Un changement de nom qui traduit l’évolution naturelle des activités des promoteurs dont les compétences et les savoir-faire se sont élargis à la gestion de biens, à l’aménagement et à la rénovation. Pour Marc Pigeon, président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers de France (FPI) « ce nouveau nom traduit la pluralité croissante des activités et des métiers d’une profession au service de la ville et de ses habitants ».
Le terme de « promoteur immobilier » n’est pas nouveau, il a été inventé en 1954 par l’entourage de l’architecte et urbaniste français Fernand Pouillon, il désignait à l’époque « des monteurs d’affaires immobilières ». Aujourd’hui, le métier de promoteur immobilier est celui d’un chef d’orchestre et consiste à prendre l’initiative de réalisations immobilières. Il intervient dans tous les domaines de l’immobilier : logements collectifs ou individuels groupés, privés ou sociaux, résidences de loisirs, résidences pour étudiants, résidences avec services (seniors), hôtels, bureaux, locaux commerciaux, aménagement, rénovation …
Ce mouvement, la FPI a décidé de l’accompagner par une réflexion plurielle sur l’ensemble de ces métiers, par l’élaboration d’un bouquet de services mis à la disposition de ses adhérents et enfin un changement identitataire.
La promotion immobilière représente un Chiffre d’affaires de 23 milliards en 2009 avec 110.000 logements vendus mais moins de 10% des entreprises réalisent plus de 80% de ce Chiffre. Ce qui confirme le phénomène de concentration du secteur.
L’enquête 2009 de la FPI fait apparaître une progression des activités de gestion (agent immobilier, administrateur de biens et syndic) qui représentent 3,9% du chiffre d’affaires de 2009 contre 3% en 2004. Elles concernent une entreprise sur six (15%). Ces activités de gestion sont presque aussi fréquentes que l’aménagement (16% des entreprises) et l’immobilier d’entreprise (21%).
Cette augmentation est certainement liée au manque de foncier dans les zones tendues comme le souligne M. Christian de Gournay, président du directoire de Cogedim : « En Ile de France le foncier représente 30 à 40% du prix final, cette situation a incité les promoteurs à développer les métiers d’aménagements en collaboration avec les collectivités locales. Le plan de relance de 2008 et 2009 a favorisé la coopération entre les promoteurs privés et le logement social afin d’encourager la mixité sociale en utilisant différentes formes de montages juridiques. »
On rencontre de plus en plus d’opérations de rénovation ou de réhabilitation : la transformation de bureaux en logements, la transformation d’immeubles anciens en logements neufs. De nouveaux produits voient le jour : les résidences services, la construction de logements intergénérationnels qui nécessitent d’intégrer aussi des activités de gestion.
Pour Guy Bernfeld, directeur général du Crédit agricole immobilier : « L’enjeu est de mettre en œuvre les bons procédés constructifs pour répondre aux besoins de la clientèle. », « Il faut réinventer le foncier, on ne peut pas continuer à supprimer de l’espace agricole d’où la nécessité d’établir des partenariats avec les collectivités locales pour construire la ville sur la durée avec les véritables maîtres d’ouvrages que sont les élus. » ajoute-t-il.
C’est aussi le point de vue de Benoist Apparu, secrétaire d’Etat chargé du logement et de l’urbanisme : « Il faut considérer le vrai sens de l’intérêt général des promoteurs. Ce n’est pas le bâtiment qui est social, c’est son occupant. Le logement est un secteur qui réagit très vite face à la conjoncture économique bien que l’on s’engage sur des programmes de construction à long terme. Il ne faut pas opposer le social et le privé, il faut arrêter de tout cloisonner, la politique du logement est avant tout une politique du parcours résidentiel. »
La FPI en bref :
La Fédération des promoteurs immobiliers de France est l’unique organisation professionnelle représentant les promoteurs du secteur privé. Elle définit les règles déontologiques et veille à l’éthique professionnelle de ses adhérents. En 2009, ce secteur représente 23 milliards d’euros (logement : 17,8 M€, bureaux et commerces : 3,8 M€, autres produits : 1,4 M€) avec 13 500 salariés environ. La FPI comprend 500 membres répartis en 18 Chambres régionales.
Source : http://www.fpifrance.fr
