La reprise du marché immobilier constatée en IDF s’est encore intensifiée au 3e trimestre 2010. Les volumes de ventes sont proches du niveau moyen observé de 1999 à 2007. Ce marché actif à l’initiative des acquéreurs pousse les prix à la hausse du fait de la pénurie d’offre.
Le logement représenté comme la valeur-refuge
Le climat économique difficile et incertain devrait peser sur les transactions immobilières mais au contraire il renforce la confiance des français dans le logement et le souhait d’être propriétaire. Les accédants acceptent des taux d’efforts élevés pour gagner en sécurité et les investisseurs se contentent de rendements modestes pour protéger leur capital. Les Franciliens ont plus de mal à devenir propriétaire, ils ont donc cherché à bénéficier de taux d’intérêts tombés à des plus bas historiques qui amortissent en partie seulement l’impact de l’augmentation des prix. En fin d’année, certains dispositifs financiers et fiscaux seront supprimés ou modifiés, cela peut en inciter certains à concrétiser plus rapidement leur projet d’acquisition et contribuer à stimuler l’activité.
Le volume des ventes au 3e trimestre : +23% en un an
Au 3e trimestre les volumes des ventes se sont accrus de 23% en un an pour atteindre 52600 logements en IDF. Avec une augmentation des ventes dans le neuf (+16%) et dans l’ancien (+24%) lorsque l’on compare les 3e trimestres 2009 et 2010. Paris et la Seine-Saint-Denis n’ont pas encore rattrapé leur retard dans l’ancien. Sur les 12 derniers mois, on comptabilise 33700 logements anciens vendus dans Paris contre 38500 en moyenne de 1999 à 2007.
L’augmentation des prix s’accélère : + 4,4% en 3 mois en IDF
Dans Paris, le prix moyen au m2 (indice Notaire Insee) des appartements anciens s’établit à 7030 euros au 3e trimestre 2010 soit une hausse de 5,1% en 3 mois et de 13,8% en un an. La barre des 5000 euros du m2 est désormais franchie dans tous les quartiers de la capitale. La hausse trimestrielle de l’indice passe à 4% (11,5% sur un an) en petite couronne et à 3,1% en grande couronne (8,9% sur un an).
Perspective du marché francilien
Pas de changements prévus dans les prochains mois. A plus long terme se posera la question de la dégradation progressive de la solvabilité des ménages sachant que les prix augmentent mais pas les salaires. Dans ce contexte, les hausses de prix devraient se modérer pour limiter le taux d’effort des ménages et conserver un marché accessible au plus grand nombre.
Source : www.paris.notaires.fr
Conjoncture immobilière Paris – Ile de France – 3e trimestre 2010
