La situation en matière de logement continue d’être jugée délicate par 78% des Français qui pensent qu’il est difficile de trouver un logement aujourd’hui en France. Mais, il semble cependant que le pire serait derrière nous : cette proportion baisse de 5 points par rapport à septembre 2013.
Le sentiment que les choses en France en matière de logement vont plutôt se dégrader a cessé d’augmenter depuis plus d’un an. Selon le baromètre Nexity – Ipsos, c’est désormais le pronostic d’un statu quo qui prédomine : 54% des Français pensent que les choses ne vont pas changer, soit en hausse de 8 points par rapport à septembre 2013, et de 14 points par rapport à septembre 2012.
Le pronostic quant à l’évolution des prix va dans le même sens, puisque de plus en plus de Français pensent que les prix vont baisser à l’achat : 29% dans le neuf et même 47% dans l’ancien, en hausse de 8 points pour chacun par rapport à septembre 2013. Le pronostic d’une augmentation des prix des logements en location est, lui, toujours largement majoritaire, respectivement 72% et 58%, mais affiche son niveau le plus bas depuis le début du baromètre en septembre 2011.
La situation économique reste délicate et le pouvoir d’achat des Français limité. Les intentions d’achat d’un logement ou d’un bien immobilier baissent de 2 points, pour s’établir à 13%. En revanche, les intentions d’achat dans le neuf se maintiennent à 5,2% des Français interrogés, au même niveau qu’en septembre 2013. Ces acquéreurs potentiels sont surtout des jeunes actifs (10% des 25-34 ans projettent d’acheter un logement neuf), des cadres supérieurs (9%) et des personnes aisées, aux revenus supérieurs à 3.000 € mensuels (9%).
Un détail intéressant : la part des intentionnistes achetant pour se loger est en baisse de 5 points, même si cette motivation continue de constituer le moteur principal de l’achat (77%), quand l’investissement locatif repart à la hausse (+ 4 pts) pour s’établir à 20% des intentionnistes.
La limitation de la hausse des loyers reste la priorité des actions à entreprendre en matière de logement (45%) mais elle baisse de 4 points. La limitation de la hausse des prix à l’achat passe au 3ème rang des priorités, derrière un objectif plus qualitatif d’efficacité énergétique (« rendre les logements plus économes en énergie », une priorité pour 35% des Français, + 3 points).
La construction de logements figure quant à elle au 4ème rang des priorités (25%, +1pt). Les Français considèrent que la meilleure façon de favoriser la construction de logements serait d’aider l’accession à la propriété (31%, -2 pts) mais également de traiter le foncier en libérant des terrains appartenant à l’État (28%, -2 pts). La proportion de Français qui citent l’incitation fiscale à l’investissement immobilier (17%) est, elle, en hausse de 3 points.
À un échelon plus local, les Français pensent que les principaux freins à la mise en oeuvre d’une politique efficace et adaptée sur leur territoire sont à chercher du côté de la disponibilité des terrains (32 %) et des systèmes de financement (30 %).
Le logement n’est pas perçu comme une des priorités du gouvernement, seuls 37% des Français pensent que le logement occupe une place importante dans l’action gouvernementale. Alors que parallèlement, deux mois avant les élections municipales, 66% dressent un bilan plutôt positif de l’action de leur municipalité en matière de logement. Les Français émettent cependant une réserve concernant l’accession à la propriété à l’échelle de leur commune avec un bilan est plus mitigé : 37% d’opinions positives contre 38% d’opinions négatives.
Si l’aide à l’accession à la propriété est jugée comme le meilleur moyen de favoriser la construction de logement, c’est à l’État d’en assurer la mise en place, pour 48% des Français (+ 2 pts). 30% pensent que c’est à l’intercommunalité de s’en charger (-2 pts) et seulement 18% à la commune (+ 1 pt). En ce qui concerne la politique du logement en général, c’est en revanche à l’intercommunalité qu’une majorité relative de Français (41%, -4 pts) considère que la tâche doit incomber, quand 35% pensent que c’est à l’État (+ 2 pts) et 20% à la commune (+ 4 pts).
Méthodologie
Etude réalisée par téléphone les 24 et 25 janvier 2014 auprès de 949 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon est construit selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d’agglomération et région).
Source : www.nexity.fr