Les taux bas ne suffisent pas à relancer le marché, seule la baisse des prix qui semble s’être enclenchée pour de bon pourrait permettre de fluidifier le marché en 2013. C’est le constat de Christophe du Pontavice, président d’Efficity, invité du 17e Observatoire du crédit meilleurtaux.com
En 2013, la baisse des prix semble s’être enclenchée pour de bon et partout, y compris à Paris, mais dans des proportions variables selon les régions et les biens. Christophe du Pontavice, président d’Efficity, agence immobilière à commission réduite et invité du 17e Observatoire du crédit meilleurtaux.com, constate et explique cette accalmie sur les prix : « La baisse du nombre de transactions en 2012 a entrainé une hausse du stock de biens à vendre et ainsi, un rallongement des délais de vente, en premier lieu sur les biens de moindre qualité. Les acheteurs ont ainsi un choix plus important et une capacité accrue de négociation. Encore faut-il que les acheteurs acceptent de baisser leur prix, ce qui n’est pas toujours évident… ». Selon lui, en 2013, la baisse pourrait atteindre 5% à Paris, 7% en petite couronne et 12% en grande couronne, une évolution qui même combinée à une légère remontée des taux permettrait une remontée du pouvoir d’achat immobilier.
Les taux de crédit immobilier restent à leur plus bas niveau historique, permettant ainsi de resolvabiliser une partie des emprunteurs. Emprunter actuellement 200.000 € sur 20 ans à un taux moyen de 3,40% coûte aujourd’hui 83€ de moins chaque mois qu’il y a un an, soit une économie globale de plus de 20.000 €. « Si quelques banques affichent des hausses de taux, les possibilités de décotes sont encore très importantes et dans les faits, les taux restent très avantageux. En outre, l’OAT 10 ans – obligation d’Etat dont le taux sert de référence pour déterminer les taux fixes – a de nouveau baissé en mars et rien ne permet de dire que les taux vont remonter massivement pour l’instant… Nous restons dans une période de taux exceptionnellement bas même si les écarts se creusent d’une banque à l’autre », analyse Hervé Hatt, directeur général de meilleurtaux.com.
En janvier et février, le nombre de demandes de crédit immobilier avec un compromis de vente déjà signé a augmenté respectivement de 3 et 7% sur un an, après une baisse 18% au premierer trimestre 2012 par rapport à 2011. Si nous ne sommes pas revenus au niveau d’il y a deux ans, l’attentisme est moindre en ce début d’année 2013.
« Pour les particuliers qui souhaitent actuellement acheter, il est intéressant de bien étudier le choix de l’assurance de prêt et la possibilité de bénéficier d’options telles que la modularité ou le report d’échéances pour adapter les mensualités. En cette période de taux très bas, le transfert du crédit peut être très avantageux car il permet, au moment de la revente, de conserver son crédit pour financer le nouveau bien. Sachant qu’un emprunteur garde son crédit en moyenne sept ans, ces options pourront peut-être se révéler utiles à un moment donné », explique Sandrine Allonier, responsable des études économiques et porte-parole de meilleurtaux.com.
Source : www.meilleurtaux.com