L’enquête PAP sur l’habitat 2014 met cette année en lumière une tendance forte : les candidats à l’acquisition sont de plus en plus âgés et disposent d’un apport personnel en constante augmentation. C’est avant tout la recherche d’une sécurité pour la retraite et d’un meilleur cadre de vie qui motivent l’acte d’achat.
La population candidate à l’achat se compose davantage de secundo-accédants, plus âgés et appartenant aux catégories sociales les plus aisés. Les candidats à l’acquisition sont pour une forte majorité déjà propriétaires d’un logement (66,6%). Ils sont âgés de 40 ans et plus : 57,9% de ceux qui se déclarent en situation d’acheter sont quadragénaires ou plus. Issus des classes sociales supérieures : 37,6% sont des cadres supérieurs contre 18,6% seulement d’employés. La proportion de retraités a doublé en 5 ans passant de 7,2% en 2009 à 14,3% en 2014.
L’apport personnel représente une part toujours plus importante dans le budget des futurs acquéreurs. Aujourd’hui, 35% des candidats à l’acquisition prévoient de financer 50% ou plus de leur achat immobilier sans recourir à un prêt. Cet apport est constitué de leurs économies personnelles (78,6%). A l’inverse, seuls 5% des futurs propriétaires projettent d’acheter sans économie préalable.
Le prêt bancaire classique s’impose comme le moyen de financement privilégié pour plus des 3/4 de la population candidate à l’achat. En revanche, en perte d’attractivité depuis 5 ans, le Plan Epargne Logement (PEL) ne convainc plus que 48,3% des futurs acquéreurs.
En 2014, 75,9% des particuliers qui souhaitent acheter envisagent de recourir à un prêt n’excédant pas 20 ans. Mais la part de ceux qui souhaitent prendre un crédit pour 25 ans continue de diminuer significativement : ils ne sont plus que 3,5% à envisager un engagement de plus de 25 ans, contre 4,2% en 2011 et 5,5 en 2009.
Le montant moyen des projets d’acquisition s’est enchéri. Aujourd’hui, un quart d’entre eux envisage de dépenser plus de 400.000 euros (contre 17,4% en 2011) et 50% ont un budget de plus de 250.000 euros (contre 42,6% seulement en 2011). Un budget en constante augmentation mais pour des surfaces qui diminuent.
« Dans un contexte global morose, ceux qui désormais envisagent d’acheter sont donc plus âgés, plus aisés et disposent d’un apport personnel conséquent, généralement issu de la revente d’un précédent bien. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ils préfèrent un logement collectif, à proximité du centre-ville. Les futurs acquéreurs projettent en majorité de conserver leur logement plus de 10 ans, signe qu’il s’agit désormais de trouver un bien pour s’y établir en famille et non pour faire un calcul financier à court terme car la part des candidats qui nourrit l’espoir de réaliser un bon placement financier diminue. Ils sont aujourd’hui beaucoup moins à se faire des illusions quant aux chances de plus-values », déclare Jean-Michel Guérin, Directeur Général de PAP, De Particulier à Particulier.
Méthodologie
Tous les deux ans, PAP, De Particulier à Particulier, organise une grande enquête auprès de ses internautes. Les résultats de cette enquête sont basés sur les réponses de 6.045 internautes qui ont consulté pap.fr dans le cadre de la recherche d’un logement entre décembre 2013 et février 2014.
Source : www.pap.fr