Le CAH s’intéresse en priorité aux 2,2 millions de logements en copropriétés avec chauffage collectif. Construits pour près de 80 % d’entre eux avant la première réglementation thermique en 1974, ils affichent des consommations d’énergie moyennes élevées de plus de 230 kWh/m2/an. Et pourtant, leurs propriétaires ne sont pas enclins à voter des travaux d’amélioration énergétique.
Beaucoup ne connaissent pas la part des consommations d’énergie dans leurs charges, 50 % d’entre eux sont propriétaires bailleurs et se sentent peu concernés.
L’argument des économies d’énergie lié à la réalisation des travaux est donc insuffisant, d’autant plus que les copropriétaires n’ont aucune garantie sur ces économies et que leur faible capacité de financement est déjà très entamée par d’autres travaux obligatoires ou absolument nécessaires.
Enfin, quand des audits sont engagés, ils s’intéressent uniquement à l’équipement de chauffage, sans intégrer le bâti de l’immeuble.
Conscients de ce blocage, les syndicats de copropriétaires et les syndics sont de plus en plus nombreux à demander une offre qui, pour convaincre les copropriétaires, devrait intégrer :
- un audit et des préconisations énergétiques portant conjointement sur l’isolation, la ventilation du bâti et sur l’installation de chauffage,
- un programme associant travaux et modes de financement,
- des garanties de performances techniques après travaux, voire des garanties de résultats en termes d’économies réelles.
Si aujourd’hui cette offre n’existe pas sur le marché, un certain nombre de professionnels est prêt à agir, notamment grâce à la dynamique du CAH, qui va permettre, dans l’esprit du Plan Bâtiment du Grenelle de l’Environnement, un partenariat entre les acteurs de la maîtrise d’œuvre, des exploitants de chauffage, des professionnels du bâtiment, des banquiers, des assureurs et des syndics de copropriétés.
De ce partenariat, vont naître des dispositifs que le CAH veut expérimenter en vraie grandeur sur un échantillon de copropriétés, afin de tester l’accueil que leur réservent les copropriétaires, leur faisabilité et leurs résultats en termes d’efficacité énergétique.