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Logement

Logement : le portrait social des français en 2012

L’INSEE vient de mettre en ligne « le Portrait social de la France 2012 » afin de mieux connaître la société française. Focus sur les conditions de logements.

 

Au 1er janvier 2012, on compte 34 millions de logements en France, soit 1,0% de plus qu’en 2011. Le parc de logements est essentiellement composé de résidences principales (83,4%). Le poids des résidences secondaires et des logements occasionnels est en légère diminution depuis une dizaine d’années (9,9% en 2000 et 9,4% en 2012), alors que celui des logements vacants remonte légèrement ces dernières années (6,9 % en 2009 et 7,2 % en 2012). Les logements dans l’habitat individuel restent majoritaires (56,5 %).

 

De plus en plus de ménages sont propriétaires de leur logement : 58,1% des ménages sont propriétaires de leur résidence principale en 2012 ; ils étaient 55,6% en 2000.

 

Près de 70% de ces propriétaires n’ont plus de charges de remboursement d’emprunt pour ce logement ; les 30% restants représentent les propriétaires « accédants » c’est-à-dire n’ayant pas fini de rembourser leur emprunt.

 

Environ 17% des ménages sont logés dans le secteur social ; cette part est en légère diminution depuis dix ans. Les ménages locataires dans le secteur locatif privé sont quant à eux près de 22%.

 

En 2006, la quasi-totalité des logements métropolitains (99%) disposent de l’eau chaude, de WC intérieurs et d’une installation sanitaire (douche ou baignoire). En 1984, 15% des logements ne disposaient pas de ce confort de base. Cependant, d’autres formes d’inconfort subsistent : en 2006, 1,6 million de logements ne disposent d’aucun moyen de chauffage, plus d’un million ont une installation électrique défaillante, voire dangereuse, plus de 500.000 souffrent d’infiltrations d’eau ou d’inondations provenant d’une fuite dans la plomberie.

 

Les logements sont de plus en plus grands : la surface moyenne d’un logement est de 91m² en 2006, contre 77m² en 1978. Ceci est surtout imputable à l’augmentation de la surface des maisons individuelles, alors que celle des appartements reste quasiment stable. Parallèlement, le nombre d’occupants du logement baisse : en moyenne, chaque logement est occupé par 2,3 personnes ; en 1984, le nombre moyen de personnes par logement était de 2,7 et, selon les projections réalisées par l’Insee, il devrait être de 2,0 en 2030.

 

Un ménage sur quatre déclare vouloir changer de logement ou y être contraint pour des raisons professionnelles ou personnelles. Parmi eux, plus de la moitié désirent occuper un logement plus grand. Globalement, 6,5% des ménages estiment que leurs conditions de logements sont insuffisantes ou très insuffisantes en 2006 ; ils étaient 10,2% en 1984.

 

Les dépenses courantes de logement, qui représentent 71% des dépenses de logement, accélèrent en 2010, après avoir ralenti en 2009. Cela s’explique notamment par une forte hausse des dépenses d’énergie liée à une météo très rigoureuse en 2010 et à l’augmentation des prix des produits pétroliers. Les dépenses courantes de logement (hors logements en collectivité), s’établissent à 292,6 milliards d’euros, soit 9.400 euros en moyenne par logement. Elles varient de 6.600 euros en moyenne pour un ménage locataire du secteur social à 11.600 euros pour un ménage accédant à la propriété.

 

Le logement occupe une place croissante du budget des ménages. Les dépenses courantes de logement représentent 26,5% de la consommation des ménages en 2010, contre 20,8% vingt ans plus tôt. Près des trois quarts des dépenses courantes concernent les loyers, 17% les dépenses d’énergie et d’eau et 10% les charges.

 

En 2010, 15,9 milliards d’euros d’aides personnelles sont perçues par 6,1 millions de ménages pour financer leurs dépenses courantes de logement. Ces aides financent en moyenne 17,9% des dépenses courantes des locataires du parc social, 14,4% de celles des locataires du parc privé et 1,6% de celles des propriétaires accédants. En vingt ans, la part des dépenses courantes de logement couvertes par les aides s’est accrue pour les locataires, passant de 11,4% en 1990 à 15,8% en 2010. Ceci s’explique notamment par l’extension, à partir de 1990, des aides personnelles à des publics de plus en plus larges, en particulier aux personnes isolées sans enfant (principalement les étudiants).

 

L’activité immobilière, mesurée par les dépenses d’acquisition de logements, de gros travaux et de frais et droits afférents à ces opérations, s’élève à 265 milliards d’euros en 2010. Les ménages sont à l’origine de 90% des acquisitions et travaux. L’activité immobilière repart à la hausse en 2010 (+ 15,2%) après deux années de repli. Elle est essentiellement relancée par les acquisitions de logements anciens, l’investissement en logements neufs continuant de se replier.

 

Les pouvoirs publics ont versé 8,6 milliards d’euros pour aider l’investissement dans le logement. Ces aides à la pierre sont en forte progression depuis cinq ans, du fait de l’accroissement des aides et subventions en faveur du logement locatif social, en particulier celles liées aux programmes de rénovation urbaine et au volet du plan de relance de fin 2008. Parallèlement, les aides octroyées aux ménages continuent d’augmenter en 2010 grâce au doublement, puis à la majoration du prêt à taux zéro dans le neuf et à la distribution de l’éco-prêt à taux zéro.

 

« le Portrait social de la France 2012 »

 

Source : www.insee.fr

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Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre fondatrice de la Fédération Française de l'Immobilier sur Internet (F.F.2.I.) www.ff2i.org et membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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