de trouver des personnes capables de collaborer. Or, cela nécessite une maîtrise technique poussée et un véritable esprit d’équipe. C’est pourquoi, il est essentiel d’avoir des collaborateurs prêts à s’adapter et à faire des concessions dans leur domaine de spécialité pour contribuer au succès d’un projet global de qualité.

Surmonter ces défis a exigé une approche minutieuse dans le recrutement et la formation de notre personnel. Ainsi, au sein du Groupe Coulon, nous avons toujours veillé à ce que chaque salarié partage notre vision de collaboration interdisciplinaire et de qualité de service.

Vous avez mis en place, une méthodologie, un contrôle qualité, pouvez-vous nous en parler ?

Pascal COULON. Bien sûr. Au sein du groupe Coulon, nous avons forgé une méthodologie solide, le résultat de nombreuses années d’expérience marquées par des succès et, naturellement, des échecs. Ces derniers étant aussi instructifs que les premiers dans le parcours de toute entreprise.

Ainsi, nous avons établi une méthode de travail uniforme qui est mise en œuvre dans toutes les branches de notre activité. Que ce soit dans les différents départements de Coulon ou au sein de nos filiales. Cette standardisation facilite la collaboration et améliore l’efficacité sur l’ensemble de nos projets, en assurant une uniformité de langue et de pratiques.

Dès la phase initiale, comme lors des études préliminaires, nous incitons les équipes à collaborer étroitement. Cette interaction débute dès les premiers stades du projet et se poursuit jusqu’à sa finalisation complète et la réception des travaux. Ainsi, elle assure une continuité et une unité durant tout le processus.

Quant à la formation, nous avons créé la “méthode Coulon”. C’est une approche que nous enseignons à tous nos nouveaux arrivants. Et, nous observons avec fierté que même après avoir quitté notre entreprise, de nombreux anciens employés continuent à utiliser cette méthode. Ce qui témoigne de sa qualité et de son efficacité ! De plus, nous investissons fortement dans la formation des jeunes. Ainsi, le Groupe Coulon accueille de nombreux apprentis pour leur transmettre un savoir-faire et les former à nos métiers.

Nous voulons retenir ces talents le plus longtemps possible. Cependant, cela représente un défi. Car les professionnels qualifiés sont rares dans notre secteur et deviennent très recherchés sur le marché. Surtout ceux qui ont été formés chez nous !

Pouvez-vous nous donner un exemple concret de projet qui illustre cette dynamique interne ?

Pascal COULON. Absolument. Au sein du Groupe Coulon, nous constatons une augmentation du nombre de projets nécessitant l’intervention conjointe de l’ensemble de nos corps de métier. Un atout majeur de notre groupe est notre capacité à gérer des macro-lots complets. Cela inclut une variété de spécialités comme la façade, l’étanchéité, la menuiserie extérieure, l’isolation des planchers bas et, naturellement, la ventilation.

En outre, nous proposons des services modulables. Ainsi, nos clients peuvent choisir entre deux ou trois spécialités uniquement, plutôt que l’offre globale. Cette flexibilité est essentielle puisque, dans certains cas, nos clients préfèrent maintenir leurs relations avec leurs prestataires habituels. Cela est souvent le cas, pour certains aspects spécifiques du projet, tels que l’étanchéité ou la ventilation. Surtout si ces derniers sont déjà en charge de l’entretien des immeubles concernés.

Par ailleurs, parfois, les clients souhaitent rester avec leurs fournisseurs de longue date pour certaines parties du travail. Dans de tels cas, nous adaptons notre offre pour ne pas englober l’ensemble du projet. Ici, le grand défi est de collaborer de manière efficace et harmonieuse pour que le projet se réalise dans les meilleures conditions possibles. Et, cela, même si tous les services ne sont pas fournis par le Groupe Coulon.

Avez-vous mis en place des initiatives spécifiques pour faciliter la transition énergétique des immeubles en copropriété ?

Pascal COULON. Effectivement, c’est un marché que nous connaissons bien. Comme je vous le mentionnais, nous intervenons sur des immeubles en copropriété depuis la fin des années 1960. Ainsi, nous avons vu l’évolution s’opérer et les besoins évoluer. Nous nous engageons activement dans l’accompagnement des copropriétaires désireux de s’engager dans la transition énergétique. Cela passe par l’organisation de conférences, la participation à des salons et rencontres variées pour partager notre savoir.

