Le réseau Century 21 fait le bilan du marché de l’immobilier national en 2010, une année qui aura connu un record historique des prix de l’immobilier avec des marges de manœuvre désormais consommées.
Selon le réseau Century 21, le marché a fait preuve d’une incroyable vigueur en 2010, avec comme élément permettant d’apprécier son dynamisme, des délais de vente qui se sont considérablement raccourcis. Ainsi, en 2010, France entière, un logement a mis en moyenne 82 jours à se vendre contre 96 jours en 2009. Une attention particulière est à porter sur Paris, qui enregistre un raccourcissement des délais de vente de 24 jours pour se situer en 2010 autour de 45 jours, ainsi que sur l’Ile-de-France, qui suit une tendance identique avec une contraction des délais de 21 jours pour atteindre 69 jours en 2010.
Dans ce contexte, les tensions entre l’offre et la demande sont défavorables aux acquéreurs qui voient leur marge de négociation s’atténuer, et les écarts entre le prix affiché et celui sur lequel se réalise la transaction sont passés de 8,2% en 2009 à 6,1% en 2010 en moyenne.
L’appétence des ménages pour la pierre consacrée valeur refuge par excellence et des taux immobiliers exceptionnellement bas sont des facteurs qui expliquent une augmentation des prix immobiliers de 8,7% sur douze mois France entière (+10,6% pour les appartements et +6,7% pour les maisons), et une progression des transactions de 14,9% dans le Réseau CENTURY 21.
Le marché immobilier français est disparate et doit être appréhendé différemment selon qu’il s’agisse de Paris, de l’Ile-de-France et des grandes agglomérations, ou de la Province.
La capitale vole ainsi de records en records, avec +18,46% sur douze mois pour le prix moyen au m² venant confirmer les chiffres annoncés par le Réseau dès juillet 2010. Celui-ci s’établit au 4ème trimestre 2010 à 7942 euros, ce que semble confirmer les premières statistiques des notaires qui ne donneront leurs résultats définitifs qu’à la fin du 1er trimestre prochain. Cette hausse des prix parisiens est alimentée par le retour massif des secundo accédants qui, ayant réalisé de confortables plus-values immobilières sur la vente de leur logement, réinvestissent à l’achat. Le marché de la capitale est caractérisé également par la montée en puissance des investisseurs dont la part représente 25,1% de la clientèle acquéreurs. Cette tendance s’amplifie encore en fin d’année, leur proportion atteignant 30,4% des acheteurs au 4ème trimestre 2010.
L’Ile-de-France profite de l’exceptionnelle croissance des prix immobiliers parisiens . Sur un an, les prix au m² ont augmenté de 7,8% (8,8% pour les maisons, 6% pour les appartements), avec des disparités notables selon les départements, la variation la plus importante étant observée dans les Hauts-de-Seine avec une hausse de +12,8% sur douze mois, tous types de biens confondus, tandis qu’une augmentation du même ordre est constatée en Val-de-Marne pour les maisons (+12,4%).
Perspectives 2011
Des signes avant coureurs confirment pour autant que l’augmentation des prix marque le pas. Les Français veulent acheter, quitte pour cela à rogner sur les surfaces, et l’on note France entière une diminution en moyenne de 2,5m² entre le premier et le second semestre 2010 et, dans les villes où les tensions entre l’offre et la demande sont les plus vives comme à Paris, une baisse moyenne de 3,5m² de la superficie des appartements. C’est en Hauts-de-Seine où celle-ci est la plus spectaculaire et atteint 6m².
Parallèlement, les délais de vente ont commencé à s’allonger au 4ème trimestre 2010. Pour donner un nouveau souffle, notamment aux primo accédants dont la part s’érode parmi les acquéreurs, des mesures ont été prises par les pouvoirs publics qui instaurent dès janvier 2011 le Prêt à Taux Zéro renforcé. Reste aussi la possibilité pour les banques d’allonger la durée de financement ; elle est déjà de 19,8 ans en moyenne France entière, aussi les marges de manœuvre sont étroites.
Dans un marché français plus que jamais hétérogène, une hausse des prix de l’immobilier entre 2 et 3% n’est pas à exclure, avec des disparités très fortes selon les régions. Cette hausse est toutefois étroitement conditionnée par les taux d’intérêt car aujourd’hui déjà, la plupart des autres leviers permettant l’accès au logement ont été mobilisés.
Source : www.century21.fr
Réseau CENTURY 21