Les données de la base des avant-contrats des Notaires désormais opérationnelle confirme le dynamisme du marché pour le 1e trimestre 2011 avec des prix moyens sur Paris qui dépasseront les 8.000 €/m².
Cette évolution bénéficie également en Province notamment à Bordeaux et à Rennes où le prix des appartements continue à augmenter (+ 15 % sur un an), à Nantes et à Lyon (de 5 à 10%), alors que Lille et Toulouse connaitront au premier trimestre 2011 des prix plus stables (0 à 5 %).
L’année 2011 devrait connaître un premier semestre plus actif que le second. Cette projection se justifie par les raisons suivantes : la hausse probable et d’ores et déjà amorcée des taux d’intérêts, l’approche de l’élection présidentielle qui historiquement est toujours perturbatrice pour le marché immobilier et la réforme de la fiscalité du patrimoine.
Sur ce dernier point, le Notariat souligne que la réforme fiscale devant faire l’objet de travaux parlementaires avant l’été, est susceptible d’impacter les mutations immobilières, qu’elles concernent l’immobilier résidentiel (résidence principale, résidence secondaire) ou l’immobilier locatif : « Modifier les règles d’imposition est sans aucun doute nécessaire. Mais si la stabilité de ces règles est un facteur d’attractivité et permet de garantir un vrai «parcours résidentiel» pour nos concitoyens, leur bouleversement peut entrainer à court terme des prises de positions et comportements erratiques chez certains propriétaires vendeurs, avec risque de diminution temporaire des mises sur le marché, et de tensions sur les prix.«
Dans ces conditions, le nombre de ventes dans l’ancien devrait atteindre un volume de mutation inférieur à celui de 2010. Quant au prix, il est erroné de pronostiquer, comme cela a été fait ici où là, une évolution moyenne sur les douze prochains mois de + 3 à + 6 %, car il n’y a plus l’homogénéité du marché immobilier de la dernière décennie.
Toutefois, le marché de Paris intramuros et des quartiers historiques des grandes villes dynamiques de Province, comme Lyon, Nantes, Bordeaux ou Montpellier, évoluerait au-delà de + 10 %. Quant au marché de la Petite et de la Grande Couronne de Paris, il devrait rester dynamique avec toutefois une évolution inférieure à + 10 % sur l’année. Pour les marchés immobiliers régionaux la hausse sera plus modérée qu’en 2010 et se situera entre + 3 % et + 5 %.
Quant au marché du neuf, il restera assez soutenu sans l’être toutefois autant qu’en 2010 en raison notamment des nouvelles conditions fiscales liées à l’investissement locatif. Le “PTZ +” introduit depuis le 1er janvier dernier, plus favorable pour le neuf que pour l’ancien dans les zones de marché immobilier tendu, devrait soutenir l’activité de promotion immobilière. Au final, on peut raisonnablement penser que la part des investisseurs dans le neuf, largement majoritaire en 2010, devrait se rééquilibrer au bénéfice des accédants à la propriété.
Source : www.notaires.fr
Note de conjoncture immobilière n°10 – Janvier 2011