Nous souhaitons leur faire bénéficier de notre riche expérience, tant sur le plan technique que dans la gestion des projets, pour leur permettre d’avancer dans de bonnes conditions. En effet, la communication est un aspect crucial. Pour nous, ces projets sont notre quotidien ! Tandis que pour un copropriétaire, ils représentent souvent un engagement majeur une fois tous les vingt ou trente ans. C’est pourquoi, au sein du groupe Coulon, nous nous efforçons de communiquer clairement, d’expliquer en détail et de présenter des exemples concrets de ce qui a fonctionné ou non par le passé. Ainsi, on essaye de partager les meilleures pratiques et d’éviter les erreurs communes.

En réponse à votre question, oui, nous avons effectivement développé un service spécialement dédié aux copropriétés, afin de répondre aux interrogations des conseils syndicaux et des syndics et de les guider dans leurs démarches de rénovation énergétique.

Le Groupe Coulon a-t-il une relation privilégiée avec les syndics de copropriétés ?

Pascal COULON. Effectivement, notre collaboration avec les syndics de copropriété s’inscrit dans une longue tradition. Auparavant, les copropriétaires étaient moins engagés directement dans les projets que ce n’est le cas aujourd’hui. Ainsi, dans les années 60, 70 et 80, l’implication directe des copropriétaires était moindre. De ce fait, nous avons établi des relations de travail approfondies avec les syndics.

Nous partageons notre expertise et notre expérience pour les soutenir dans la gestion des projets. Par ailleurs, nous sommes également bien connus des différents acteurs du secteur. Comme les maîtres d’œuvre et les bureaux d’études, avec qui les relations se sont intensifiées au fil du temps. Autrefois, les architectes étaient les principaux intervenants. Mais, les projets de rénovation énergétique requièrent désormais une approche plus intégrée et technique, ce qui a renforcé le rôle des bureaux d’études.

En résumé, oui, nous entretenons des relations privilégiées et régulières avec tous ces professionnels pour valoriser l’expertise du groupe et les assister dans leurs projets de rénovation.

Quels sont les travaux en copropriété qui vous sont les plus demandés ?

Pascal COULON. Historiquement, nous sommes surtout sollicités pour la rénovation des façades. Un domaine dans lequel le Groupe Coulon est reconnu. Mais, nous remarquons une demande croissante pour les travaux d’étanchéité, qui deviennent de plus en plus essentiels pour nos clients.

En outre, nous sommes particulièrement fiers d’avoir développé une expertise pointue dans le domaine de la ventilation. En effet, il y a un peu moins de dix ans, nous avons décidé de nous pencher sur la qualité de l’air intérieur, une préoccupation croissante à l’ère des rénovations énergétiques. Ainsi, nous avons constaté une pénurie d’expertise dans ce secteur, ce qui nous a motivés à créer notre entité AIRPUR.

Cette initiative nous a placés en précurseurs dans le domaine de la ventilation, d’autant plus que la pandémie de Covid a accentué l’importance de la qualité de l’air intérieur. Non seulement dans les logements, mais dans tous les types d’espaces.

Malgré une idée reçue selon laquelle l’aération serait suffisante pour assurer une bonne qualité de l’air, la réalité est plus complexe, notamment avec les systèmes de VMC. De fait, la pandémie a contribué à remettre ces enjeux au premier plan. En conséquence, rien que l’année dernière, nous avons équipé plus de 5 000 logements avec des systèmes de ventilation adaptés à chaque bâtiment.

Pouvez-vous nous fournir quelques chiffres pour illustrer l’importance du Groupe COULON ?

Pascal COULON : Bien sûr. Actuellement, notre groupe réalise un chiffre d’affaires global d’environ 40 millions d’euros, nos activités étant exclusivement concentrées en Île-de-France. Ce montant reflète notre spécialisation dans d’importantes rénovations énergétiques, adaptées à des projets d’envergure, grâce à une logistique d’entreprise dédiée.

Toutefois, notre approche varie significativement selon les secteurs d’activité. Par exemple, en menuiserie extérieure, nous traitons des projets dont les coûts s’échelonnent entre 40 000 € et 1 million d’euros. De même, pour les interventions en ventilation, nous nous concentrons sur des travaux de moindre ampleur, généralement entre 2 000 € et 3 000 €. Ce qui représente une partie essentielle de nos services de rénovation énergétique.

