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Immobilier

Immobilier parisien et francilien : un marché favorable aux acheteurs mais sans effet baissier sur les prix

MeilleursAgents.com publie son Baromètre des prix de l’immobilier résidentiel à Paris et en Île-de-France basé sur les promesses de vente signées en février. Les prix ont légèrement augmenté à Paris et sont restés relativement stables dans les autres départements d’Île-de-France. Cette situation s’explique en partie par des raisons saisonnières et surtout par l’effet qualité.

À Paris, les prix ont augmenté de 0,4% en février après avoir progressé de 0,3% en janvier. Alors que l’immobilier de prestige est à l’arrêt avec des stocks qui ne cessent de grossir sans trouver preneur, les autres biens bénéficient de l’intérêt des familles pour les grandes surfaces (3 pièces et plus). Celles-ci voient leurs prix augmenter en moyenne de 1% en février, alors que les petites surfaces (1 et 2 pièces) n’augmentent que de 0,2%.

« Ces hausses de prix sont trompeuses, elles témoignent d’une part de la saisonnalité du marché et d’autre part de l’effet qualité (seuls les biens de qualité se vendent, à des prix qui résistent à la pression des acheteurs). L’indice constate la réalité des prix de vente et ne prend pas en compte les « non-ventes » des produits délaissés et donc les baisses de prix potentielles », analyse Sébastien de Lafond, Président et cofondateur de MeilleursAgents.com.

En banlieue, les Hauts-de-Seine suivent dans une moindre mesure la tendance parisienne avec une hausse de 0,1%. La Seine-et-Marne (-0,2%) et la Seine-Saint-Denis (0%) sont en revanche plus orientées à la baisse et se rapprochent ainsi des tendances constatées dans certaines grandes villes de province.

L’Indicateur de Tension Immobilière, l’ITI MeilleursAgents.com mesure le rapport de force entre la demande et l’offre en comptant le nombre d’acheteurs pour un vendeur. À Paris, on compte aujourd’hui 1,1 acheteur pour 1 vendeur. Partout ailleurs en Île-de-France, il y a moins d’un acheteur pour un vendeur (92 : 0,9 ; 93 : 0,5 ; 94 : 0,7 ; Grande couronne : 0,5 acheteur pour un vendeur).

Les biens haut de gamme et de prestige voient leur stock augmenter très sensiblement mais les vendeurs ne sont pas pressés et ne sont pas prêts à accorder d’importants rabais. Les biens intermédiaires forment le cœur du volume des transactions avec des prix relativement stables voire en légère augmentation. Enfin, les biens de faible qualité ou de second rang ne se vendent pas. Leurs propriétaires n’ont pas encore compris la réalité de la situation et devront baisser leurs prix de -10 à -15% dans les 12 à 24 prochains mois.

« Seule une évolution nettement positive du marché de l’emploi permettrait de débloquer la situation en encourageant les banques à distribuer plus de crédits. Les autres éléments constitutifs du marché devraient rester stables. Ainsi, après la tempête fiscale et réglementaire dont les vents contraires se sont abattus en rafale sur le marché immobilier, tout permet de penser que le Gouvernement va tempérer sa volonté de réforme pour apaiser les investisseurs et les candidats à l’achat-revente », commente Sébastien de Lafond.

En effet, Paris et l’Île-de-France ne subiront pas d’augmentation des frais de mutation et le plafonnement des loyers ne devrait pas avoir d’impact majeur sur le marché. En revanche, l’effet d’aubaine de limitation de la taxation des plus-values sur les biens locatifs et les résidences secondaires prendra fin dès le mois de mai pour des transactions à réaliser avant fin août 2014.

Enfin, selon Sébastien de Lafond, les prochains élus municipaux ne pourront pas respecter leurs promesses et bousculer le marché en produisant massivement de nouveaux logements privés, sociaux ou intermédiaires.

« L’évolution du marché parisien ne serait possible qu’en prenant la mesure de l’agglomération bien au-delà du périphérique. Les deux principales candidates à la mairie de Paris n’ont pas les moyens de relever ce défi et en sont réduites à formuler des propositions peu réalistes ou inadaptées aux enjeux : extension du parc social à 30% des logements parisiens pour Anne Hidalgo ou encore création de 66.000 logements neufs pour Nathalie Kosciusko-Morizet. Pourtant le logement est l’une des premières préoccupations des Parisiens et des Franciliens mais ces élections n’apporteront pas d’amélioration sensible. En l’absence d’une forte intégration des politiques urbaines de Paris et des banlieues et d’une politique gouvernementale favorisant la construction de logements, le marché immobilier parisien et de proche banlieue restera inaccessible au plus grand nombre », conclut Sébastien de Lafond.

Source : www.meilleursagents.com

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Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre fondatrice de la Fédération Française de l'Immobilier sur Internet (F.F.2.I.) www.ff2i.org et membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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