Nous passons plus de 80 % de notre temps dans des lieux clos (logement, moyens de transport, lieu de travail/école…). L’air que nous y respirons n’est pas toujours de bonne qualité.
Les sources potentielles de pollution dans les bâtiments sont en effet nombreuses : air extérieur, appareils à combustion, matériaux de construction et d’ameublement, activité humaine (tabagisme, produits d’entretien, bricolage, cuisine…).
La bonne qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment a un effet démontré sur la qualité de concentration, le taux d’absentéisme, le bien-être et les relations entre les occupants. A contrario, une mauvaise qualité de l’air peut favoriser l’émergence de symptômes généralement non spécifiques tels que maux de tête, fatigue, irritation des yeux, du nez, de la gorge et de la peau, vertiges ainsi que les manifestations allergiques et l’asthme.
Mis à part pour le Radon, l’amiante et le monoxyde de carbone, il n’existe pas de valeurs réglementaires pour l’air intérieur. Seules quelques valeurs indicatives ont été proposées par l’Afsset pour le formaldéhyde, le monoxyde de carbone, le benzène, le naphtalène, le trichloréthylène et le tétrachloroéthylène.
En deçà de ces valeurs, le risque sanitaire est considéré comme nul ou acceptable. Mais le dépassement de ces seuils n’implique pas que des effets sur la santé vont apparaître. Ainsi, selon une enquête de l’Observatoire de la qualité de l’air, 87% des logements français présentent des concentrations en formaldéhyde supérieures ou égales à 10 ?g.m-3, valeur guide proposée par l’Afsset.
Le Ministère chargé de la santé a donc saisi le Haut conseil de la santé publique afin d’établir des valeurs dites « de gestion » prenant en compte ces critères sanitaires tout en les mettant en perspective avec les concentrations techniquement atteignables actuellement. En application de l’article L. 221-1 du code de l’environnement, un décret en Conseil d’Etat est en préparation afin de définir des valeurs-guides pour l’air intérieur pour le formaldéhyde et le benzène.
Rapports de la Commission spécialisée Risques liés à l’environnement :
Source : www.developpement-durable.gouv.fr