Eco-systèmes, éco-organisme agréé par les Pouvoirs Publics qui a pour vocation d’organiser la collecte, la dépollution et le recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) livre son bilan pour 2013. Le plan d’actions déployé pour 2014 agira sur 3 leviers principaux dont celui de densifier le réseau de points de collecte dans les grandes villes.
Eco-systèmes a collecté et recyclé en 2013, plus de 341.000 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques ménagers (DEEE), soit une hausse de 2,1% par rapport à 2012. Alors que la collecte 2013 montrait des signes de stagnation au premier semestre, les derniers mois de l’année, ont permis d’atteindre une progression de 5% au 2ème semestre, soit au total 7.000 tonnes de DEEE supplémentaires par rapport à 2012. La performance annuelle se traduit par l’équivalent de 7kg de DEEE collectés par habitant.
La plus forte progression enregistrée en 2013 est celle des petits appareils (du sèche-cheveux au téléphone en passant par les jouets, outils ou imprimantes…), à hauteur de +8,5%. Les flux de gros électroménager froid et hors-froid progressent également respectivement de 4,2% et 3,3%.
A la lumière des résultats d’une récente étude de gisement OCAD3E / Ademe * menée par les acteurs de la filière DEEE et l’ADEME, Eco-systèmes déploie un plan d’actions pour 2014 qui agira sur trois leviers principaux avec l’objectif de doubler les volumes collectés sur les cinq prochaines années.
1er levier : créer un nouveau canal de collecte en contractualisant dans le cadre d’un protocole strict, avec certains récupérateurs de métaux et opérateurs de broyage. Eco-systèmes souhaite ainsi proposer aux professionnels qui interviennent chez les particuliers (électriciens, chauffagistes, cuisinistes…) un réseau de points d’apport « agréés ». Les artisans n’ont souvent pas accès aux déchèteries publiques et n’ont pas d’autre solution que de déposer les appareils désinstallés chez des récupérateurs de métaux. Des expérimentations menées en 2013 ont montré que des partenariats de ce type, garantissant la qualité du recyclage sont possibles. D’ici à 2016, Eco-systèmes espère avoir sélectionné, contractualisé et formé à un « protocole Qualité », près de 350 récupérateurs (sur les 2.000 en France) et 54 opérateurs de broyage.
2ème levier : densifier le réseau de points collecte dans les grandes villes
Déposer ses vieux appareils sur le trottoir n’est pas la solution. Si l’on met ses DEEE sur les trottoirs en bas de chez soi, ils ne pourront être ni dépollués, ni recyclés dans le respect des normes environnementales. Sur les 3 kg d’appareils qui sont déposés dans la rue : 2 kg correspondent à une collecte informelle par des acteurs « non identifiés » sur laquelle aucun contrôle et aucune dépollution ne sont effectués, l’autre kilo est celui du « résiduel encombrants » collecté par les services de la ville mais qui a pour inconvénient de mélanger les appareils qui deviennent alors non recyclables.
Pour capter ces 3 kg d’appareils qui sont déposés dans la rue, Eco-systèmes va ainsi encourager les communes à sortir les DEEE des consignes « encombrants », et densifier le réseau de points collecte dans les grandes villes. Le défi est important en zones urbaines denses où l’on ne compte aujourd’hui qu’un point de collecte pour 50.000 habitants. Le déploiement est prévu sur Paris et les territoires avec pour objectif le doublement des points de collecte de proximité. Le produit de ces collectes est ensuite confié à des acteurs de l’économie sociale et solidaire (Emmaüs ou Envie) pour être recyclé. Rappelons qu’Eco-systèmes est une entreprise à but non lucratif créée par 33 producteurs et distributeurs d’appareils électriques et électroniques.
« Avec sept fois moins de points de collecte qu’en milieu rural, les grandes zones urbaines denses manquent de solutions de proximité, il faut que l’on soit en mesure de leur apporter des réponses », déclare Guillaume Duparay, Directeur Collecte et Relations Institutionnelles chez Eco-systèmes.
3ème levier : de la poubelle aux meubles verts
1 kg d’appareils électriques finit encore dans les ordures ménagères des français. Pourtant d’autres solutions existent et sont notamment accessibles en libre-service dans les magasins. Pour inciter les consommateurs à faire le bon geste, la sensibilisation est encore intensifiée cette année. Mieux faire connaître le service des 5.500 meubles verts est un enjeu opérationnel incontournable pour permettre à ces appareils de rejoindre la filière de recyclage. Enfin le déploiement de ces leviers du développement de la collecte est directement lié à la réglementation et à son application vigilante. Eco-systèmes veillera avec les pouvoirs publics à tout mettre en œuvre pour mener à bien sa mission et atteindre ses objectifs.
« Cette hausse de 2,1% est un signe positif, les résultats de la collecte 2013 sont encourageants. La hausse du flux des petits appareils par exemple, montre que les consommateurs sont aujourd’hui mieux mobilisés, sensibles aux actions d’information et aux solutions de proximité que nous mettons en place. Cependant nous sommes conscients que les objectifs européens de doublement de la collecte d’ici à 5 ans, ne reposent pas uniquement sur les consommateurs. En 2014, tout en continuant nos actions auprès des collectivités locales, distributeurs et acteurs de l’économie sociale et solidaire, nous allons donc franchir une nouvelle étape avec notamment de nouveaux canaux de collecte », conclut Christian Brabant, Directeur Général d’Eco-systèmes.
Etude gisement OCAD3E / Ademe L’étude indique que les français achètent en moyenne l’équivalent de 23 kg d’appareils électriques chaque année. On estime à 20 kg en moyenne, le poids des équipements dont ils se séparent annuellement (estimation comprise entre 17 et 23kg /habitant) répartis comme suit :
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Source : www.eco-systemes.fr