MeilleursAgents.com publie la 18ème édition de son baromètre mensuel des prix de l’immobilier résidentiel à Paris et en Ile-de-France.« Les prix continuent à augmenter fortement à Paris et en Ile de France malgré un horizon économique qui s’assombrit. Les acheteurs profitent de conditions de financement historiquement favorables qui compensent les hausses de prix imposées par les vendeurs et la faiblesse de l’offre.»
Après 2,1% de hausse en avril, les prix parisiens ont gagné 1,5% en mai et battent encore des records (€6,831 le m2 en moyenne). Cette hausse des prix est provoquée par la faiblesse générale de l’offre face à une demande encouragée par des taux d’intérêts exceptionnellement bas. Les taux des crédits immobiliers ont, en effet, baissé de plus d’un point en 18 mois. Avec un très bon dossier, il est aujourd’hui possible d’obtenir un taux fixe sur 25 ans de 3,65% au lieu de 4,7% en janvier 2009.
Les petites surfaces de moins de 3 pièces continuent à s’arracher à des prix toujours plus hauts : +1,9% en mai. Les prix des grandes surfaces augmentent pour leur part de 1% sur la même période.
Le climat parisien encourage les vendeurs à surévaluer leurs biens, d’autant plus que le volume de biens mis en vente reste très limité. Nous assistons même à des surenchères, c’est à dire des acheteurs offrant un prix supérieur à celui initialement demandé par le vendeur.
Mais attention à l’euphorie. Les vendeurs doivent mesurer le risque d’allongement du délai de vente lié à la surévaluation de leur bien. L’été approche, le marché va ralentir, il reste donc peu de temps pour réaliser sa vente avant la trêve estivale. Les conditions macroéconomiques pourraient se dégrader à la rentrée, les taux d’emprunt ne pourront pas éternellement baisser, et les banques pourraient devenir plus exigeantes face au risque. La confiance des ménages ainsi que le pouvoir d’achat risquent de souffrir des plans de rigueur et des réformes (retraites, fiscalité…). Les conditions actuelles de la hausse des prix pourraient donc s’affaiblir.
L’Ile de France a globalement retrouvé les prix qui étaient pratiqués en juin 2008 avant le début de la crise. Les sommets atteints par les prix parisiens obligent bon nombre de familles à reporter leurs recherches en Ile de France. Les départements limitrophes voient donc eux aussi leur prix fortement augmenter de 1,7% au mois de mai. C’est particulièrement le cas du 93 (+3,5%) et du 94 (+2,8%). Les Yvelines (78) progressent aussi de 2,7% mais de façon moins homogène selon les villes. Enfin, les prix des Hauts de Seine sont à la peine. Après avoir suivi la hausse des prix parisiens, le m² ne progresse que de 0,3% en mai.