La baisse d’activité continue au 1e trimestre 2013. C’est le quatrième trimestre consécutif de dégradation. La construction neuve a été particulièrement impactée avec une baisse d’activité de -6%. L’état des carnets de commande et de la trésorerie des artisans est également toujours plus préoccupant.
La CAPEB fait état d’un repli de -3 % par rapport au 1e trimestre 2012 marqué par un recul de -6% dans le segment du neuf et -1,5% dans celui de l’entretien-amélioration. La construction neuve a été gravement touchée en raison d’une conjoncture particulièrement difficile et de conditions climatiques rudes.
On compte 336.000 mises en chantier fin février 2013, ce qui représente une baisse de -18,3% sur les 12 derniers mois cumulés. Autre tendance préoccupante : la croissance les travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements (APEL) fléchit fortement : +0,5% de progression contre +3% au même trimestre de l’année précédente.
La dégradation du volume d’activité se situe entre -2% et -4% pour les différents métiers, la maçonnerie restant une fois encore la profession la plus impactée. L’activité enregistre un net recul dans l’ensemble des régions, avec un moindre repli dans le Sud-Est et le Sud-Ouest. Toutes les entreprises ont vu reculer leur activité, quelle que soit leur taille (moins de 10 salariés, entre 10 et 20 salariés).
De plus, les chiffres consolidés de 2012 corroborent les estimations qui avaient été annoncées : 10.000 emplois ont été perdus dans l’artisanat du bâtiment (soit plus de 800 emplois par mois). À plus grande échelle, 25.288 emplois ont été détruits dans le secteur du bâtiment (soit 2.000 par mois).
Patrick Liébus, Président de la CAPEB, s’alarme : « Nos craintes émises en 2012 se sont malheureusement confirmées : 14.323 défaillances d’entreprises et 35.391 cessations d’activité soit + 3,7 %. Il y a tous les risques pour que celles de 2013 se confirment également : nous ne cessons de perdre de l’activité. Nous sommes pourtant une chance pour l’emploi : 9.000 postes sont à pourvoir, dont 80% de qualifiés et très qualifiés, grâce au renouvellement générationnel. Nous avons proposé au Gouvernement toutes les mesures nécessaires pour enrayer cette chute. Plusieurs ministres nous ont entendus et sont conscients des enjeux. Nous attendons de pied ferme le passage à l’action. »
Les carnets de commandes sont inférieurs à 3 mois et représentent 87 jours de travail. Le secteur de l’entretien-rénovation est particulièrement affecté : 45% des professionnels déclarent une chute des prises d’ordre.
Patrick Liébus, Président de la CAPEB, conclut : « Nous travaillons actuellement sur plusieurs pistes qui permettront d’améliorer le contexte économique pour les artisans et les petites entreprises du Bâtiment : la lutte contre les fraudes et la concurrence déloyale, l’assainissement des pratiques des auto-entrepreneurs, des solutions de financement des entreprises et le toilettage des normes et des règlementations. J’ajoute, et j’insiste, sur l’importance de la pérennisation du financement des formations Feebat. Nous nous battons sur tous ces fronts pour sauver le secteur. Enfin, nous défendons devant tous nos interlocuteurs la TVA à 5% pour la rénovation des logements existants. Nous n’en démordrons pas, parce que c’est une mesure absolument nécessaire pour relancer l’activité. »
Source : www.capeb.fr