Alors qu’en mai, un taux fixe à dix ans se négociait en Ile-de-France à 2,33%, le plus avantageux trouvé en juillet dans cette région phare se situait à 2,40%. Des pics à 2,75% ont même été constatés en Haute-Normandie et en Picardie.
Les banques d’Aquitaine et de Poitou Charentes se montrent les plus généreuses. Dans ces deux régions, à 10, 15, 20 ou 25 ans, les établissements présentent les meilleures offres de taux : à respectivement 2,25%, 2,60%, 2,80% et 3,05%. Dans les autres régions, la moyenne à dix ans est plus proche de 2,40%. C’est notamment le cas en Ile de France, dans le Centre et en Provence Alpes Côte d’Azur. Sur quinze ans, la moyenne est plus proche de 2,70%, avec un pic à 2,75% en Picardie.
Pour les prêts sur vingt ans, un consensus apparaît sur des taux à 2,85%, à la notable exception de la haute Normandie et de la Picardie où les banques prêtent à 3,20%. C’est dans ces deux régions que la plus forte amplitude est constatée avec les zones les plus avantageuses : 0,40% de différence avec le Sud-Ouest pour les prêts à vingt ans, et 0,45% pour les emprunts à vingt-cinq ans. Cette sévérité locale avait déjà été observée les mois précédents. Elle semble s’ancrer dans la durée.
« Si l’on observe une inversion de la courbe des taux, une remontée brutale n’est pas à craindre. Le taux actuel de l’OAT à dix ans se situe à 2,30%. C’est toujours plus faible que le dernier plus bas constaté en 2010. Le pouvoir d’achat des particuliers n’est pas amputé. Les familles peuvent d’autant mieux mener à bien leurs projets immobiliers que la tendance des prix reste baissière partout en France. Sauf, c’est vrai, dans la capitale, où un léger sursaut a été constaté », souligne Philippe Taboret, Directeur général adjoint de Cafpi.
Force est de constater qu’au premier trimestre, le pouvoir d’achat immobilier a continué de progresser. L’aubaine de la conjonction prix et taux bas est toujours présente. Ainsi, Plus des trois quarts des primo-accédants (79,9%) ont acheté dans l’ancien. La proportion est encore plus forte chez les accédants : 94,05%. Les transactions portent principalement sur des résidences principales : 88% contre 10% pour des investissements locatifs et 2% pour d’autres types de projets, notamment des résidences secondaires.
Le pouvoir d’achat des ménages se maintient globalement et le marché apparaît surtout animé par les résidences principales achetées dans l’ancien. Les primo-accédants empruntent l’équivalent de 4,8 années de revenus, avec une moyenne de 169.887€, remboursés en 237 mois. Les accédants possèdent davantage de possibilités financières. Ils empruntent plus (181.345€) sur une durée moins longue (200 mois).
Source : www.cafpi.fr