Quant aux projets de façade, ceux-ci représentent généralement des opérations d’une grande envergure. Ainsi, la nature et le volume des projets que nous menons varient grandement d’un métier à l’autre, illustrant la diversité et la capacité d’adaptation de notre groupe.

Quels sont les principaux défis que vous identifiez pour le Groupe Coulon, notamment en termes de développement durable ?

Pascal COULON. Absolument, le développement durable occupe une place centrale dans notre stratégie pour les années à venir. Bien que nos interventions contribuent significativement à la réduction des émissions de CO2, nous sommes conscients que nos opérations elles-mêmes en génèrent. Cela inclut l’impact de nos déplacements, l’utilisation des matériaux, la gestion des cycles de vie et la production de déchets.

Cette prise de conscience nous a donc conduits à nous engager dans une démarche de responsabilité sociale des entreprises (RSE). Nous devons nous assurer que les solutions que nous proposons soient optimales en termes d’impact environnemental. Pour autant, c’est un vaste chantier qui exige une réflexion approfondie et un engagement sur plusieurs années afin d’atteindre un niveau d’excellence dans ce domaine. Pour nous, c’est fondamental.

De plus, les jeunes générations, en particulier celles qui gravitent autour de notre groupe, nous poussent à placer ces préoccupations au cœur de notre action. Étant la quatrième génération à la tête de l’entreprise, et avec la cinquième génération qui avance dans le bon sens également, ces enjeux sont devenus une priorité absolue pour nous.

Ressentez-vous le besoin de valoriser des labels de qualité pour répondre à une certaine exigence ?

Pascal COULON. Absolument, les labels de qualité sont essentiels pour nous, notamment le fameux label RGE, qui est devenu indispensable dans notre domaine d’activité. Aujourd’hui, bien que de nombreuses entreprises possèdent ce label, nous nous distinguons par nos qualifications supplémentaires. Par exemple, nous sommes reconnus par l’organisme QUALIBAT, ce qui est un gage de notre expertise et de notre engagement envers la qualité.

Obtenir ces certifications pour tous les métiers du groupe est un travail considérable. En effet, cela implique de constituer des dossiers très détaillés, mais c’est une démarche qui atteste de notre compétence et de notre sérieux. D’ailleurs, nous détenons une qualification spécifique pour l’isolation thermique et les bardages. Et, c’est une expertise que peu d’entreprises en Île-de-France possèdent. Cela est en partie dû à notre bureau d’études intégré, qui nous permet de mettre en avant notre savoir-faire unique.

Ainsi, dans tous les domaines, que ce soit l’étanchéité, la ventilation ou la menuiserie, nous visons à obtenir la certification Qualibat. En cela, elle garantit l’excellence de nos services dans tous les aspects de notre travail.

Quel conseil donneriez-vous aux copropriétés qui envisagent d’entreprendre des travaux de rénovation importants ?

Pascal COULON. Les projets de rénovation en copropriété sont généralement longs et nécessitent une communication abondante. Mon premier conseil serait de s’assurer que le travail d’équipe soit bien organisé. En effet, un projet réussi repose avant tout sur la collaboration entre :

  • un conseil syndical impliqué,
  • un syndic compétent,
  • un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) avisé
  • et une équipe de maîtrise d’œuvre expérimentée.

Par la suite, il est crucial de sélectionner les entreprises adéquates. Le marché regorge de sociétés capables de réaliser de tels travaux. Mais, il est fondamental de vérifier leurs références. Ainsi, je recommande vivement d’échanger avec d’autres conseils syndicaux afin d’obtenir un retour d’expériences instructif. Puisqu’ils ont pu identifier les éventuels obstacles rencontrés et les solutions apportées par les entreprises.

De même, nous encourageons fortement l’organisation de rencontres et la visite de chantiers pour que les copropriétés puissent se faire une idée précise de la manière dont les projets se déroulent et des résultats possibles. Ainsi, nous nous engageons à accompagner les copropriétés pour les aider à faire les choix les plus judicieux.

Enfin, nous conseillons de plus en plus une approche globale. Car, elle assure une coordination efficace entre les différents corps de métier et garantit les meilleures interfaces. Tant en phase préliminaire qu’en phase de chantier. L’objectif est alors d’éviter une situation où, malgré la compétence individuelle des intervenants, le projet souffre d’un manque de coordination. En effet, privilégier une solution englobant plusieurs lots peut contribuer à une gestion plus intégrée et plus harmonieuse du projet.

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Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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