En avril 2013, la baisse des taux se poursuit et s’établit à 3%, en moyenne pour l’accession dans le neuf et dans l’ancien. Elle s’appuie sur la volonté des établissements de crédit de soutenir l’activité de marchés en forte contraction.
En 2012, le recul de la production de crédits pour l’ensemble des prêts bancaires s’élevait à – 26.4%. Depuis le début de l’année 2013, la production de crédits paraît se ressaisir : avec + 9% en rythme trimestriel glissant (les trois derniers mois comparés aux trois mois précédents). Mais au total, la production de crédits s’affiche toujours en recul : – 11.6% en rythme annuel.
La baisse des taux se poursuit donc, sous l’effet d’une diminution exceptionnelle du coût des ressources et du maintien des taux de sinistralité des emprunteurs à très bas niveau. Elle s’appuie aussi sur la volonté des établissements de crédit de soutenir l’activité de marchés en forte contraction, dans un climat de concurrence que le renouveau saisonnier habituel de la demande ne fait que renforcer.
Cette nouvelle baisse des taux bénéficie autant au marché du neuf (2.98% en avril contre 3.93% en février 2012), au marché de l’ancien (2.99% contre 3.97% en février 2012) et, dans une moindre mesure, à celui des travaux (3.04% contre 3.93% en février 2012).
En avril 2013, la durée des prêts s’est établie à 206 mois. Sur le marché du neuf qui se dégrade toujours, la durée des prêts ne se relève pas : 217 mois en avril contre 231 mois en décembre 2012. Alors que sur le marché de l’ancien, la durée moyenne paraît stabilisée : 215 mois en avril contre 218 mois en décembre 2012.
Les pressions exercées sur le coût relatif des opérations s’étaient progressivement allégées entre l’été 2012 et le printemps 2013 : mais depuis mars denier, il remonte pour s’établir à 3.84 années de revenus en avril 2013.
La progression de l’apport personnel est en recul (- 7.5% sur un an, depuis le début de l’année 2013, après + 4.1% en 2012). En dépit du retrait des ménages les plus modestes, le blocage de la revente pèse sur les marchés et le niveau des taux d’intérêt incite à « l’économie » d’apport personnel. Aussi, malgré la remontée du coût relatif des opérations, l’amélioration des conditions de crédit permet la stabilisation de l’indicateur de solvabilité de la demande, soulignant la situation paradoxale dans laquelle se trouvent les marchés.
Source : www.creditlogement.fr
